MYL Sabords : et vous, vous faites aussi du Show Rooming ?

Quelle semaine mes aïeux !

Entre le Ministre du Budget qui fraude le fisc, le trésorier du Président qui fricote dans les Caymans, le grand rabbin qui plagie et ment sur ses diplômes, on apprendrait que Sylvia Pinel trafique les chèques-vacances que ça ne surprendrait plus personne...

L’autre jour je lisais "Elle". Car je lis Elle. En cachette.

Pour savoir ce que les femmes pensent de nous, les hommes.

Quand il y a des quizz façon : « Est-il l’homme idéal ? » je me débrouille toujours pour, dans la semaine suivante, correspondre à un des points les mieux notés.

Question à 10 points : « Vous offre-t-il des fleurs ? ».

Je pile devant la vitrine du fleuriste, façon spontanée. « Ma chérie ça me ferait tellement plaisir de t’offrir ces premières tulipes ».

Pour plus de crédibilité je choisis aussi un truc moyen pas super noté.

Rien de rédhibitoire mais quelque chose qui fasse genre : C’est pas le mec totalement idéal mais c’est pas loin. Mon système marche bien.

Sinon pourquoi voudriez-vous qu’elle reste ?

Donc j’en reviens à "Elle". J’apprends qu’un magasin australien fait payer les clients qui rentrent, regardent, tâtent, essayent et repartent sans payer.

Ca s’appelle du showrooming. Les gens essaient, repèrent la taille et vont acheter ensuite sur Internet. Excédé le commerçant fait dorénavant payer 5 dollars à la sortie.

Alors nous, agents de voyages, dans le genre showrooming on est number one.

Combien de demandes de devis envoyées d’un seul clic à différents T.O ?

Combien de réponses et combien de petits malins qui se servent des itinéraires pour faire le leur en direct via Booking ou hotels.com ?

L’autre jour dans un diner en ville un convive me flatte : « Chez Directours vos circuits sont très bien faits. Et puis on voit que vous êtes allé sur place.

Moi je m’en sers pour faire les miens. J’adore organiser mes voyages tout seul ».

J’aurai sans doute dû le remercier de me faire confiance…

Côté showrooming on n’a rien à envier aux Australiens.

Jusqu’à quand va-ton se faire pomper nos connaissances gratis pro deo?

Se faire voler notre métier par n’importe qui et aussi par des petits génies de l’informatique qui vendent la planète entière sans bouger de leur bureau ?

La seule consolation c’est que les p’tis génies tôt ou tard se feront « showroomer » par Google, la puissance dominante.

Reste plus qu’à trouver comment prendre les 5 dollars à la sortie sans se faire racketer par Google, la véritable mère maquerelle du Web qui touche sur tout ce qui passe.

Celui qui trouve devient riche...