Le blog d'Alex, "Les bons plans à New York", a réalisé 200 000 euros de chiffres d'affaires en 2013 grâce à l'affiliation uniquement.
Les blogueurs seraient-ils les communicants les plus « in » du moment ?
A en croire l’actualité, ils sont partout : un post sur un blog, une vidéo sur Youtube ou des photos sur Instagram.
Récemment, l’agence en ligne, Voyages-sncf.com, a clairement affiché sa stratégie auprès d’eux. De septembre 2014 à mars 2015, six blogueuses vont visiter six villes de France pour dénicher adresses et activités. Ce partenariat avec le site de bons plans branchés My Little Paris est un moyen pour eux de promouvoir les V.Breaks.
Après les secteurs de la mode et de la beauté, c'est au tour du tourisme de convoiter ce formidable canal de publicité offert par les blogueurs.
Les chiffres font tourner la tête. Plus de 3 millions de blogs sont créés chaque mois dans le monde. En 2013, 56% des internautes de la planète ont consulté en premier un blog avant un site internet institutionnel ; 34% des Français ont plus confiance en un blog de voyage qu'en tout autre site pour préparer leurs vacances.
Si l'on cumule les fans et autres abonnés des 100 blogs « voyage » francophones les plus influents, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 760 000 fans Facebook et 430 000 followers Twitter.
A en croire l’actualité, ils sont partout : un post sur un blog, une vidéo sur Youtube ou des photos sur Instagram.
Récemment, l’agence en ligne, Voyages-sncf.com, a clairement affiché sa stratégie auprès d’eux. De septembre 2014 à mars 2015, six blogueuses vont visiter six villes de France pour dénicher adresses et activités. Ce partenariat avec le site de bons plans branchés My Little Paris est un moyen pour eux de promouvoir les V.Breaks.
Après les secteurs de la mode et de la beauté, c'est au tour du tourisme de convoiter ce formidable canal de publicité offert par les blogueurs.
Les chiffres font tourner la tête. Plus de 3 millions de blogs sont créés chaque mois dans le monde. En 2013, 56% des internautes de la planète ont consulté en premier un blog avant un site internet institutionnel ; 34% des Français ont plus confiance en un blog de voyage qu'en tout autre site pour préparer leurs vacances.
Si l'on cumule les fans et autres abonnés des 100 blogs « voyage » francophones les plus influents, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 760 000 fans Facebook et 430 000 followers Twitter.
Le blog comme outil de viralité
Autres articles
Dans le secteur du tourisme, des chaînes hôtelières comme Radisson Blu et de nombreux offices de tourisme ont pris le pas depuis déjà quelques années.
En 2013, une première campagne #MyMauritius avait rassemblé pendant une semaine 13 blogueurs. Les résultats obtenus sont impressionnants : 54 articles publiés, 964 photos diffusées sur internet, une portée sur Facebook de 800 000 fans.
Le hashtag (Twitter, Instagram, etc) a généré 64 millions de vues. Un succès qui pousse l’OT a renouvelé l’opération en 2015. Pour cette deuxième session, le budget dédié aux blogs est multiplié par 3 par rapport à 2014.
Autre exemple avec la Guadeloupe. En octobre 2013, 4 blogueurs français de grande notoriété ont été réunis pour un voyage à travers l’archipel : Oh my Bloogness, Tuxboard, Merci pour le chocolat et Griottes. Le voyage était parrainé par Air France et le groupe Des hôtels et Des îles.
L’opération a donné lieu à 271 publications sur les blogs et les réseaux sociaux des participants, et 17 000 réactions d’internautes aux expériences des blogueurs.
Une présence qui a porté ses fruits : la Guadeloupe a été récompensée comme la région la plus active sur les réseaux sociaux par le baromètre We Like Travel.
En 2013, une première campagne #MyMauritius avait rassemblé pendant une semaine 13 blogueurs. Les résultats obtenus sont impressionnants : 54 articles publiés, 964 photos diffusées sur internet, une portée sur Facebook de 800 000 fans.
Le hashtag (Twitter, Instagram, etc) a généré 64 millions de vues. Un succès qui pousse l’OT a renouvelé l’opération en 2015. Pour cette deuxième session, le budget dédié aux blogs est multiplié par 3 par rapport à 2014.
