La case de l'oncle Dom : Union, réunion… Snav, je t'aime moi non plus !

C'était pas facile de maintenir ce Grand Rassemblement de la profession alors que 48 heures auparavant, le pays subissait une attaque honteusement ignominieuse que même le plus grand scénariste d'Hollywood aurait eu beaucoup de peine à imaginer.

Pour cette "entrée en scène" officielle, le Président nouveau du Znav, même s'il ressert le même discours que chez Manor la semaine dernière à Madrid, aura été droit dans ses bottes.

Même si ces bottes lui paraissent encore un peu étroites.

Bien sûr, cette première séance plénière se devait respecter une certaine solennité, une certaine pudeur et une intense émotion se dégageait de la part des premiers intervenants. Lulu Salémi, qui officie sur ses terres l'a souligné.

Cependant et ainsi (oui, c'est ainsi) que je le soulignais hier matin dans mon édito, la vie doit continuer et ce qui était d'actualité hier est encore valable aujourd'hui…

L'intervention de Raoul Nabet, Président de l'APST, est en tous points dénuées de toutes connotations hasardeuses et improbables. Il faut dire que le bougre est futé comme les trois singes et que, malgré les tragiques évènements de ces derniers jours, il ne perd pas le nord.

A preuve, alors qu'à la tribune se succèdent les appels à l'unité et à la solidarité dans la profession, alors que juste avant l'été, une bataille particulièrement âpre avait été menée entre les différentes instances de la profession sur le sujet brûlant de la garantie financière, qui risquait de mener à une scission profonde et définitive entre ces organismes, il enfonce le clou en toute patelinerie (cherchez pas, ça vient de patelin, le mot me fait sourire)…

Parce que le malin n'a pas manqué de sauter à pieds joints sur le terme d'unité et de solidarité, afin de clamer haut et fort que et je cite "la profession doit aussi se rejoindre afin de bénéficier d'une garantie financière juste et indispensable".

"Nous devons penser positif, s'est-il empressé d'annoncer à la tribune, malgré les micros placés un peu haut. Et faire pencher la balance du meilleur côté, c'est à dire du nôtre".

Et paf, servez chaud, il s'agit ni plus, ni moins, de faire comprendre à tous, professionnels comme clients, que la garantie financière, celle délivrée par l'APST était la meilleure et constituait une valeur ajoutée à la profession toute entière.

Poursuivant sur le même ton, emporté (avec lucidité) par ce ton d'unité et de concorde, Nabet avait un boulevard ouvert devant lui : "L'APST n'est pas le service comptabilité de la profession. C'est une véritable opportunité au service de vos clients, qu'il suffit simplement de mettre en avant afin de les rassurer, surtout par les temps qui courent".

Malin toujours, avec un clin d'œil à ses anciens détracteurs, il ne manque pas de relever que la Caisse de Solidarité accueille tout le monde dans ses bureaux, Snav, Médiation et devient le véritable moteur de la profession.

Sans oublier de dire, sur le ton bonhomme qui le caractérise bien que les mauvais augures qui prédisaient il n'y a pas si longtemps une véritable hémorragie au sein de l'APST qu'ils se sont foutus sacrément le doigt dans l'œil et que quelque 400 dossiers d'inscription sont en cours d'examen et que (oui je sais, les "et que", c'est exprès) à fin 2016, l'APST devrait détenir les 4 cinquièmes du marché. (Lire : APST : "Pour 2 adhérents sur 3, la cotisation baissera de 10 % en 2016")

Le fin du fin, dans ce discours très rassembleur, c'est qu'il ne manquait pas de faire allusion à cette future (mais lointaine) Confédération du Tourisme, histoire de rappeler que les autres "bien pensants" de la profession ne pouvaient pas la jouer sans lui !

Difficile de passer derrière. Néanmoins, et comme c'est une première, le président du Seto n'a pu que confirmer les propos tenus par Raoul Nabet, rêvant de cette union et de cette Confédération qui verra forcément le jour… un jour !

Et qui, grâce aux forces unies dans le respect de la liberté de chacun, tout en conservant des différences (d'ailleurs ne parle-t-on pas chez les TO de produits différenciant) permettront enfin de travailler ensembles.

Il semble que nous soyons sur la bonne voie, même s'il existe encore quelques récalcitrants. Mais c'est notre démocratie, ce qui me permet de conclure aisément par ces mots de Jean-Pierre Mas "Vive la liberté".

Et juste pour vous faire un peu saliver, sachez que pour la reprise de Fram, on devrait encore connaître quelques surprises. Je me suis laissé dire qu'une nouvelle proposition, émanant d'un groupe de Chinoas pourrait encore faire l'actualité durant ce congrès !