L’APST a tenu un bureau « spécial » dès mardi dernier, jour d’ouverture de Top Resa. - Auteur AndreyPopov
Curieusement, c’est cet « appel au secours », envoyé par une agence franchisée Thomas Cook à nos confrères du QdT qui me fait douter de tous ces propos assez lénifiants.
Dans son courrier, que j’emprunte à mes confrères (mais je pense qu’ils m’accorderont cet emprunt sans intérêts, damned), cet agent de voyages, sans doute chef d’entreprise s’attend, lui aussi, à une catastrophe qui inexorablement, conduira à son propre dépôt de bilan.
Je le cite : « je vous contacte suite à l’article paru dans la presse sur le président des EdV qui dit que tous les professionnels du voyage ont bien géré le dossier de rapatriement des clients de Jet tours et Thomas Cook, alors que c’est nous qui cotisons et que nous n’avons aucun soutien. Nous sommes laissés complètement à l’abandon. ».
Dans son courrier, que j’emprunte à mes confrères (mais je pense qu’ils m’accorderont cet emprunt sans intérêts, damned), cet agent de voyages, sans doute chef d’entreprise s’attend, lui aussi, à une catastrophe qui inexorablement, conduira à son propre dépôt de bilan.
Je le cite : « je vous contacte suite à l’article paru dans la presse sur le président des EdV qui dit que tous les professionnels du voyage ont bien géré le dossier de rapatriement des clients de Jet tours et Thomas Cook, alors que c’est nous qui cotisons et que nous n’avons aucun soutien. Nous sommes laissés complètement à l’abandon. ».
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Comme il le dit fort justement, le client, lui, est protégé.
Mais quid de ces agences, particulièrement ces franchisés, qui ont depuis longtemps, réglé leur franchiseur, en l’occurrence Thomas Cook, auprès de sa centrale de paiement, Tess et qui commencent à être assaillis par les voyagistes qu’ils ont vendus ?
« Nous recevons des courriels de mise en demeure de paiement alors que cet argent nous ne l’avons même plus ! Nous devons faire quoi ? Nous n’avons pas l’argent pour payer deux fois ! (…)
Nous allons faire faillite à notre tour alors que nous, nous ne sommes pas partis avec la caisse ».
Et c’est bien, hélas, très vrai tout ça. On peut d’ailleurs se poser la question de pourquoi certains fournisseurs ont été payés… et d’autres pas ?
Boris Reibenberg, dont la probité ne peut pas être mise en doute, reconnaît qu’il avait au sein de Tess la bagatelle de 15 millions d’euros, versés intégralement à Thomas Cook France.
Alors ? Où est passé le fric ?
Mais quid de ces agences, particulièrement ces franchisés, qui ont depuis longtemps, réglé leur franchiseur, en l’occurrence Thomas Cook, auprès de sa centrale de paiement, Tess et qui commencent à être assaillis par les voyagistes qu’ils ont vendus ?
« Nous recevons des courriels de mise en demeure de paiement alors que cet argent nous ne l’avons même plus ! Nous devons faire quoi ? Nous n’avons pas l’argent pour payer deux fois ! (…)
Nous allons faire faillite à notre tour alors que nous, nous ne sommes pas partis avec la caisse ».
Et c’est bien, hélas, très vrai tout ça. On peut d’ailleurs se poser la question de pourquoi certains fournisseurs ont été payés… et d’autres pas ?
Boris Reibenberg, dont la probité ne peut pas être mise en doute, reconnaît qu’il avait au sein de Tess la bagatelle de 15 millions d’euros, versés intégralement à Thomas Cook France.
Alors ? Où est passé le fric ?
Bien sûr, un mystérieux « consortium » de repreneurs s’agite en coulisses et prépare un « plan de reprise » juste après la probable « liquidation » de la filiale française. Et, si ça marche, ne reprendront sûrement pas les dettes.
L’APST (dont le mutisme est cette fois-ci très étonnant), dans un premier temps, minimisait le sinistre, se contentant effectivement, d’évaluer à environ 5 millions d’euros le rapatriement des clients affectés par la chute du voyagiste. Certes.
Mais ça, ce n’est que la partie émergée de ce gigantesque iceberg qui se dissimule encore.
D’ailleurs, du côté du cabinet de Le Drian, lequel est aussi en charge du tourisme, on suit l’affaire de très près, tout en soulignant que l’Etat ne dépensera pas des fonds publics pour tenter d’enrayer la crise.
Car, forcément, il va y avoir de la chute et en cascade qu’il sera très difficile d’endiguer. A tel point que l’APST a tenu un bureau « spécial » dès mardi dernier, jour d’ouverture de Top Resa.
Sans vouloir me montrer pessimiste, moi qui suis d’un optimisme forcené, ce ne sont pas 5 malheureux millions qui sont envisagés, mais plutôt 40 à 50 !
La Caisse de garantie a bien, en caution, la valeur de son immeuble de l’avenue Carnot. Pas tout à fait fini de payer, mais bon…
Quant au montant de sa réassurance, l’Association doit, si mes informations sont bonnes, disposer d’une petite dizaine de millions.
Comme l’Etat français, contrairement par exemple à l'Espagne qui va débloquer 350 millions pour soutenir ses entreprises de tourisme, ne fera rien, le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est grave.
Très grave. Car ce sont des dizaines, pour ne pas dire plus, d’entreprises de tourisme en France qui vont devoir se retrouver devant un Tribunal de Commerce, face à des juges qui n’y pourront rien mais qui devront prononcer la liquidation.
Navrant !
L’APST (dont le mutisme est cette fois-ci très étonnant), dans un premier temps, minimisait le sinistre, se contentant effectivement, d’évaluer à environ 5 millions d’euros le rapatriement des clients affectés par la chute du voyagiste. Certes.
Mais ça, ce n’est que la partie émergée de ce gigantesque iceberg qui se dissimule encore.
D’ailleurs, du côté du cabinet de Le Drian, lequel est aussi en charge du tourisme, on suit l’affaire de très près, tout en soulignant que l’Etat ne dépensera pas des fonds publics pour tenter d’enrayer la crise.
Car, forcément, il va y avoir de la chute et en cascade qu’il sera très difficile d’endiguer. A tel point que l’APST a tenu un bureau « spécial » dès mardi dernier, jour d’ouverture de Top Resa.
Sans vouloir me montrer pessimiste, moi qui suis d’un optimisme forcené, ce ne sont pas 5 malheureux millions qui sont envisagés, mais plutôt 40 à 50 !
La Caisse de garantie a bien, en caution, la valeur de son immeuble de l’avenue Carnot. Pas tout à fait fini de payer, mais bon…
Quant au montant de sa réassurance, l’Association doit, si mes informations sont bonnes, disposer d’une petite dizaine de millions.
Comme l’Etat français, contrairement par exemple à l'Espagne qui va débloquer 350 millions pour soutenir ses entreprises de tourisme, ne fera rien, le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est grave.
Très grave. Car ce sont des dizaines, pour ne pas dire plus, d’entreprises de tourisme en France qui vont devoir se retrouver devant un Tribunal de Commerce, face à des juges qui n’y pourront rien mais qui devront prononcer la liquidation.
Navrant !