« S’il le faut, j’irai jusqu’aux tribunaux ! »
TM.com - En conséquence de quoi…
M.D. : "La Corse a dépensé plus que prévu sur le trafic « aide sociale », et cela a déséquilibré mécaniquement la DSP. Il suffit de voir le développement du trafic au départ de Toulon et l’évolution de l’activité à Marseille pour comprendre les effets pernicieux de ce double système.
Il suffit aussi de songer au développement des capacités sans que le taux moyen de remplissage des bateaux n’ait vraiment bougé. En 2009, il était de 34%."
TM.com - C’est la seule explication ?
M.D. : "Non bien sûr. Cette question est amplifiée par une différence des coûts opérationnels. Pour les ports, pour les bateaux, peu ou prou, nous avons tous des charges similaires.
En revanche, pour le personnel, la concurrence est faussée quand tout le monde n’est pas soumis aux mêmes règles sociales.
Nous avons des contrats de droit français quand d’autres exploitent leurs navires avec du personnel polonais, ou roumain, embauché par des sociétés basée quelque part en Europe, où le coût du travail est parfois 40% inférieur au nôtre."
TM.com - 40%, cela paraît énorme…
M.D. : "C’est pourtant ça. Pour vous donner un ordre d’idée, 40% de moins, ça vous permet des prix 20% plus bas…Vous vous souvenez de la fameuse directive Bolkenstein, et bien nous sommes en plein dedans.
Récemment, on reprochait à Ryanair son mépris pour le droit français du travail ; en fait, il n’est pas le seul, et curieusement, ça ne gêne personne… J’interrogerai les pouvoirs publics à ce propos, et s’il le faut, j’irai jusqu’aux tribunaux."
M.D. : "La Corse a dépensé plus que prévu sur le trafic « aide sociale », et cela a déséquilibré mécaniquement la DSP. Il suffit de voir le développement du trafic au départ de Toulon et l’évolution de l’activité à Marseille pour comprendre les effets pernicieux de ce double système.
Il suffit aussi de songer au développement des capacités sans que le taux moyen de remplissage des bateaux n’ait vraiment bougé. En 2009, il était de 34%."
TM.com - C’est la seule explication ?
M.D. : "Non bien sûr. Cette question est amplifiée par une différence des coûts opérationnels. Pour les ports, pour les bateaux, peu ou prou, nous avons tous des charges similaires.
En revanche, pour le personnel, la concurrence est faussée quand tout le monde n’est pas soumis aux mêmes règles sociales.
Nous avons des contrats de droit français quand d’autres exploitent leurs navires avec du personnel polonais, ou roumain, embauché par des sociétés basée quelque part en Europe, où le coût du travail est parfois 40% inférieur au nôtre."
TM.com - 40%, cela paraît énorme…
M.D. : "C’est pourtant ça. Pour vous donner un ordre d’idée, 40% de moins, ça vous permet des prix 20% plus bas…Vous vous souvenez de la fameuse directive Bolkenstein, et bien nous sommes en plein dedans.
Récemment, on reprochait à Ryanair son mépris pour le droit français du travail ; en fait, il n’est pas le seul, et curieusement, ça ne gêne personne… J’interrogerai les pouvoirs publics à ce propos, et s’il le faut, j’irai jusqu’aux tribunaux."