Le Nicaragua cherche à attirer "des touristes éduqués, comme les Français"

"Nous sommes le pays qui possède la plus grande variété d’intérêts dans cette partie du monde, et certainement le plus sûr", commence Mario Salinas Pasos, ministre nicaraguais du Tourisme depuis 2007.

"Le pari du gouvernement sur ce secteur d’activité est un travail sérieux et notre présence à Top Résa, pour la première fois cette année, en est le témoignage. 

Le marché français est en croissance de 47% sur les cinq dernières années. Nous sommes passés de 4500 visiteurs à 7300 sans promotion spéciale, et nous visons les 15 000 dans les cinq années à venir."

Pour cela, le ministre compte sur les multiples routes thématiques qui ont été tracées et aménagées depuis quelque temps.

La « Route des volcans » qui relie les 26 exemplaires du pays dont 5 en activité, la « Route du café » au nord, la « Route des villes coloniales », la « Route de l’or » sur les traces des pionniers de la ruée californienne (il semble que ce détour était un « raccourci » pour rejoindre San Francisco sans croiser d’Indiens), et la « Route de l’eau », la plus récente qui profite de l’ouverture il y a quatre mois de l’aéroport de Punta Castilla au sud pour faire découvrir la région du fleuve San Juan, le lac Nicaragua et l’île Omotepe.

"Ce sont des produits qui intéressent la clientèle française par leur authenticité. Les Français sont des touristes éduqués, ils aiment l’agrotourisme, les sites culturels, la gastronomie, ce que mon pays détient et propose de découvrir en toute sécurité."

Un programme de communication à destination de l’hexagone est en place pour 2013 : budgets de promotion accrus, voyages de presse, éductours, campagne de pub, TV, magazines, sont déjà prévus.

Cet ancien architecte devenu ministre se projette dans l’avenir qu’il construit comme on monte une maison. "Je rêve mon pays plein de touristes, mais des touristes capables de l’apprécier", conclut-il.

Et visiblement, Mario Salinas Pasos, qui a vécu en Italie et connaît bien la France, pense que nous en sommes capables.