Le Bahreïn fait les yeux doux aux voyagistes français

Dans le cadre de sa politique de développement sur le marché touristique international, le ministère du tourisme de Bahreïn, via son Bahrain tourism & exhibition authority (BTEA) qu'il a créé en 2016, expose pour la première fois cette année sur l'IFTM Top Resa, et a présenté, lors d'une conférence de presse, ses enjeux sur le marché français.

Sur le premier semestre 2017, la destination, encore confidentielle sur les marchés touristiques européens, a attiré près de 18 000 visiteurs français, un chiffre en légère augmentation de 2,9% par rapport à la même période en 2016.

"Mais on attend surtout beaucoup de l'hiver prochain", explique Gaël de la Porte du Theil, président d'Interface Tourism, l'agence en charge de représenter la destination sur le marché français.

"Bahreïn est une destination d'hiver et la commercialisation n'a vraiment débuté qu'en octobre 2016", justifie-t-il.

Au total, ce sont quelque 12,3 millions de touristes étrangers qui se sont rendus à Bahreïn cette année, "un nouveau record", d'après Yousef Alkhan, directeur du marketing et de la promotion touristique au BTEA.

Et pour cause, quatre tour-opérateurs français, à savoir Aya Désirs du Monde, Kuoni, Promovacances et Vacances sur mesure, ainsi qu'un croisiériste, MSC croisières, ont ajouté le petit royaume du Golfe persique à leur catalogue cette année.

"Et sans citer de noms, je peux déjà annoncer que plusieurs autres sont sur le feu, pour augmenter très considérablement le nombre de Français vers Bahreïn", confie Gaël de la Porte du Theil.

Principal revenu touristique du royaume ces dernières années : les visiteurs saoudiens, venant en voisins pour le week-end, profiter d'un mode de vie plus libertaire.

D'ailleurs, l'Arabie Saoudite reste le principal fournisseur de touristes étrangers, avec près de 3,6 millions de visiteurs sur le premier semestre 2017.

Loin devant les Indiens (600 000) ou les Britanniques (144 000). "Peut être que la destination s'est un peu endormie, à cause du tourisme facile des Saoudiens. Maintenant, ils veulent développer le tourisme international", d'après le président d'Interface Tourism.

"L'île n'a pas fait parler d'elle pendant très longtemps", ajoute de son côté Marie Allantaz, directrice de l'Ecole supérieure de commerce et d'administration des entreprises du tourisme (ESCAET), qui y organisera en mai prochain son Forum des Pionniers. "La destination a besoin d'être aujourd'hui poussée et d'être mieux mise en marché".

Outre son réseau hôtelier, son patrimoine historique et culturel à part parmi ses voisins du Golfe, les dirigeants du BTEA mettent en avant le nouvel aéroport de Manama, capitale du royaume, qui doit être terminé dans deux ans, et entend doubler la fréquentation aérienne de l'île.

Le BTEA est accompagné sur Top Resa des réceptifs AtBahrain et Visit Bahrain, de la compagnie aérienne nationale Gulf Air et de l'hôtel Ritz Carlton Bahrain & Spa.