Les Rencontres Destination Montagnes Grand Ski à Chambéry

Organisées en préambule au workshop international Destination Montagnes à Chambéry, ces Rencontres sont l’occasion de revenir sur des thèmes certes cent fois rebattus mais qui progressent petit à petit.

Plus que des grands discours et envolées prospectives, Atout France a souhaité multiplier les témoignages pour montrer que l’ambition d’une Montagne Durable pouvait se traduire par des avancées réelles dans les massifs.

En parrain des Rencontres, le Crédit Agricole de Savoie, par le biais de son directeur Tourisme, Cyril Gouttenoire, a montré la voie du passage de la réflexion à l’action. La banque va présenter sa nouvelle stratégie d’investissement à l’occasion d’une conférence dédiée au Printemps prochain. Plusieurs pistes de travail ont été dévoilées à l’occasion du workshop.

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Le Crédit Agricole de Savoie, plus qu’une autre banque, se projette déjà à dix ans pour s’interroger sur la pertinence du financement de projets qui seront confrontés à la réalité climatique et sociologique de la Montagne.

En s’interrogeant sur « Les futurs désirables du Tourisme en Montagne », la banque orientera ses financements autour du respect des 3 P de la RSE (Profit, People, Planet). Cela veut dire que les accords seront motivés par la création effective de valeur pour tous ; par la dimension d’accessibilité financière et physique des projets ; et leur caractère décarboné et respectueux de l’environnement.

Ces critères objectifs, mesurables par des index ou des indicateurs, seront doublés d’une nouvelle grille extra-financière qui superposera sa vision subjective sur les business plans les mieux ficelés. La quête de sens des projets sera aussi essentielle que leur viabilité.

Pour l’assister dans cette vision de l’investissement touristique en montagne, le Crédit Agricole de Savoie fait travailler le cabinet G2A sur un «observatoire des futurs désirables». Il y sera question des équilibres de fréquentations dans le temps et l’espace, du bénéfice pour la vie locale, du renouvellement des clientèles et de la transition énergétique, et tout autre sujet pertinent.

Pour Cyril Gouttenoire, si le « ski n’est pas mort » sa pratique se modifie et il faut en tenir compte dès à présent pour les équipements futurs. De futur, il en sera aussi question dans le 3e appel à projets lancé en direction des start-ups qui pourront être accompagnées par Alpes Tourisme Lab si elles sont déclarées lauréates. La thématique est cohérente avec le discours du Crédit Agricole : « Imaginer la montagne de demain ».

Pour Caroline Leboucher, directrice générale d’Atout France, qui a lancé les interventions : « Après deux années entre parenthèse, nous revenons à la réalité sur des thèmes largement évoqués précédemment. Nous devons définir les nouveaux modèles économiques qui tiennent compte des sujets qui vont être développés par nos intervenants sans oublier que de plus en plus nous devons prendre en compte une montagne des 4 saisons. »

Le partage d’expérience a duré plus de deux heures avec une douzaine d’interventions techniques, technologiques, marketing et municipales… Chacune avait le mérite de s’adresser à une corporation ou un public précis des Rencontres qui pouvaient se reconnaître dans les problèmes rencontrés et les solutions proposées.

On retiendra de l’Ecole du Ski Français qu’elle relance avec énergie l’apprentissage de la montagne auprès des plus jeunes : l’hiver avec les classes de neige, l’été avec Montagne Expériences ; de l’UCPA qu’elle veut, elle-aussi, faire venir ou revenir en montagne une classe d’âge qui s’en détache, les 18-25 ans. L’UCPA a déjà lancé de nouvelles initiatives à prix accessibles et ambiance « fun », les séjours Fresh Fresh Weeks, à moins de 450 euros la semaine dans 5 stations pilotes.

L’UCPA travaille sur un nouveau programme « One Life » pour la même génération avec des concepts originaux qui devraient voir le jour avant la prochaine saison hivernale. L’idée est de combler le gap actuel qui se creuse entre les très jeunes qui vivent encore l’expérience des colonies de vacances et des classes de neige et les adultes – au-delà de 30 ans – qui ont retrouvé le goût du ski et de ses dérivés.

A suivre donc…

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