Autre exemple avec la Guadeloupe. En octobre 2013, 4 blogueurs français de grande notoriété ont été réunis pour un voyage à travers l’archipel : Oh my Bloogness, Tuxboard, Merci pour le chocolat et Griottes. Le voyage était parrainé par Air France et le groupe Des hôtels et Des îles.
L’opération a donné lieu à 271 publications sur les blogs et les réseaux sociaux des participants, et 17 000 réactions d’internautes aux expériences des blogueurs.
Une présence qui a porté ses fruits : la Guadeloupe a été récompensée comme la région la plus active sur les réseaux sociaux par le baromètre We Like Travel.
Pourquoi un tel engouement ?
Aujourd'hui, les blogueurs sont considérés comme de véritables ambassadeurs de confiance pour les marques et certains comme des influenceurs d'un sujet ou d'une destination.
Concrètement quels sont les avantages ?
« On les suit plus facilement sur les réseaux sociaux, on voit les retombées en temps réel, pas comme la presse. Ils savent créer le buzz : une photo peut être partagée plusieurs milliers de fois.
Ils offrent la possibilité d’interagir avec l’internaute et donc de le fidéliser… », énumère Ashvin Sawmynaden, e-marketer pour Mauritius Tourism Promotion Authority.
Les blogueurs mettent en ligne des posts la plupart du temps avant, pendant et après un voyage, des posts qui restent pour toujours sur le net. Ils fédèrent une communauté autour de récits « plus authentique » avec le « je ».
Leurs audiences sont généralement ciblées :
- le blogueur gastronomique comme Papilles et pupilles qui recense 1 million de visiteurs par mois,
- celui focalisé sur les séjours en couple : Travel-Twin, devenu un réseau social gratuit mettant en relation les personnes seules cherchant un co-voyageur,
- ou encore un blog pour les personnes en situation de handicap : Roulettes et sac à dos.
Les blogueurs s’installent naturellement dans l'exigence de transparence et d'immédiateté née du web. Ils génèrent du contenu (« Content is king ! »), ils donnent leur avis estampillés de la réputation de "vécu vrai", font du marketing sur les réseaux sociaux…
Un vent de fraîcheur quand la publicité et le presse s’étiolent ?
Concrètement quels sont les avantages ?
« On les suit plus facilement sur les réseaux sociaux, on voit les retombées en temps réel, pas comme la presse. Ils savent créer le buzz : une photo peut être partagée plusieurs milliers de fois.
Ils offrent la possibilité d’interagir avec l’internaute et donc de le fidéliser… », énumère Ashvin Sawmynaden, e-marketer pour Mauritius Tourism Promotion Authority.
Les blogueurs mettent en ligne des posts la plupart du temps avant, pendant et après un voyage, des posts qui restent pour toujours sur le net. Ils fédèrent une communauté autour de récits « plus authentique » avec le « je ».
Leurs audiences sont généralement ciblées :
- le blogueur gastronomique comme Papilles et pupilles qui recense 1 million de visiteurs par mois,
- celui focalisé sur les séjours en couple : Travel-Twin, devenu un réseau social gratuit mettant en relation les personnes seules cherchant un co-voyageur,
- ou encore un blog pour les personnes en situation de handicap : Roulettes et sac à dos.
Les blogueurs s’installent naturellement dans l'exigence de transparence et d'immédiateté née du web. Ils génèrent du contenu (« Content is king ! »), ils donnent leur avis estampillés de la réputation de "vécu vrai", font du marketing sur les réseaux sociaux…
Un vent de fraîcheur quand la publicité et le presse s’étiolent ?
Un rapprochement entre blogueurs et professionnels du tourisme
David Lisnard, le maire de Cannes, est venu saluer les blogueurs lors de ce premier salon.
Le monde professionnel du tourisme français commence à le croire à l’inverse de pays en avance sur le sujet comme les Etats-Unis (avec son salon dédié le TBex mais aussi l’Allemagne (avec notamment le Social travel summit à Leipzig).
Depuis deux ans, le salon du tourisme ITB à Berlin organise des "speed dating" pour mettre en relation blogueurs et industriels du tourisme.
