La forêt se dégage et l'on tombe sur les restes de la centrale atomique auprès de laquelle des ouvriers construisent, sur les restes du réacteur N°4, un gigantesque hangar destiné à couvrir et étouffer les dernières radiations. Notre guide porte d'ailleurs un compteur Geiger en permanence et le "bip" qu'il émet en devient énervant - DR
Et d'autres s'ouvrent.
J'étais assez réticent lorsqu'un matin, Michel Salaün, patron du groupe éponyme, m'a proposé de l'accompagner, avec quelques confrères, en Ukraine…
Trois jours à Kiev, la capitale, assortis d'une visite sur un lieu qui a failli conduire le monde à sa perte, Tchernobyl !
Pour tout vous dire, j'ai, dans un premier temps, dit non. C'était sans compter la grosseur (!!!) de persuasion de l'ami Michel, de même que celle de mon compère et néanmoins patron, John the Light.
J'ai quand même souligné qu'en Ukraine, c'était la guerre. Et qu'à Tchernobyl, après l'explosion du réacteur N°4 il y a maintenant trente ans, j'avais pas franchement envie de bouffer des champignons…
J'y fus, ce week-end. Je suis venu, j'ai vu… et je suis revenu, apparemment sain de corps.
Pour l'esprit, chacun appréciera.
J'étais assez réticent lorsqu'un matin, Michel Salaün, patron du groupe éponyme, m'a proposé de l'accompagner, avec quelques confrères, en Ukraine…
Trois jours à Kiev, la capitale, assortis d'une visite sur un lieu qui a failli conduire le monde à sa perte, Tchernobyl !
Pour tout vous dire, j'ai, dans un premier temps, dit non. C'était sans compter la grosseur (!!!) de persuasion de l'ami Michel, de même que celle de mon compère et néanmoins patron, John the Light.
J'ai quand même souligné qu'en Ukraine, c'était la guerre. Et qu'à Tchernobyl, après l'explosion du réacteur N°4 il y a maintenant trente ans, j'avais pas franchement envie de bouffer des champignons…
J'y fus, ce week-end. Je suis venu, j'ai vu… et je suis revenu, apparemment sain de corps.
Pour l'esprit, chacun appréciera.
Kiev, la guerre en est loin, même si les habitants n'y portent pas la Russie dans leur cœur et que la Crimée soit, selon eux, "provisoirement annexée" par Poutine.
C'est une très jolie ville, souriante, vivante, remplie de trésors et où planent encore quelques vieux relents de l'ère soviétique. Et la vie est là, digne d'accueillir ces touristes craintifs dont je faisais partie, le temps d'un grand week-end.
Et de ressentir un moment d'émotion en traversant la place Maidan, haut lieu de cette révolution un an plus tôt, que les Ukrainiens nomment sobrement la "Révolution de la Dignité".
Tchernobyl, c'est la zone "interdite" : 2 600 km², totalement fermés au public, évacués en 48 heures et sur lesquels quelque 4 000 personnes s'activent maintenant à tenter de nettoyer et recouvrir d'un cercueil totalement étanche le réacteur atomique explosé en 1986.
Depuis deux ans maintenant, les autorités ukrainiennes ont décidé, peut-être pour que l'on n'oublie pas, d'ouvrir légèrement la barrière de ce lieu aux touristes.
Après deux heures de route depuis Kiev, au bout d'une route improbable qui traverse une forêt de boulots, la barrière est là, gardée par des soldats contrôleurs au regard lourd.
C'est une très jolie ville, souriante, vivante, remplie de trésors et où planent encore quelques vieux relents de l'ère soviétique. Et la vie est là, digne d'accueillir ces touristes craintifs dont je faisais partie, le temps d'un grand week-end.
Et de ressentir un moment d'émotion en traversant la place Maidan, haut lieu de cette révolution un an plus tôt, que les Ukrainiens nomment sobrement la "Révolution de la Dignité".
Tchernobyl, c'est la zone "interdite" : 2 600 km², totalement fermés au public, évacués en 48 heures et sur lesquels quelque 4 000 personnes s'activent maintenant à tenter de nettoyer et recouvrir d'un cercueil totalement étanche le réacteur atomique explosé en 1986.
Depuis deux ans maintenant, les autorités ukrainiennes ont décidé, peut-être pour que l'on n'oublie pas, d'ouvrir légèrement la barrière de ce lieu aux touristes.
Après deux heures de route depuis Kiev, au bout d'une route improbable qui traverse une forêt de boulots, la barrière est là, gardée par des soldats contrôleurs au regard lourd.
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Le silence est presque pesant sur cette route où ne circulent que quelques rares camions ou tomobiles défraîchis…
Quelques kilomètres plus loin, la forêt se dégage et l'on tombe sur les restes de la centrale atomique auprès de laquelle des ouvriers construisent, sur les restes du réacteur N°4, un gigantesque hangar destiné à couvrir et étouffer les dernières radiations.
Notre guide porte d'ailleurs un compteur Geiger en permanence et le "bip" qu'il émet en devient énervant.
Mais toujours le silence. Un grand moment d'émotion, surtout en découvrant les restes de Pripiat, la ville abandonnée dans laquelle vivaient près de 50 000 personnes. Les immeubles, le cinéma, la piscine s'enfouissent petit à petit dans la verdure et la forêt.
Émouvant.
Mais, au bout de trente ans, la nature reste immortelle.
Nous n'avons pas beaucoup parlé sur le chemin du retour. C'est vrai que nous, qui vivions en France, on a eu du pot : le nuage atomique s'est arrêté pile-poil à nos frontières.
Plus jamais ça… mais si Salaün propose cette visite, il ne faut surtout pas la manquer !
Les vieux dinosaures soviétiques sont morts paisiblement… tandis que des innocents sont tombés pour leur folie. Les photos des enfants qui vivaient à Pripiat en témoignent.
En sortant de la Zone Interdite, on n'est plus tout à fait le même…
Quelques kilomètres plus loin, la forêt se dégage et l'on tombe sur les restes de la centrale atomique auprès de laquelle des ouvriers construisent, sur les restes du réacteur N°4, un gigantesque hangar destiné à couvrir et étouffer les dernières radiations.
Notre guide porte d'ailleurs un compteur Geiger en permanence et le "bip" qu'il émet en devient énervant.
Mais toujours le silence. Un grand moment d'émotion, surtout en découvrant les restes de Pripiat, la ville abandonnée dans laquelle vivaient près de 50 000 personnes. Les immeubles, le cinéma, la piscine s'enfouissent petit à petit dans la verdure et la forêt.
Émouvant.
Mais, au bout de trente ans, la nature reste immortelle.
Nous n'avons pas beaucoup parlé sur le chemin du retour. C'est vrai que nous, qui vivions en France, on a eu du pot : le nuage atomique s'est arrêté pile-poil à nos frontières.
Plus jamais ça… mais si Salaün propose cette visite, il ne faut surtout pas la manquer !
Les vieux dinosaures soviétiques sont morts paisiblement… tandis que des innocents sont tombés pour leur folie. Les photos des enfants qui vivaient à Pripiat en témoignent.
En sortant de la Zone Interdite, on n'est plus tout à fait le même…