Hamid Haddou (à gauche) et Lahcen Haddad (au centre), respectivement Directeur de l'ONMT et ministre marocain du tourisme, veulent faire de 2013 une année cruciale pour le tourisme au Maroc - Photo P.C
Après un début 2012 difficile (-2% d'arrivées de janvier à mars 2012), le Maroc est parvenu à rattraper le retard engrangé (+13% entre mars et juin 2012). Et, selon l'Office National Marocain du Tourisme (ONMT), la destination devrait afficher un taux de progression "à deux chiffres" pour juillet et août 2012.
"La reprise est là", se félicite Lahcen Haddad, ministre marocain du tourisme. Il faut dire qu'après une année 2011 très faste, malgré les révolutions du Printemps Arabe qui ont secoué les pays voisins, le royaume doit batailler dur pour obtenir des résultats satisfaisants.
M.Haddad voit 2012 plutôt comme "une année d'inversion de la tendance avant 2013 qui sera une année cruciale." Avec, parmi ses priorités, le marché français sur lequel le gouvernement marocain et l'ONMT envisagent de renforcer leur communication en 2013.
Le nombre d'arrivées de visiteurs hexagonaux a connu un recul de -6% au cours du 1er semestre 2012. L'ONMT s'attend à une croissance à 2 chiffres sur ce marché pour les 2 mois d'été 2012. Ce qui devrait permettre à la destination de finir l'année "à l'équilibre voire en légère hausse", explique Hamid Haddou, Directeur général de l'Office.
"La reprise est là", se félicite Lahcen Haddad, ministre marocain du tourisme. Il faut dire qu'après une année 2011 très faste, malgré les révolutions du Printemps Arabe qui ont secoué les pays voisins, le royaume doit batailler dur pour obtenir des résultats satisfaisants.
M.Haddad voit 2012 plutôt comme "une année d'inversion de la tendance avant 2013 qui sera une année cruciale." Avec, parmi ses priorités, le marché français sur lequel le gouvernement marocain et l'ONMT envisagent de renforcer leur communication en 2013.
Le nombre d'arrivées de visiteurs hexagonaux a connu un recul de -6% au cours du 1er semestre 2012. L'ONMT s'attend à une croissance à 2 chiffres sur ce marché pour les 2 mois d'été 2012. Ce qui devrait permettre à la destination de finir l'année "à l'équilibre voire en légère hausse", explique Hamid Haddou, Directeur général de l'Office.
Changement de positionnement sur le marché français
Et, pour continuer sur cette lancée, la destination va, dans un premier temps, relancer et renforcer ses opérations de communication en France. L'objectif principal du gouvernement et de l'ONMT est de "faire en sorte que le grand public voit le Maroc comme une destination multiple", précise M. Haddou.
Car, pour développer sa fréquentation touristique, le pays a besoin de permettre à des zones autres que Marrakech et Agadir, ses 2 principales locomotives, de prendre de l'ampleur. C'est le cas notamment de Fes - où 2 hôtels ont ouvert en 2011 et 2012 et où 2 autres ouvertures sont prévues en 2013 – Tanger, Essaouira, Ouarzazate ou Tétouan.
Le Maroc devrait donc axer sa communication sur ces cités. Avec un premier rendez-vous important le 27 septembre 2012 pour la diffusion sur TF1 d'une séquence de l'émission Masterchef (8 millions de téléspectateurs en moyenne) tournée dans les dunes de Merzouga.
Autre piste à développer : les agents de voyages français. Selon le Directeur général de l'ONMT, les professionnels du tourisme doivent avoir un rôle de conseil auprès de leurs clientèle pour que change le positionnement et la perception de la destination sur le marché français.
Les vendeurs français devraient donc se voir proposer workshops, eductour et autres e-learning d'ici à fin 2012 – début 2013.
