La case de l'Oncle Dom : Vacances scolaires ? Circulez y a rien à voir !

C'est d'ailleurs tout juste si nos grands et bons dirigeants ne méprisent pas complètement les forces vives et touristiques de ce pays.

A preuve, alors que les prédécesseurs de Najat Vallaud-Belkacem, troisième ministre en deux ans de l'Education Nationale (quel turn-over dans ce gouvernement) semblaient décidés à mettre enfin un peu d'ordre dans ce gros patacaisse (j'aime bien ce mot) que sont les rythmes scolaires et la détermination cohérente des vacances scolaires, avec l'appui et la concertation des professionnels du tourisme, ces derniers ont appris, grâce à la presse, que, finalement, la refonte du calendrier scolaire n'était pas à l'ordre du jour !

Allez, circulez, on ne veut même pas vous parler, à vous, les hôteliers, les agents de voyages, les tour-opérateurs, les professionnels de la montagne et tous les autres…

Et le poids économique que vous représentez, vous savez quoi ? Eh bien, on s'en fout.

Circulez, venez pas nous casser les oreilles (oui, je sais, mais en ce moment je deviens moins trivial, désolé) avec vos histoires de vacances scolaires…

Ne venez pas nous dire ce que nous devons faire, nous, grands dirigeants politiques, qui savons bien comment on gère un pays et comment nous soutenons les professionnels.

Comment, c'est mal foutu, ces vacances scolaires ? Mais non, tout ceci est bel et bon. Et puis, c'est comme ça, pas autrement !

Moi, ce qui me ferait marrer si ce n'était pas si pitoyable, c'est que pratiquement à chaque ministre, on change tout.

Vous faites un enfant tous les deux ans et vous êtes sûr de connaitre à peu près tous les rythmes.

Des vacances d'hiver qui sont prévues en automne, Pâques qui fait la jonction en hiver, un coup on travaille le samedi, un coup le mercredi…

Tout ça au nom de la santé de l'enfant… Ce qui est fort respectable, j'en conviens.

Mais à force de faire et de défaire, ben, les enfants, nos enfants, ils vont finir par tourner neu-neu. Vite fait, bien fait !

Quant aux professionnels du tourisme, ils continueront à tranquillement à dépérir, alors qu'il serait si simple d'aborder le problème en toute sérénité et de trouver des solutions… simples !

Qui permettraient à la fois de satisfaire l'économie d'une profession qui représente quand même quelque deux millions d'électeurs et un PIB plus important que celui de l'automobile ou l'agriculture…

Et que l'on n'aille pas dire que, ainsi que le demandent ces professionnels, "positionner les vacances d'hiver en février et les vacances de printemps au mois d'avril", ça va perturber l'état physique ou mental de nos chers petits…

Et puis, la moindre des courtoisies, quand on a un tout petit peu d'éducation, c'est quand même d'en parler, n'est-il pas ?

Et, quand on ne veut pas, la moindre des politesses, c'est d'en avertir son interlocuteur, n'est-il toujours pas ?

Ça me fait penser à ces goujats qui licencient leurs salariés par SMS ou ces malotrus qui quittent leur conjoint par mail !

Quand Madame Najat Vallaud-Belkacem a été nommée, je me suis dit que, enfin, une jeune femme à la tête d'un ministère important, ça allait remuer…

Ben, dans un sens, c'est gagné. C'est aussi perdu.

Dommage.