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La politique de Selectour et l'Alliance T sur les surcharges fait débat


Faire payer 100% du voyage au moment de la réservation pour se prémunir des surcharges carburant supplémentaires, telle est la formule que les vendeurs de l'Alliance T pourront proposer à leurs clients. Les distributeurs concurrents ne croient pas à la formule et la critiquent ouvertement.
lire l'article de G.B.


Rédigé par Geneviève BIEGANOWSKI le Mercredi 4 Juin 2008

Le réseau Selectour l’a annoncé hier avec mise en application dès le 19 juin prochain : d’une part, iI demande à ses tour-opérateurs référencés de ne répercuter qu’une seule surcharge carburant (faisant la somme des différentes surcharges enregistrées à partir de la réservation du voyage) sur la facture émise à J- 40 du départ.

D’autre part, il lance avec Exotismes et Tourinter la possibilité de se prémunir contre le défilé des surcharges, à condition que le client paie 100% du forfait à la réservation. 40% de cette somme sera transmise immédiatement au producteur afin que ce dernier émette le billet. A partir de ce moment-là, les surcharges ne pourront donc plus s’appliquer…

Qu’en pensent les autres réseaux ? Pour ce qui est du délai de 40 jours, le G4 (Thomas Cook, Afat Voyages, American Express) a obtenu la même chose de ses tour-opérateurs référencés. Mais la méthode du G4 diffère de celle de l'Alliance T. A partir de la deuxième surcharge carburant sur un même dossier, Afat Voyages répercute désormais des frais d’intervention aux producteurs.

R. Vainopoulos réprouve les décisions de l'AllianceT

Philippe de Saint-Victor, directeur général de Selectour
Philippe de Saint-Victor, directeur général de Selectour
Richard Vainopoulos pour Tourcom réprouve les décisions de l'AllianceT et continue de dénoncer le système des surcharges alors que les transporteurs ont acheté leur pétrole à terme..

Quant à la possibilité de faire payer 100% du voyage au moment de la réservation pour en transmettre immédiatement 40% au TO, pour Jean-Pierre Mas, le président d’Afat Voyages, « ce n’est pas une bonne méthode car elle dessaisie le distributeur de la trésorerie ».

Pour Richard Vainopoulos, « l’Alliance T s’est tout simplement tiré une balle dans le pied avec ce système ». En cas d’annulation pour des raisons multiples de la part du client ou de la compagnie, les remboursements des billets déjà émis traînent en longueur.

Pire encore, si la compagnie aérienne dépose le bilan, le prix du billet est tout simplement perdu puisqu’il a été émis. « J’espère que les agents Selectour diront à leurs clients qu’ils ne peuvent plus être les garants de leurs billets une fois qu’il est émis », suggère-t-il. Et à ses propres adhérents, il recommande de "ne rien changer à vos procédures de vente!"

Sur la défaillance éventuelle des compagnies, Philippe de Saint-Victor, le directeur général de Selectour se montre confiant: « Les tour-opérateurs choisissent bien les compagnies avec lesquelles ils travaillent. Le risque d’une défaillance est minime et quand bien même, émettre à l‘avance ou pas ne change pas le problème en cas de faillite du transporteur».

Dans le cas d’Exotismes et de Tourinter qui sont, toujours d’après Philippe de Saint-Victor, « parmi les premiers fournisseurs longs courriers du réseau », les clients auront toujours le choix entre la formule classique avec risque de hausses successives de surcharges carburant et la formule du paiement comptant à la réservation. Après tout, ce sont les clients qui décideront.

Lire aussi :
Hausse carburant : Selectour met en place des mesures avec les TO

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Commentaires

1.Posté par VAINOPOULOS le 05/06/2008 10:27 | Alerter
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Beaucoup de compagnies achètent leur pétrole entre 4 mois et 48 mois. Ce qui garantit un prix jusqu'à 50% moins cher que celui d'aujourd'hui.

Plutôt que se faire Hara Kiri, les distributeurs et les TO pourraient s'unir contre les transporteurs et leurs imposer un prix aérien garanti avec un minima de 4 mois!

Ce serait tellement plus intelligent, mais bon, on peut rêver...

C'est tellement plus simple de faire payer l'agence de voyages!...

2.Posté par Yves Léglise le 09/06/2008 09:01 | Alerter
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Effectivement, il n'y a aucune justification "économique" à une hausse carburant qui intervient dans les quatre mois précédant le départ. On est plutôt dans ce cas dans le cadre d'une optimisation de la recette facilitée par l'émotionnel (grande médiatisation de la hausse des cours pétroliers).
Cela montre le rapport de forces actuel compagnie aérienne/agence de voyage, et les choses ne devraient qu'empirer avec :
- le développement des ventes directes de vols secs,
- la montée régulière du prix du pétrole, car il ne s'agit pas d'une flambée mais bien d'un phénomène structurel.


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