Déjà très élevée, la surveillance dans les aéroports va être renforcée. DR defense.gouv.fr
Il va falloir s'armer de patience pour prendre l'avion dans les prochaines semaines.
En réponse aux attentats terroristes qui ont endeuillé la France début janvier, les autorités ont décidé d'imposer de nouvelles mesures de sécurité dans les aéroports.
La vigilance, qui atteignait déjà des sommets, va donc encore se renforcer.
Première mesure : la détection d'explosifs et la fouille plus systématique des bagages cabines à partir du 1 mars prochain.
Si le pourcentage de valises concernées reste confidentiel, sa mise en œuvre risque d'engendrer un surcroît de travail pour le personnel de sécurité et provoquer de longues files d'attente aux postes d'inspection filtrage.
Les compagnies aériennes pourraient être également contraintes d'accentuer leurs contrôles au départ de certains pays étrangers.
"Il s'agit surtout d'aéroports africains, dont le niveau de sûreté n'est pas toujours aux standards mondiaux selon des audits que nous avons mené " précise Paul Schwach, de la direction du transport aérien à la DGAC.
En réponse aux attentats terroristes qui ont endeuillé la France début janvier, les autorités ont décidé d'imposer de nouvelles mesures de sécurité dans les aéroports.
La vigilance, qui atteignait déjà des sommets, va donc encore se renforcer.
Première mesure : la détection d'explosifs et la fouille plus systématique des bagages cabines à partir du 1 mars prochain.
Si le pourcentage de valises concernées reste confidentiel, sa mise en œuvre risque d'engendrer un surcroît de travail pour le personnel de sécurité et provoquer de longues files d'attente aux postes d'inspection filtrage.
Les compagnies aériennes pourraient être également contraintes d'accentuer leurs contrôles au départ de certains pays étrangers.
"Il s'agit surtout d'aéroports africains, dont le niveau de sûreté n'est pas toujours aux standards mondiaux selon des audits que nous avons mené " précise Paul Schwach, de la direction du transport aérien à la DGAC.
Des contrôles renforcés dans les aéroports sensibles
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Il concède toutefois que ces mesures ne seront pas forcément faciles à imposer en raison de leur extraterritorialité.
"L'état français imagine qu'il pourra demander des contrôles supplémentaires comme l'ont fait les Américains. Mais nous n'avons pas le même poids diplomatique" remarque un expert du secteur.
D'ailleurs, certaines grandes compagnies ont, de leur propre initiative, renforcé les inspections dans certaines destinations. Brussels Airlines assure déjà en propre quelques opérations sensibles.
"Prenez par exemple les pays touchés par Ebola, que nous avons continué à desservir pendant toute l'épidémie.
Nous ne pouvions pas prendre le risque de déléguer le contrôle de la température des passagers, imaginez une seconde les conséquences si une personne infectée n'était pas détectée à temps" explique Thadée Nawrocki, le directeur France.
Toutes ces précautions vont certainement engendrer des coûts supplémentaires pour les compagnies, mais il est encore trop tôt pour les chiffrer.
Selon une étude publiée par l'Echo Touristique, le poste sûreté en France s'élève à 800 millions d'euros en 2013, financé par la taxe d'aéroport. Un budget qui n'inclut pas les mesures appliquées par les compagnies elles-mêmes.
"L'état français imagine qu'il pourra demander des contrôles supplémentaires comme l'ont fait les Américains. Mais nous n'avons pas le même poids diplomatique" remarque un expert du secteur.
D'ailleurs, certaines grandes compagnies ont, de leur propre initiative, renforcé les inspections dans certaines destinations. Brussels Airlines assure déjà en propre quelques opérations sensibles.
"Prenez par exemple les pays touchés par Ebola, que nous avons continué à desservir pendant toute l'épidémie.
Nous ne pouvions pas prendre le risque de déléguer le contrôle de la température des passagers, imaginez une seconde les conséquences si une personne infectée n'était pas détectée à temps" explique Thadée Nawrocki, le directeur France.
Toutes ces précautions vont certainement engendrer des coûts supplémentaires pour les compagnies, mais il est encore trop tôt pour les chiffrer.
Selon une étude publiée par l'Echo Touristique, le poste sûreté en France s'élève à 800 millions d'euros en 2013, financé par la taxe d'aéroport. Un budget qui n'inclut pas les mesures appliquées par les compagnies elles-mêmes.
