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Le tourisme durable sauvera-t-il les agences de voyage ?

La dégradation des sites touristiques coûte 100 M€


La seconde soirée du tourisme responsable organisée jeudi dernier par Ushuaïa Voyages a rassemblé près de 200 personnes. De nombreux intervenants ont pu y présenter leurs arguments en faveur d’un tourisme plus respectueux des Hommes et de leur environnement.


Rédigé par Laury-Anne CHOLEZ le Lundi 8 Novembre 2010

Quel monde et quel tourisme laisserons-nous à nos enfants ? /photo JdL
Quel monde et quel tourisme laisserons-nous à nos enfants ? /photo JdL
On ne le répétera jamais assez : le tourisme responsable est l’avenir de la profession.

Pour les 200 participants à la seconde soirée du tourisme responsable, c’est une évidence.

Mais si 60% des voyageurs se disent intéressés par ce type de séjours, très peu sautent le pas.

« Il n’y a pas de mauvais touristes, seulement des touristes mal informés » explique Hervé Barré, spécialiste du programme en tourisme durable à l’UNESCO.

la pédagogie semble être le leitmotiv des différents intervenants qui se sont succédés pour présenter leurs projets.

« Nous passons plus de temps à expliquer les enjeux du tourisme responsable que nos produits » confirme Olivier Thery, directeur associé d'Ushuaïa Voyages et animateur du débat.

« Mais ce n’est pas notre rôle, ce serait plutôt celui du SNAV... ».

Protéger le tourisme du futur

Le SNAV justement était représenté par Christian Orofino, bien connu pour ses position en faveur de ce type de tourisme.

« Nous avons une énorme responsabilité car nous envoyons des millions de personnes à travers le monde » estime-t-il.

L’organisation édite d’ailleurs un livret vert à destination des professionnels.

Pour Hervé Barré de l’UNESCO, il faut protéger nos ressources pour préserver le droit au voyage des générations futures.

Il estime à 100 millions de dollars le manque à gagner causé par la dégradation des 200 sites répertoriés par son organisation. Certains envisagent de fermer leur portes, comme le Machu Picchu. D’autres l’ont déjà fait, comme la grotte de Lascaux.

Mais le tourisme durable est également un formidable moyen pour les agences de se distinguer. Olivier Thery en est persuadé.

« Leur force devrait être de promouvoir des produits d’exceptions et innovants. Sinon elle se condamnent elles-mêmes à proposer les mêmes choses que sur internet ».

Les avions écolos

Les compagnies aériennes étaient aussi de la partie.

Pierre Caussade, directeur qualité environnement et développement durable chez Air France, a annoncé la prochaine signature d’un partenariat pour fabriquer du kérosène à partir de déchets forestiers.

« Ce processus est maîtrisé dans les laboratoires. Reste à savoir si c’est faisable pour des quantités industrielles ».

La compagnie envisage de produire 4000 tonnes par an, soit l’équivalent de 100 Paris/New-York. Une goutte d’eau dans le transport aérien, mais il faut bien commencer quelque part.

Air Madagascar, également présente, œuvre aussi dans la protection de l’environnement et de la diversité du pays.

Elle travaille notamment avec l’ONG Fanamby. En effet, l’île possède un taux de 80% d’espèce endémiques qu’il faut à tout prix protéger pour développer le tourisme.

Donnez nous votre avis sur le tourisme durable en répondant au sondage de Tourmag dans la colonne de droite.

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Commentaires

1.Posté par jean philippe le 09/11/2010 10:31 | Alerter
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Il est pour moi une évidence que le tourisme responsable tel qu'il est proposé pour aujourd"hui et demain fait partie du développement durable : une écologie de surface qui ne remet pas en question les comportements profonds des gens qui restent des consommateurs. Réduire l'impact en réduisant le nombre de voyages, demande no 1 pour un monde plus soutenable, voyager humblement sans se faire servir comme un client roi, sont des préoccupations auxquelles on ne touche pas pour l'industrie du tourisme. Bonne chance dans vos brainstorming et inventions technologiques visant à protéger une économie de marché dévastatrice, à rechercher des solutions technologiques pour polluer moins, sans remettre en question le lien d'interdépendance qui nous relie à la chaine du vivant. Les solutions de vivre un réel qui entretient des relations saines avec l'autre et la nature sont toutes là : la vie est abondante; il suffit de se risquer à appliquer ses principes. Ceretains vont penser que celui qui écrit est un allumé ...pas du tout, ça fait 20 ans que je bosse dans le tourisme, alors je suis bien placé pour en parler !

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