L’affaire mérite en effet que l’on s'y penche de plus près. Ce genre d’article, malgré certaines approximations, a le mérite de poser les questions qui fâchent. Et force est de reconnaître qu’elles ne manquent pas dans le brûlot de notre consoeur.
Que dit-elle à propos des majors et des autres ? « Fram ? En panne de stratégie, enlisé dans des querelles d'actionnaires familiaux. Le spécialiste des vacances à la « Fram-çaise », comme disait la pub, considéré il y a quelques années encore comme un modèle de rentabilité et de bonne gestion, est en pleine crise.
Nouvelles Frontières ? Passé de Charybde en Scylla depuis qu'il a été racheté par le géant allemand Tui, l'enseigne emblématique créée par Jacques Maillot accumule les pertes. Le Club Med ? Après des années de galère, il semble enfin sorti du trou, mais rien n'est gagné. Quant à l'armada des petits organisateurs de voyages indépendants, rares sont ceux qui surnagent… »
Que dit-elle à propos des majors et des autres ? « Fram ? En panne de stratégie, enlisé dans des querelles d'actionnaires familiaux. Le spécialiste des vacances à la « Fram-çaise », comme disait la pub, considéré il y a quelques années encore comme un modèle de rentabilité et de bonne gestion, est en pleine crise.
Nouvelles Frontières ? Passé de Charybde en Scylla depuis qu'il a été racheté par le géant allemand Tui, l'enseigne emblématique créée par Jacques Maillot accumule les pertes. Le Club Med ? Après des années de galère, il semble enfin sorti du trou, mais rien n'est gagné. Quant à l'armada des petits organisateurs de voyages indépendants, rares sont ceux qui surnagent… »
Les TO régionaux tirent plutôt bien leur épingle du jeu...
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S’il est difficile de nier la justesse des premières assertions qui commencent, pour certaines, tout de même à « dater », dire que les « petits organisateurs » s’en sortent mal c’est peut-être mettre un peu tout le monde dans la même baignoire et jeter le bébé avec l’eau du bain.
Tout d’abord que signifie cette phrase ? S’agit-il des agences qui organisent des voyages ou des TO régionaux ou encore des producteurs de niche ? Au regret de contredire notre consoeur, c’est peut-être dans les régions que les producteurs gagnent le plus d’argent : les Voyamar, les Exotismes, les Plein Vent et consort (entre autre), tirent plutôt bien leur épingle du jeu dans un contexte certes morose.
Comment les « concurrents comme l'anglais First Choice, qui vient de se rapprocher de Tui, le canadien Look ou le suisse Kuoni s’en sortent-ils », s’interroge-t-elle. Là encore, on peut difficilement comparer : les pays d’implantation de ces TO sont des marchés outgoing, où le recours des voyageurs aux agences de voyages traditionnelles reste majoritaire même s’il tend à diminuer.
Elle reconnaît quand même que « le marché français n'est pas facile », qu’il ne progresse guère de plus de 2 % par an et que les « près de 100 petits voyagistes en France », n’arrangent pas les choses face aux 3 poids lourds anglais. « Impossible de faire des économies d'échelle. »
Tout d’abord que signifie cette phrase ? S’agit-il des agences qui organisent des voyages ou des TO régionaux ou encore des producteurs de niche ? Au regret de contredire notre consoeur, c’est peut-être dans les régions que les producteurs gagnent le plus d’argent : les Voyamar, les Exotismes, les Plein Vent et consort (entre autre), tirent plutôt bien leur épingle du jeu dans un contexte certes morose.
Comment les « concurrents comme l'anglais First Choice, qui vient de se rapprocher de Tui, le canadien Look ou le suisse Kuoni s’en sortent-ils », s’interroge-t-elle. Là encore, on peut difficilement comparer : les pays d’implantation de ces TO sont des marchés outgoing, où le recours des voyageurs aux agences de voyages traditionnelles reste majoritaire même s’il tend à diminuer.
Elle reconnaît quand même que « le marché français n'est pas facile », qu’il ne progresse guère de plus de 2 % par an et que les « près de 100 petits voyagistes en France », n’arrangent pas les choses face aux 3 poids lourds anglais. « Impossible de faire des économies d'échelle. »
Une myriade de TO est préférable à un duopole...
Nous contestons aussi ces chiffres et cette afirmation. Ce ne sont pas 100 mais près de 350 producteurs que l’on trouve sur le territoire national. Et si notre consoeur connaissait la situation en Belgique où un duopole (Jetair/Thomas Cook) aditionne plus de 80% du marché du voyage, peut-être souhaiterait-elle avoir un peu plus de choix…
Mais elle touche juste aussi. Voici un florilège au vitriol à méditer...
Un expert du transport aérien accuse : « Les TO français (…) n'ont rien compris à la révolution qui s'est jouée dans leur secteur, et ils ont raté le train du changement. »
« Le client veut faire son marché lui-même, comparer les prix des billets, choisir son hôtel, louer sa voiture en ligne... Avec, au final, des prix au moins 15 % inférieurs à celui des TO. » explique Gérard Brémond, président fondateur de Pierre et Vacances.
« Les experts du tourisme ne jurent aujourd'hui que par le dynamic packaging , celui que le client compose lui-même. En Grande-Bretagne, il représente déjà 52 % des achats de voyages. En France, il fait le bonheur des Go et autres Expedia... »
« Avec leurs bonnes vieilles brochures, ultracoûteuses, leurs tarifs gravés dans le marbre, les TO à l'ancienne n'ont aucune chance. »
Le Yield ? Les professionnels du tourisme, eux, le découvrent à peine... « Question de génération : âgés, mal payés, pas assez formés, les bataillons de voyagistes, formés sur le tas, ne sont pas armés pour ce virage technologique. »
Et vous, qu’en pensez-vous ?
(*) - « Vacances amères pour le tourisme français » (LIRE)
Mais elle touche juste aussi. Voici un florilège au vitriol à méditer...
Un expert du transport aérien accuse : « Les TO français (…) n'ont rien compris à la révolution qui s'est jouée dans leur secteur, et ils ont raté le train du changement. »
« Le client veut faire son marché lui-même, comparer les prix des billets, choisir son hôtel, louer sa voiture en ligne... Avec, au final, des prix au moins 15 % inférieurs à celui des TO. » explique Gérard Brémond, président fondateur de Pierre et Vacances.
« Les experts du tourisme ne jurent aujourd'hui que par le dynamic packaging , celui que le client compose lui-même. En Grande-Bretagne, il représente déjà 52 % des achats de voyages. En France, il fait le bonheur des Go et autres Expedia... »
« Avec leurs bonnes vieilles brochures, ultracoûteuses, leurs tarifs gravés dans le marbre, les TO à l'ancienne n'ont aucune chance. »
Le Yield ? Les professionnels du tourisme, eux, le découvrent à peine... « Question de génération : âgés, mal payés, pas assez formés, les bataillons de voyagistes, formés sur le tas, ne sont pas armés pour ce virage technologique. »
Et vous, qu’en pensez-vous ?
(*) - « Vacances amères pour le tourisme français » (LIRE)