Un fichier européen pour tous les passagers
Autre chantier, la mise en place du registre des passagers, le fameux PNR (Passenger Name Record), qui devrait être bouclée pour septembre selon Paul Schwach.
Ce n'est pourtant pas première fois que la mise en commun des informations contenues dans le PNR est évoquée, comme l'explique cette note du Sénat.
Mis en place aux Etats-Unis au lendemain du 11 septembre 2001, puis au Royaume-Uni à partir de 2008, ainsi qu'au Canada et en Australie, la France autorise l'exploitation des données du PNR depuis 2006.
Mais l'harmonisation européenne se fait attendre. Un premier texte a été proposé au parlement en 2007, mais reste bloqué depuis 3 ans à la commission des libertés publiques. Devant l'urgence, la commission européenne a relancé le processus.
Elle propose de recenser 42 item différents, allant des informations contenues dans le passeport au nom de l'agence de voyage en passant par les préférences gustatives des passagers (voir la liste dans cet article du Guardian)
Mais pour le client ou l'agence de voyage, cela ne changera rien. Il n'y aura aucun formulaire supplémentaire à remplir, les données seront simplement transmises aux autorités.
Ce n'est pourtant pas première fois que la mise en commun des informations contenues dans le PNR est évoquée, comme l'explique cette note du Sénat.
Mis en place aux Etats-Unis au lendemain du 11 septembre 2001, puis au Royaume-Uni à partir de 2008, ainsi qu'au Canada et en Australie, la France autorise l'exploitation des données du PNR depuis 2006.
Mais l'harmonisation européenne se fait attendre. Un premier texte a été proposé au parlement en 2007, mais reste bloqué depuis 3 ans à la commission des libertés publiques. Devant l'urgence, la commission européenne a relancé le processus.
Elle propose de recenser 42 item différents, allant des informations contenues dans le passeport au nom de l'agence de voyage en passant par les préférences gustatives des passagers (voir la liste dans cet article du Guardian)
Mais pour le client ou l'agence de voyage, cela ne changera rien. Il n'y aura aucun formulaire supplémentaire à remplir, les données seront simplement transmises aux autorités.
Schengen : quid du contrôle de l'identité du passager ?
Car ces informations sont déjà contenues dans les GDS et sont ponctuellement utilisées par les douanes.
"Il n'y a pas d'obstacle technique. La principale préoccupation des opérateurs a pour objet l'harmonisation des règles des divers systèmes PNR afin de diminuer le coût des transmissions" assure le sénat.
Ce n'est donc pas la communication des données qui pose problème. "C'est un débat politique. Aux Etats-Unis, les Américains font passer la sécurité avant le respect de la vie privée. En Europe jusqu'à présent, c'était le contraire" remarque un expert.
Mettre en commun un fichier pour vérifier l'identité des passagers pourrait s'avérer utile, encore faut-il que cette identité soit correctement contrôlée.
En effet, depuis 2010 il n'est plus obligatoire de s'assurer de la concordance du nom entre la pièce d'identité et le billet d'avion pour les vols à l'intérieur de l'espace Schengen.
Tout passager qui s'enregistre en ligne sans bagage en soute peut monter à bord sans présenter aucun document officiel. Bien sûr, certaines compagnies effectuent toujours cette vérification. Mais rien ne les y oblige.
Une disposition qui devrait certainement être abrogée rapidement.
"Il n'y a pas d'obstacle technique. La principale préoccupation des opérateurs a pour objet l'harmonisation des règles des divers systèmes PNR afin de diminuer le coût des transmissions" assure le sénat.
Ce n'est donc pas la communication des données qui pose problème. "C'est un débat politique. Aux Etats-Unis, les Américains font passer la sécurité avant le respect de la vie privée. En Europe jusqu'à présent, c'était le contraire" remarque un expert.
Mettre en commun un fichier pour vérifier l'identité des passagers pourrait s'avérer utile, encore faut-il que cette identité soit correctement contrôlée.
En effet, depuis 2010 il n'est plus obligatoire de s'assurer de la concordance du nom entre la pièce d'identité et le billet d'avion pour les vols à l'intérieur de l'espace Schengen.
Tout passager qui s'enregistre en ligne sans bagage en soute peut monter à bord sans présenter aucun document officiel. Bien sûr, certaines compagnies effectuent toujours cette vérification. Mais rien ne les y oblige.
Une disposition qui devrait certainement être abrogée rapidement.