Car, pour développer sa fréquentation touristique, le pays a besoin de permettre à des zones autres que Marrakech et Agadir, ses 2 principales locomotives, de prendre de l'ampleur. C'est le cas notamment de Fes - où 2 hôtels ont ouvert en 2011 et 2012 et où 2 autres ouvertures sont prévues en 2013 – Tanger, Essaouira, Ouarzazate ou Tétouan.
Le Maroc devrait donc axer sa communication sur ces cités. Avec un premier rendez-vous important le 27 septembre 2012 pour la diffusion sur TF1 d'une séquence de l'émission Masterchef (8 millions de téléspectateurs en moyenne) tournée dans les dunes de Merzouga.
Autre piste à développer : les agents de voyages français. Selon le Directeur général de l'ONMT, les professionnels du tourisme doivent avoir un rôle de conseil auprès de leurs clientèle pour que change le positionnement et la perception de la destination sur le marché français.
Les vendeurs français devraient donc se voir proposer workshops, eductour et autres e-learning d'ici à fin 2012 – début 2013.
"Nous demandons aux compagnies de chartériser"
Le problème pour le Maroc, c'est que "les tour opérateurs ne se montrent pas très intéressés", déplore Hamid Haddou. D'autant plus que l'individuel représente près de 70% des séjours pour la destination.
Alors, malgré tout, l'ONMT et le gouvernement projettent de relancer des vols charters depuis la France – au départ des villes de province principalement. Mais là aussi, le projet semble risqué car le Maroc est déjà bien relié à la France et la multiplication des offre à bas-coût incite plutôt les voyageurs à se rendre au Maroc sans passer par l'offre d'un voyagiste.
Alors, pour se protéger, "nous demandons aux compagnies (Royal Air Maroc principalement, Ndlr) plutôt qu'aux tour opérateurs de chartériser", explique Lahcen Haddad.
Une solution certainement plus sécurisante pour ce segment de marché dans le contexte actuel. Et, par ailleurs, la destination assure qu'elle va muscler sa communication pour faire en sorte de convaincre les voyagistes. "A nous de faire en sorte que les vols chartes soient remplis", résume M. Haddou.
Les acteurs marocains semblent optimistes. Après une "révolution silencieuse qui a mené le pays sur la voie de la démocratisation", selon les mots du ministre du tourisme, les élections du 25 novembre 2011 ont mis le Parti Justice et Démocratie (PJD) à la tête de l'État.
Le gouvernement a changé mais les "orientations stratégiques restent les mêmes, assure M. Haddad. Un état de droit propice au tourisme s'est établi au Maroc." Ce qui devrait permettre à la destination de remplir les objectifs fixés par la « Vision 2020 » (18 à 20 millions de touristes attendus pour l'échéance).
Alors, malgré tout, l'ONMT et le gouvernement projettent de relancer des vols charters depuis la France – au départ des villes de province principalement. Mais là aussi, le projet semble risqué car le Maroc est déjà bien relié à la France et la multiplication des offre à bas-coût incite plutôt les voyageurs à se rendre au Maroc sans passer par l'offre d'un voyagiste.
Alors, pour se protéger, "nous demandons aux compagnies (Royal Air Maroc principalement, Ndlr) plutôt qu'aux tour opérateurs de chartériser", explique Lahcen Haddad.
Une solution certainement plus sécurisante pour ce segment de marché dans le contexte actuel. Et, par ailleurs, la destination assure qu'elle va muscler sa communication pour faire en sorte de convaincre les voyagistes. "A nous de faire en sorte que les vols chartes soient remplis", résume M. Haddou.
Les acteurs marocains semblent optimistes. Après une "révolution silencieuse qui a mené le pays sur la voie de la démocratisation", selon les mots du ministre du tourisme, les élections du 25 novembre 2011 ont mis le Parti Justice et Démocratie (PJD) à la tête de l'État.
Le gouvernement a changé mais les "orientations stratégiques restent les mêmes, assure M. Haddad. Un état de droit propice au tourisme s'est établi au Maroc." Ce qui devrait permettre à la destination de remplir les objectifs fixés par la « Vision 2020 » (18 à 20 millions de touristes attendus pour l'échéance).