Les agences de voyages devront dès juillet, justifier d’un EBITDA positif deux fois supérieur aux charges financières - Auteur : Mikael Damkier Fotolia
De nouveaux critères d'évaluation des agences de voyages par IATA seront mis en place le 1er juillet 2016.
Ces nouvelles dispositions ne plaisent pas du tout aux agences de voyages. Si les ratios de liquidité disparaissent, c'est pour faire place à des "choses bien pires", souligne Christine Baal (American Express Voyages d'Affaires) représentante du SNAV au comité aérien de l'ECTAA.
Les agences de voyages devront dès juillet, justifier d’un EBITDA positif deux fois supérieur aux charges financières.
"C'est extrêmement pénalisant pour les entreprises, elles peuvent avoir un EBITDA négatif, en raison d'investissements, et être en parfaite santé financière", explique Christine Baal.
"Ce qui est d'autant plus pénalisant c'est qu'en cas d'EBITDA négatif, l'agence serait alors considérée comme une nouvelle agence par IATA qui exigera alors une caution à première demande, ajoute t-elle. C'est inadmissible."
Le deuxième élément pour lequel les professionnels sont "vent debout" concerne la cession et la transmission des entreprises. Les agences vendues qui changent de propriétaires vont également être "rétrogradées" et passer au statut plus sévère "d’agence accréditée depuis moins de deux ans".
IATA exigera la aussi une caution à première demande.
Ces nouvelles dispositions ne plaisent pas du tout aux agences de voyages. Si les ratios de liquidité disparaissent, c'est pour faire place à des "choses bien pires", souligne Christine Baal (American Express Voyages d'Affaires) représentante du SNAV au comité aérien de l'ECTAA.
Les agences de voyages devront dès juillet, justifier d’un EBITDA positif deux fois supérieur aux charges financières.
"C'est extrêmement pénalisant pour les entreprises, elles peuvent avoir un EBITDA négatif, en raison d'investissements, et être en parfaite santé financière", explique Christine Baal.
"Ce qui est d'autant plus pénalisant c'est qu'en cas d'EBITDA négatif, l'agence serait alors considérée comme une nouvelle agence par IATA qui exigera alors une caution à première demande, ajoute t-elle. C'est inadmissible."
Le deuxième élément pour lequel les professionnels sont "vent debout" concerne la cession et la transmission des entreprises. Les agences vendues qui changent de propriétaires vont également être "rétrogradées" et passer au statut plus sévère "d’agence accréditée depuis moins de deux ans".
IATA exigera la aussi une caution à première demande.
Raoul Nabet veut une position forte de la profession
"Cela va freiner la cession des entreprises, voire dévaloriser les fonds de commerce, et compliquer également les transmissions familiales", explique encore Christine Baal.
Raoul Nabet, président de l'APST souhaite faire bouger les lignes : "Je veux que la profession prenne une position forte sur le sujet. Ces dispositions prises de manière unilatérales par IATA sont inadmissibles".
"Il faut rester sur la logique des chiffres pour évaluer la santé financière d'une entreprise, il faut regarder plus loin qu'un EBITDA négatif. Idem pour la cession d'entreprises, la règle dictée par IATA ne peut en aucun cas être systématique !"
Le sujet sera abordé lors du Conseil d'Administration du SNAV mardi 5 avril prochain.
"L'APST est concernée, car ces nouveaux critères touchent à l'équilibre économique d'une partie de ses adhérents. J'espère que nous déterminerons mardi une position commune, mais de toutes les manières l'APST prendra ses dispositions !", conclut Raoul Nabet, remonté.
Le rendez-vous est pris pour mardi !
Raoul Nabet, président de l'APST souhaite faire bouger les lignes : "Je veux que la profession prenne une position forte sur le sujet. Ces dispositions prises de manière unilatérales par IATA sont inadmissibles".
"Il faut rester sur la logique des chiffres pour évaluer la santé financière d'une entreprise, il faut regarder plus loin qu'un EBITDA négatif. Idem pour la cession d'entreprises, la règle dictée par IATA ne peut en aucun cas être systématique !"
