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La case de l'Oncle Dom : le "big bang" entre distrib et prod est-il proche ?

L'édito de Dominique Gobert


C'est par un mail rédigé sans fautes d'ortografe et signé de la directrice commerciale et marketing de Tourcom, que les agences du réseau sont conviées par Thierry Miremont, Fram N° 5 et dernier de la lignée à une grande séance d'explications sur la situation de Fram…


le Dimanche 13 Octobre 2013

La case de l'Oncle Dom : le "big bang" entre distrib et prod est-il proche ?
Et tout ceci se déroulera dans les locaux du siège TourCom à Paris, le 12 novembre prochain, avec en prime un cocktail-déjeunatoire (quelle belle formule !) après la séance.

Une initiative qui mérite d'être saluée. Pas facile pour Thierry Miremont, malgré ses déclarations un peu (pour ne pas dire beaucoup) péremptoires et peut-être impulsives, d'aller porter la bonne parole à des distributeurs qui doutent…

Encore faudrait-il que, dans la nébuleuse dirigée de main de fer par un Président à vie, le doute ait droit de cité !

Il est vrai que pour Fram, le passage de la saison qui s'annonce va être extrêmement périlleux, une question de survie. Et, dans ces moments particulièrement difficiles, les bonnes paroles ne suffiront pas.

Les actes, seuls, compteront. Miremont est, incontestablement, capable. Il a, curieusement, besoin, encore et toujours, des forces vives de cette profession, les agences de distribution.

En revanche, et comme beaucoup de ses confrères, dont les déclarations virulentes avaient déclenché forces réactions, je pense à mon basque bondissant favori, à Georges Azouze de Costa et bien d'autres, qui ne veulent plus payer et participer fort financièrement (je sais, c'est juste pour le plaisir d'écrire autrement) au bien-être des (et je cite) "têtes de réseau".

En clair, et ils l'ont tout dit : "on veut bien commissionner les gens qui font un effort pour nous vendre, on ne veut plus acquitter un forfait". Une histoire de "mainstream" sans doute…

Ça tombe bien. Parce qu'il semble bien que, chez les distributeurs aussi, certains commencent à comprendre que le "réseau" classique n'est plus adapté aux nouvelles donnes du marché.

La case de l'Oncle Dom : le "big bang" entre distrib et prod est-il proche ?
Comme me le confiait récemment un copain distributeur, quelqu'un va-t-il enfin se décider à provoquer le "big bang" entre la distribution et la production ?

Oui, clairement, parce que distributeurs et producteurs, dans leur grande majorité, sont conscients du problème.

Les uns et les autres sont en train de découvrir les nouvelles évolutions du marché. Et, je ne suis pas étonné que beaucoup réfléchissent à un nouveau modèle, pas nécessairement associatif, mais beaucoup plus participatif.

Une sorte de "à la carte" en quelque sorte, basé sur des accords réciproques, forts et lucratifs pour chaque "participant" (ou actionnaire" et non plus lucratif uniquement pour la "tête".

Si j'en crois mon gros nez, tout ceci est en train de se construire et je ne doute pas que, dans les quelques semaines qui vont suivre, on n'assiste à des bouleversements majeurs.

Je ne serais même pas étonné que l'on assiste à l'éclatement de grands réseaux classiques, dont les actionnaires (eh oui, c'est ainsi) commencent à s'organiser en véritables indépendants qu'ils sont.

Et qui en ont clairement assez d'être tenus à l'écart d'une politique qui ne les concerne plus !

Miremont va s'adresser à ce réseau, mais je pense que les autres n'y échapperont pas. Il va devoir convaincre non seulement de sa volonté de redresser Fram, mais réussira-t-il à les convaincre de l'impérieuse nécessité de redistribuer les cartes entre producteurs et distributeurs ?

Auprès des adhérents-actionnaires, surement. Auprès des Chefs, j'en doute encore. TourCom, du moins les têtes du réseau, pour ne pas dire LA tête, est en train de travailler sur une refonte des statuts du groupement…

Peut-on penser que la démocratie et la transparence seront à l'ordre de ces nouveaux statuts ? Pas sûr. En revanche, ce qui est sûr, c'est que "bien mal acquis ne profite jamais".

Encore un peu de patience...

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Commentaires

1.Posté par Rick Sailor le 14/10/2013 08:56 | Alerter
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Cher ami

Le seul qui soit devenu producteur/distributeur avec talent et des compétences : c'est le client.
Tous les autres tournent autour. Personne ne trouve le modèle entre le tout internet et le physique. Pas plus Fram qu'un autre.

A terme, le distributeur doit devenir producteur et le producteur "vendeur direct" sur le net !

De toute façon, qui a réellement les moyens de s'engager financièrement pour protéger des parts de marché.?

La question dépasse les inimitiés entre tel ou tel patron de réseaux ou celle entre vous et notre ami Richard. Elle est plus complexe même si, à priori, la crise des agences annoncée depuis dix ans n'a toujours pas eu lieu !

Le changement commercial des générations est prévue par l'Insee pour 2021, ce qui nous laisse le temps de nous préparer. Si nous le pouvons. Et nous le pourrons.

Avec toutes mes salutations du lundi
Rick

2.Posté par Amic le 14/10/2013 10:27 | Alerter
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Chers amis,
A l’instar de Rick, je suis convaincu qu'aucun acteur du marché n’a les moyens d’entamer un Big Bang dans les relations entre producteurs et distributeurs. Les années de crise que nous venons de vivre ont lessivé les réserves financières que nécessiteraient un tel bouleversement.
C’est en effet le client qui mène la danse, et c’est aux professionnels de s’adapter avec les moyens dont ils disposent aux règles de ce nouveau ballet.
La redistribution des cartes risque de laisser Fram sur le carreau. La distribution n’ayant eu d’autre choix que de s’adapter à ce marché désormais anarchique, elle dispose néanmoins d’un atout considérable : la demande de clients, ce même client, ce régisseur, ce nouveau spécialiste à qui on ne la fait pas. Quid du producteur ? Sans respect de sa distribution, il est un acteur secondaire, à moins qu’il n’apporte une offre unique, singulière et innovante, auquel cas il a toute sa place sur l’échiquier.
L’offre, la demande. En vertu de quoi le tourisme échapperait-il aux règles du marché ?

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