ADP cherche un remplaçant à Pierre Graff, nous avons un candidat tout trouvé... pourquoi MYL ? /Aéroports de Paris - LUIDER, Emile - LA COMPANY
Lu dans Challenges l’autre jour : ADP (Aéroports de Paris pour les néophytes de cette chronique) cherche un remplaçant à Pierre Graff, atteint par la limite d’âge.
Profil : venir du privé et expérience internationale. S’adresser à Bercy.
Des candidats, ce n’est pas ce qui manque. Mais l’un est jugé trop proche du pouvoir (c’est couillon de fayoter pour être exclu ensuite). L’autre trop proche d’Air France etc.
Mon sang n’a fait qu’un tour : il est pour moi ce poste ! Je suis le candidat idéal. J’ai toutes les qualités requises. D’abord venir du privé : j’ai fait des études en école privée ; je me suis privé de tout quand j’ai monté ma boite ; quand on écrit dans la presse professionnelle on sait ce que « se priver » veut dire…
« Expérience internationale » : ca fait plus de 35 ans que je sillonne le monde. Je prends l’avion entre quatre et six fois par semaine. J’en ai vu des aéroports ! Avec « un sens aigu de l’observation » sic, comme dit Jean Da Luz le patron de TourMaG.com qui sait son La Fontaine par cœur : "tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute."
Profil : venir du privé et expérience internationale. S’adresser à Bercy.
Des candidats, ce n’est pas ce qui manque. Mais l’un est jugé trop proche du pouvoir (c’est couillon de fayoter pour être exclu ensuite). L’autre trop proche d’Air France etc.
Mon sang n’a fait qu’un tour : il est pour moi ce poste ! Je suis le candidat idéal. J’ai toutes les qualités requises. D’abord venir du privé : j’ai fait des études en école privée ; je me suis privé de tout quand j’ai monté ma boite ; quand on écrit dans la presse professionnelle on sait ce que « se priver » veut dire…
« Expérience internationale » : ca fait plus de 35 ans que je sillonne le monde. Je prends l’avion entre quatre et six fois par semaine. J’en ai vu des aéroports ! Avec « un sens aigu de l’observation » sic, comme dit Jean Da Luz le patron de TourMaG.com qui sait son La Fontaine par cœur : "tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute."
Aéroports mal classés
Autres articles
-
Michel-Yves Labbé : Départ Demain lance "Départ (après) Demain"
-
Nice : les jours d'après...
-
MYL Sabords : killer de chez Cost killer... attention aux ricochets !
-
MYL Sabords : On peut vivre sans la télé... ça évite de s’énerver grave !
-
Syndrome de Paris, SNCM, Louxor : 3 bonnes nouvelles pour la promotion du tourisme...
Tout bien réfléchi, des types hyper diplômés, des X Mines, il y en a déjà plein chez ADP.
Des statisticiens, des marketeurs, des types prévisibles, bardés de schémas et peuplés de certitudes ce n’est pas ce qui manque dans les bureaux.
Mais on voit où ça mène, avec des aéroports classés parmi les plus mauvais du monde civilisé (même si, soyons honnêtes, il y a eu des efforts ces dernières années. Grâce, entre autres, à mes chroniques acerbes ?)
Ce qu’il vous faut maintenant c’est un bon gars qui retrousse ses manches et qui aille au charbon. Un type qui ne va pas rester assis dans son fauteuil.
Un boss qui va aller gueuler le matin à 6h quand les flics de la PAF prennent le café alors que trois 747 atterrissent. Un patron qui sera toujours là où on l’attend le moins.
Quand la dame pipi signe le papier de nettoyage des toilettes sans y entrer puis va discuter avec son chariot et ses copines dans les ascenseurs.
Je rigole. Un gars qui aurait des idées. Par exemple, de mettre les bureaux PARAFE entre les départs et l’arrivée. Entre faire la queue une demi- heure pour la frontière ou trois minutes pour s’enregistrer sur Parafe, vous allez faire recette.
Moins vous aurez de Français dans les queues, plus vous traiterez vite les étrangers. Qui pourraient avoir envie de revenir via Paris.
Des statisticiens, des marketeurs, des types prévisibles, bardés de schémas et peuplés de certitudes ce n’est pas ce qui manque dans les bureaux.
Mais on voit où ça mène, avec des aéroports classés parmi les plus mauvais du monde civilisé (même si, soyons honnêtes, il y a eu des efforts ces dernières années. Grâce, entre autres, à mes chroniques acerbes ?)
