La case de l’Oncle Dom : TUI : PDV versus PSE ? Direccte, regarde-moi…

Fin avril dernier, toujours dans le cadre des discussions direction/syndicats chez TUI France, l’ambiance était plutôt bonne. On assistait même à certaines avancées qui auraient, au gré des palabres, permis de sauver quelques emplois.

Lazare Razkallah, chef CGT chez TUI, reconnaissait même que "La direction est globalement à l’écoute", tout en insistant sur le fait qu’il fallait se mettre d’accord "sur le périmètre du projet et des plans avant de commencer à négocier".

Bon, c’était pas la joie mais au moins, on semblait parler ensemble…

Caramba, encore raté !

Parce que, ainsi que nous vous le présentons les salariés n’entendent quand même pas se laisser mener à l’abattoir.

Et l’inspection du travail semble aussi décidée à surveiller ce Plan de Départ Volontaire, histoire de ne pas le voir se transformer en un brillant PSE, vient d’intervenir.

C’est la DIRECCTE qui a pris sa plus belle plume et envoyée une missive chez TUI France, afin comme le souligne mon confrère, de "recadrer" le plan.

D’ailleurs, comme je vous le disais juste trois ou quatre lignes plus haut, cette brillante institution aurait quelques doutes quant à la réalité de ce PDV qui pourrait n’être, ni plus, ni moins, qu’un PSE déguisé.

Roooh ! Je n’ose même pas imaginer que cette pensée ait pu traverser l’esprit, ne fût-ce qu’une seconde, des dirigeants Tuiesque !

Comment, un plan de sauvegarde de l’emploi ? Nous ? Virer des gens qui, parce qu’ils travaillaient dans deux entreprises concurrentes, feraient le même boulot dans une seule société. Que, finalement, il existerait de double, voire triple emploi ?

Allons, on va faciliter leur retraite, ils sont fatigués. Et puis, ça coûte cher un PSE…

Ouaip. Pour la DIRECCTE, faudrait quand même que TUI "précise la nature de son plan". Ben, c’est pas la peine, je viens de vous le dire.

Mais, toujours selon les juristes du travail, il semblerait nécessaire que TUI France travaille (davantage, ndDG) sur les catégories professionnelles concernées…

Enfin, c’est pas assez clair ?

Ben, finalement, c’est pas si clair que ça, parce que 176 catégories professionnelles dont 58 avec un seul salarié, je voudrais pas dire, mais ça fait sacrément désordre…

Heureusement, la DIRECCTE veille, bien que, sans vouloir être pessimiste, ça ne changera pas grand-chose et ceux qui sont condamnés le sont, hélas, irrémédiablement.

Et, pour le moment, Lazare, qui s’est levé, n’entend rien signer du plan One !

Viré, il faudra bien. Mais qu’on nous donne au moins quelques sous, proclame-t-il.

Ben, chez les teutons, on vire, mais sans artiche !