Au mois d’août en France, le Travel Bloggers Unite (TBU) s’est réuni à Nantes.
Et en septembre, le premier Salon des Blogueurs du Voyage a rassemblé professionnels du tourisme et blogueurs "voyage" influents à Cannes, qui a joui d’une belle couverture sur les réseaux sociaux et de nombreux posts de blogs.
Hotels.com, Liligo, Lastminute.com, Easyvoyage, Momondo…avaient fait le déplacement.
Autre preuve que l'industrie du tourisme n'est pas indifférente à ces relais d’opinion 2.0, la start-up Snap Traveller a lancé une plateforme de mise en relation entre les hôteliers et les blogueurs du monde entier.
Depuis deux ans, le salon du tourisme ITB à Berlin organise des "speed dating" pour mettre en relation blogueurs et industriels du tourisme.
Au mois d’août en France, le Travel Bloggers Unite (TBU) s’est réuni à Nantes.
Et en septembre, le premier Salon des Blogueurs du Voyage a rassemblé professionnels du tourisme et blogueurs "voyage" influents à Cannes, qui a joui d’une belle couverture sur les réseaux sociaux et de nombreux posts de blogs.
Hotels.com, Liligo, Lastminute.com, Easyvoyage, Momondo…avaient fait le déplacement.
Autre preuve que l'industrie du tourisme n'est pas indifférente à ces relais d’opinion 2.0, la start-up Snap Traveller a lancé une plateforme de mise en relation entre les hôteliers et les blogueurs du monde entier.
Quels contrats avec les pros ?
Du côté des blogueurs, il ne faut pas croire que cet engouement soit profitable à tous. En France, une petite dizaine de blogueurs vivraient de cette activité à temps plein.
Les sources de revenus se sont multipliées :
- la publicité affichée sur le blog et payée en fonction du trafic ;
- les articles sponsorisés vantant les mérites d’un produit. Depuis quelques temps, Google sanctionnerait cette pratique ;
- les liens affiliés vers des sites marchands : plus les liens sont cliqués et les achats nombreux, plus le pourcentage est intéressant pour le blogueur ;
- les opérations spéciales ou partenariats, où le blogueur travaille en collaboration pour créer du contenu pour une marque ou une destination.
Alexandre a monté son blog sur New York en 2008, il était alors professeur. Lui qui pensait seulement arrondir ses fins de mois, a réalisé 200 000 euros de chiffres d’affaires en 2013 et embauche 4 personnes à temps plein.
« Pour qu’un blog soit influent, il faut qu’il ait au moins 1 000 visiteurs uniques par jour », explique ce chef d’entreprise.
« J’en compte environ 5 000 sur mon blog. Mais tout dépend de l’engagement de sa communauté et du positionnement. Des blogeuses mode peuvent avoir plus de visibilité mais font moins de chiffre d’affaires que moi. »
Ce qui différencie un blog d’un guide voyage ? « C’est moi qui parle aux internautes, je me prends en photo. Les gens aiment pouvoir identifier la personne qui les conseille. J’ai un capital sympathie fort. »
Même son de cloche du côté d'Adeline de Voyages etc, positionnée sur le voyage en solo.
« Les marques viennent chercher ma personnalité, ma visibilité, mon lectorat. » Après avoir plaqué le monde de la publicité, elle a rejoint celui du bloging à temps plein.
Avec son collectif des blogueuses voyageuses, elle propose aujourd’hui à des destinations des campagnes de promotion de leur territoire avec du contenu (textes, vidéos, photos, publications sur les réseaux sociaux). Des campagnes qu’elles montent de A à Z avec un planning de publication très précis (voir l’opération #jaimelallemagne).
Les sources de revenus se sont multipliées :
- la publicité affichée sur le blog et payée en fonction du trafic ;
- les articles sponsorisés vantant les mérites d’un produit. Depuis quelques temps, Google sanctionnerait cette pratique ;
- les liens affiliés vers des sites marchands : plus les liens sont cliqués et les achats nombreux, plus le pourcentage est intéressant pour le blogueur ;
- les opérations spéciales ou partenariats, où le blogueur travaille en collaboration pour créer du contenu pour une marque ou une destination.