Le sujet sera abordé lors du Conseil d'Administration du SNAV mardi 5 avril prochain.
"L'APST est concernée, car ces nouveaux critères touchent à l'équilibre économique d'une partie de ses adhérents. J'espère que nous déterminerons mardi une position commune, mais de toutes les manières l'APST prendra ses dispositions !", conclut Raoul Nabet, remonté.
Le rendez-vous est pris pour mardi !
Le projet New Generation of IATA Settlement Systems (NewGen ISS).
Au delà de ces critères financiers, un autre élément sera modifié dès le 1er avril 2017. A cette date la fréquence de paiement passera en bi-mensuel.
IATA planche également le projet New Generation of IATA Settlement Systems (NewGen ISS).
3 niveaux d'accréditation seraient alors proposés. Le premier concernera les petites agences de voyages qui n'ont pas envie d'envoyer leurs états financiers tous les ans, et qui font peu de volumes. Elles seront autorisées à payer comptant en utilisant la carte bancaire de leurs clients, ou en utilisant un porte-monnaie électronique Easypay, pour émettre les billets.
Le second niveau ressemblera à ce qui existe actuellement. Les agences de voyages devront respecter les critères financiers de IATA ou disposer selon les cas d'une garantie bancaire.
Enfin, le dernier modèle s'adressera aux gros clients qui travaillent à l'international. Ils pourront bénéficier d'une accréditation au niveau mondial, ce qui n'est pas le cas actuellement.
Pour les deux derniers niveaux, une couche supplémentaire s'ajoutera, en supprimant le crédit illimité aux agences de voyages. Ces dernières pourront émettre des billets jusqu'à un certain seuil, lié à l'encours client.
Le calcul se basera sur les ventes les plus élevés des 3 derniers mois, à laquelle s'ajoutera une marge de 5%.
Au delà de ce niveau, les distributeurs auront 3 solutions : augmenter la garantie bancaire, payer une partie du montant de ce qu'ils doivent afin de faire baisser l'encours client, ou payer comptant en utilisant la solution de porte-monnaie électronique.
Une réunion préparatoire aura lieu sur le sujet en juin prochain, avant une présentation à la Passenger Conference de IATA prévue en octobre 2016 à Singapour. Si le calendrier est respecté le projet NewGen ISS pourrait entrer en vigueur dès le 1er janvier 2017.
IATA planche également le projet New Generation of IATA Settlement Systems (NewGen ISS).
3 niveaux d'accréditation seraient alors proposés. Le premier concernera les petites agences de voyages qui n'ont pas envie d'envoyer leurs états financiers tous les ans, et qui font peu de volumes. Elles seront autorisées à payer comptant en utilisant la carte bancaire de leurs clients, ou en utilisant un porte-monnaie électronique Easypay, pour émettre les billets.
Le second niveau ressemblera à ce qui existe actuellement. Les agences de voyages devront respecter les critères financiers de IATA ou disposer selon les cas d'une garantie bancaire.
Enfin, le dernier modèle s'adressera aux gros clients qui travaillent à l'international. Ils pourront bénéficier d'une accréditation au niveau mondial, ce qui n'est pas le cas actuellement.
Pour les deux derniers niveaux, une couche supplémentaire s'ajoutera, en supprimant le crédit illimité aux agences de voyages. Ces dernières pourront émettre des billets jusqu'à un certain seuil, lié à l'encours client.
Le calcul se basera sur les ventes les plus élevés des 3 derniers mois, à laquelle s'ajoutera une marge de 5%.
Au delà de ce niveau, les distributeurs auront 3 solutions : augmenter la garantie bancaire, payer une partie du montant de ce qu'ils doivent afin de faire baisser l'encours client, ou payer comptant en utilisant la solution de porte-monnaie électronique.
Une réunion préparatoire aura lieu sur le sujet en juin prochain, avant une présentation à la Passenger Conference de IATA prévue en octobre 2016 à Singapour. Si le calendrier est respecté le projet NewGen ISS pourrait entrer en vigueur dès le 1er janvier 2017.