Après les fuites savamment organisées des derniers jours et l’incroyable buzz qu’elles ont déclenché, la Sncf sait déjà à quoi s’en tenir : difficile de faire mieux comme étude de marché !
Résumons : le transporteur qui voit pointer la concurrence n’entend pas se laisser tondre la laine sur le dos.
Il projetterait donc de mettre en service dès 2013 des TGV de 4 rames, réaménagés et densifiés (+20% de sièges) sur des gares périphériques (Marne-la-Vallée, Lyon-Saint Exuperry, Marseille, Montpellier...).
Exclusivement vendus en ligne à prix fixe (sic) moins de 25 euros, les titres de transport seraient non échangeables ni remboursables et le voyageur devrait se présenter 45m avant le départ du train sur des axes à grand potentiel comme Paris, Lyon, Marseille et Montpellier.
Jusque là, le projet (joliment baptisé Aspartam) semble séduisant pour les consommateurs. Ce sont les détails qui laissent perplexe.
Tout d’abord, le tarif. En proposant un prix fixe, l’entreprise se prive de ce qui représente l’essence même du low cost : le yield management ou pricing pour causer comme dans les officines où toutes les mots finissent en “ing”.
Deuxièmement, aucun supplément ne serait possible. Donc, pas de places réservées, pas de voiture restaurant, pas de journaux... bref tous ces petits suppléments qui, mis bout à bout, ont fait la fortune de Michael O'Leary et consorts.
Résumons : le transporteur qui voit pointer la concurrence n’entend pas se laisser tondre la laine sur le dos.
Il projetterait donc de mettre en service dès 2013 des TGV de 4 rames, réaménagés et densifiés (+20% de sièges) sur des gares périphériques (Marne-la-Vallée, Lyon-Saint Exuperry, Marseille, Montpellier...).
Exclusivement vendus en ligne à prix fixe (sic) moins de 25 euros, les titres de transport seraient non échangeables ni remboursables et le voyageur devrait se présenter 45m avant le départ du train sur des axes à grand potentiel comme Paris, Lyon, Marseille et Montpellier.
Jusque là, le projet (joliment baptisé Aspartam) semble séduisant pour les consommateurs. Ce sont les détails qui laissent perplexe.
Tout d’abord, le tarif. En proposant un prix fixe, l’entreprise se prive de ce qui représente l’essence même du low cost : le yield management ou pricing pour causer comme dans les officines où toutes les mots finissent en “ing”.
Deuxièmement, aucun supplément ne serait possible. Donc, pas de places réservées, pas de voiture restaurant, pas de journaux... bref tous ces petits suppléments qui, mis bout à bout, ont fait la fortune de Michael O'Leary et consorts.
La Sncf veut réinstaurer la "3e classe" supprimée... en 1956 !
Interrogeons-nous ensuite sur les dessertes.
On peut comprendre en effet que le transporteur ne veuille pas cannibaliser ses “pompes à fric” que sont les grandes radiales. Mais là encore, n’a-t-il pas tout faux ?
Car on sait très bien que ce sont sur ces mêmes axes que les compagnies low cost ont bâti leurs plus grands succès.
Même Ryanair qui ne jurait que sur les aérogares “à la campagne”, est revenue sur ce précept : Marseille, Bordeaux ou Toulouse, avec leurs terminaux à bas coût, sont devenues des incontournables.
Les billets Prems et le succès de l’iDTGV sont aussi la preuve que la clientèle affaires n’est pas forcément celle qui voyage en low cost car les horaires ne le permettent pas vraiment.
Alors pourquoi vouloir restreindre à Marne-la-Vallée ou à Lyon-St Ex le service low cost ?
Quel intérêt représentera-t-il pour un passager qui ne prend pas l’avion ou ne se rend pas à Disneyland Paris, par exemple ?
La Sncf nous avait habitués à des concepts marketing plus aboutis et fut-fut. Celui-ci n’est certainement pas achevé mais, brut de décoffrage pour l’instant, on peut dire qu'il fait déjà l'unanimité... contre lui chez les syndicalistes.
Des syndicalistes vent debout contre la "3e classe" que voudrait réinstaurer la Sncf après l'avoir supprimée... en 1956 !
On peut comprendre en effet que le transporteur ne veuille pas cannibaliser ses “pompes à fric” que sont les grandes radiales. Mais là encore, n’a-t-il pas tout faux ?
Car on sait très bien que ce sont sur ces mêmes axes que les compagnies low cost ont bâti leurs plus grands succès.
Même Ryanair qui ne jurait que sur les aérogares “à la campagne”, est revenue sur ce précept : Marseille, Bordeaux ou Toulouse, avec leurs terminaux à bas coût, sont devenues des incontournables.
Les billets Prems et le succès de l’iDTGV sont aussi la preuve que la clientèle affaires n’est pas forcément celle qui voyage en low cost car les horaires ne le permettent pas vraiment.
Alors pourquoi vouloir restreindre à Marne-la-Vallée ou à Lyon-St Ex le service low cost ?
Quel intérêt représentera-t-il pour un passager qui ne prend pas l’avion ou ne se rend pas à Disneyland Paris, par exemple ?
La Sncf nous avait habitués à des concepts marketing plus aboutis et fut-fut. Celui-ci n’est certainement pas achevé mais, brut de décoffrage pour l’instant, on peut dire qu'il fait déjà l'unanimité... contre lui chez les syndicalistes.
Des syndicalistes vent debout contre la "3e classe" que voudrait réinstaurer la Sncf après l'avoir supprimée... en 1956 !
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