Alexandre a monté son blog sur New York en 2008, il était alors professeur. Lui qui pensait seulement arrondir ses fins de mois, a réalisé 200 000 euros de chiffres d’affaires en 2013 et embauche 4 personnes à temps plein.
« Pour qu’un blog soit influent, il faut qu’il ait au moins 1 000 visiteurs uniques par jour », explique ce chef d’entreprise.
« J’en compte environ 5 000 sur mon blog. Mais tout dépend de l’engagement de sa communauté et du positionnement. Des blogeuses mode peuvent avoir plus de visibilité mais font moins de chiffre d’affaires que moi. »
Ce qui différencie un blog d’un guide voyage ? « C’est moi qui parle aux internautes, je me prends en photo. Les gens aiment pouvoir identifier la personne qui les conseille. J’ai un capital sympathie fort. »
Même son de cloche du côté d'Adeline de Voyages etc, positionnée sur le voyage en solo.
« Les marques viennent chercher ma personnalité, ma visibilité, mon lectorat. » Après avoir plaqué le monde de la publicité, elle a rejoint celui du bloging à temps plein.
Avec son collectif des blogueuses voyageuses, elle propose aujourd’hui à des destinations des campagnes de promotion de leur territoire avec du contenu (textes, vidéos, photos, publications sur les réseaux sociaux). Des campagnes qu’elles montent de A à Z avec un planning de publication très précis (voir l’opération #jaimelallemagne).
Vers une professionnalisation ?
En deux ans, la blogosphère s'est professionnalisée. Aurélie Krau de Travel Think affirmait même lors d’une conférence au salon à Cannes : « Le blogueur a autant de légitimité qu’un média traditionnel. »
Mais la professionnalisation ne va-t-elle pas dénaturer l’essence même du blogueur, à savoir donner son avis ? Ne va-t-elle pas altérer la confiance des internautes qui découvriront qu’une marque est derrière tel ou tel article ?
Les règles de collaboration demeurent peu codifiées et propres à chacun.
Adeline se défend : « Même je suis invitée par une destination ou une marque, cela ne veut pas dire que l'on achète mon opinion. Les entreprises n'ont pas droit de regard sur son blog, je fais savoir dans quelle condition j’ai voyagé (ndlr : voir exemple ci'dessous). »
Mais la professionnalisation ne va-t-elle pas dénaturer l’essence même du blogueur, à savoir donner son avis ? Ne va-t-elle pas altérer la confiance des internautes qui découvriront qu’une marque est derrière tel ou tel article ?
Les règles de collaboration demeurent peu codifiées et propres à chacun.
Adeline se défend : « Même je suis invitée par une destination ou une marque, cela ne veut pas dire que l'on achète mon opinion. Les entreprises n'ont pas droit de regard sur son blog, je fais savoir dans quelle condition j’ai voyagé (ndlr : voir exemple ci'dessous). »
Alex joue aussi la transparence en expliquant sur son blog le fonctionnement de celui-ci.
A l’heure de la surabondance de l’information, les blogueurs apparaissent comme des passeurs d'expériences.
En espérant qu'ils n'en oublient pas cette composante essentielle.
A l’heure de la surabondance de l’information, les blogueurs apparaissent comme des passeurs d'expériences.
En espérant qu'ils n'en oublient pas cette composante essentielle.
Quelques conseils pour approcher les blogueurs
Si vous êtes une marque et que vous souhaitez approcher les blogueurs, voici quelques règles à respecter:
- proposer des séjours adaptés à leur cible/lectorat et non un simple voyage de presse,
- connaître leur blog,
- leur prévoir du temps libre pour qu’ils puissent s’imprégner des ambiances et qu’ils les relaient en direct sur les réseaux sociaux (pas besoin de surcharger les programmes),
- pensez à leur fournir une connexion wifi à l’hôtel.
- proposer des séjours adaptés à leur cible/lectorat et non un simple voyage de presse,
- connaître leur blog,
- leur prévoir du temps libre pour qu’ils puissent s’imprégner des ambiances et qu’ils les relaient en direct sur les réseaux sociaux (pas besoin de surcharger les programmes),
- pensez à leur fournir une connexion wifi à l’hôtel.