Ce qu’il vous faut maintenant c’est un bon gars qui retrousse ses manches et qui aille au charbon. Un type qui ne va pas rester assis dans son fauteuil.
Un boss qui va aller gueuler le matin à 6h quand les flics de la PAF prennent le café alors que trois 747 atterrissent. Un patron qui sera toujours là où on l’attend le moins.
Quand la dame pipi signe le papier de nettoyage des toilettes sans y entrer puis va discuter avec son chariot et ses copines dans les ascenseurs.
Je rigole. Un gars qui aurait des idées. Par exemple, de mettre les bureaux PARAFE entre les départs et l’arrivée. Entre faire la queue une demi- heure pour la frontière ou trois minutes pour s’enregistrer sur Parafe, vous allez faire recette.
Moins vous aurez de Français dans les queues, plus vous traiterez vite les étrangers. Qui pourraient avoir envie de revenir via Paris.
Un don du ciel
Michel-Yves Labbé / Photo DR
Pour cela j’ai un don : je suis toujours là quand il ne faut pas !
Demandez aux anciens de Directours, ils confirmeront. Je suis aussi la terreur des informaticiens. Quand ils me font une démo d’une nouveauté je tombe immédiatement sur le bug.
Un vrai don de patron que je pourrais mettre à votre service. Pour moyennement pas cher.
Mon programme : Pendant deux, trois ans on va oublier les dividendes des actionnaires. Avec la nouvelle loi de finances ils vont volontiers passer leur tour, attendant des jours meilleurs.
Nous mettrons les clients, compagnies aériennes, commerçants, passagers, au cœur du système.
Pour vous, à Bercy, on générera de la TVA. Vous ne perdrez rien. Et on réglera tous les petits détails du quotidien qui enquiquinent le voyageur.
C’est comme les voitures françaises : sur le papier elles sont géniales. Moteur, tenue de route. Mais il y a toujours le petit quelque chose qui vous pourrit la vie. La lampe grillée, les ouïes d’aération qui vibrent. J’en passe et des pires.
Du coup, dès qu’on peut, on achète allemand...
Demandez aux anciens de Directours, ils confirmeront. Je suis aussi la terreur des informaticiens. Quand ils me font une démo d’une nouveauté je tombe immédiatement sur le bug.
Un vrai don de patron que je pourrais mettre à votre service. Pour moyennement pas cher.
Mon programme : Pendant deux, trois ans on va oublier les dividendes des actionnaires. Avec la nouvelle loi de finances ils vont volontiers passer leur tour, attendant des jours meilleurs.
Nous mettrons les clients, compagnies aériennes, commerçants, passagers, au cœur du système.
Pour vous, à Bercy, on générera de la TVA. Vous ne perdrez rien. Et on réglera tous les petits détails du quotidien qui enquiquinent le voyageur.
C’est comme les voitures françaises : sur le papier elles sont géniales. Moteur, tenue de route. Mais il y a toujours le petit quelque chose qui vous pourrit la vie. La lampe grillée, les ouïes d’aération qui vibrent. J’en passe et des pires.
Du coup, dès qu’on peut, on achète allemand...
Il faut serrer les boulons, régler toutes les merdouilles
Pour Aéroports de Paris il faut serrer les boulons, régler toutes les merdouilles, rendre la vie sur place plus facile pour tout le monde. Faire en sorte qu’arrivant de Dubaï, de Séoul ou de Munich on n’ait plus honte.
Ce qu’il vous faut c’est un commerçant, pas un crâne d’œuf. Un taulier. Moi en l’occurrence.
Sans compter que je pourrais prendre mon copain J.L. Baroux comme conseiller, c’est dire.
Ne venez pas me rétorquer que je manque de références. S’il fallait des compétences, combien seraient ministres ? Je ne citerai pas de noms.
Vous le voyez je sais aussi être politiquement correct. Décidément j’ai toutes les qualités. Sans compter la modestie. Mais cela va sans dire...
Votre dévoué,
MYL Sabords
Ce qu’il vous faut c’est un commerçant, pas un crâne d’œuf. Un taulier. Moi en l’occurrence.
Sans compter que je pourrais prendre mon copain J.L. Baroux comme conseiller, c’est dire.
Ne venez pas me rétorquer que je manque de références. S’il fallait des compétences, combien seraient ministres ? Je ne citerai pas de noms.
Vous le voyez je sais aussi être politiquement correct. Décidément j’ai toutes les qualités. Sans compter la modestie. Mais cela va sans dire...
Votre dévoué,
MYL Sabords