La case de l'Oncle Dom : Mister Cook soigne son PSE aux petits oignons...

Et, dans le lot, j'oublie l'Assemblée Générale annuelle de TourCom, qui pourrait être drôle et peut-être une éventuelle "troisième liste" aux élections Selectour Afat. Ca pulse !

Aujourd'hui, c'est pourtant la situation pour le moins inquiétante et ambiguë de Thomas Cook qui prend le pas de l'actualité. Et c'est pas brillant.

C'est vrai, la situation de Thomas Cook Plc est loin d'être florissante. La filiale française est cruellement malade.

Le "restructurateur", Michel Résseguier, mercenaire spécialisé dans la réanimation des entreprises en difficultés a présenté récemment son "plan de restructuration", plan qui, comme il se doit selon le schéma clairement établi et enseigné dans les bonnes écoles, prévoit un Plan de Sauvegarde de l'emploi de quelque 168 salariés.

Vous remarquerez au passage que, dans un souci d'apaisement (oui, je sais, mais il vaut mieux parfois plaisanter, ça aide) on dit Plan de Sauvegarde de l'Emploi pour virer des gens qui bossent et qui subissent souvent l'incompétence de leurs grands dirigeants.

Même avec la crise, Denis Wathier n'a pas été un moteur de développement pour l'entreprise. Bien sûr, il appliquait, à sa manière, l'incohérence de gouvernance de la maison-mère…

Sauf que le tourisme, c'est pas la même chose qu'une boite de conserve. Et que, bien que n'ayant pas fréquenté une grande école de commerce, il est des évidences qui sautent aux yeux.

Production, distribution, hôtellerie, transports, réceptifs, clubs de vacances, circuits, ça s'étudie, ça se met en place.

En fonction aussi de la demande des clients, mais ça aussi, il y a bien longtemps que les grandes entreprises de tourisme s'en sont foutu… jusqu'au jour où un imbécile un peu moins stupide que les autres s'est aperçu que le client avait aussi évolué et qu'il avait d'autres envies…

Toutes ces grandes entreprises, Air France compris d'ailleurs, ont repris le train en marche (la SNCF aussi, comme Félicie) et décidé de s'intéresser au client. Changement de stratégie certes, mais coûteux.

Et, quand on parle "économies", inévitablement on "dégraisse" la masse salariale. Logique.

Si j'en crois le plan envisagé chez Thomas Cook, on peut pas dire que le PSE soit particulièrement social. Une étude remarquable, partisane certes, a été menée pour le compte de l'intersyndicale de Thomas Cook France.

Si j'en crois les résultats, c'est pas franchement brillant pour l'avenir de TC France. (voir l'article ci-dessous).

Aujourd'hui, un Comité Central d'Entreprise est réuni afin de présenter aux représentants du personnel le plan de départ volontaire. Qui, selon mes sources, semble bien inconséquent. Mademoiselle Pinel, qui semble découvrir qu'elle est ministre à part entière, a été alertée…

Aura-t-elle enfin le courage de s'intéresser à une profession largement en difficulté et monter au créneau ? Etre ou ne pas être, telle est la question. En attendant, une grève dure me parait fortement envisageable du côté de Thomas Cook France !