Parmi les aéroports français les plus concernés par le trafic britannique : l'aéroport de Chambéry-Savoie Mont Blanc © Vincy Concessions
Cette fois, ça y est. Alors que Royaume-Uni vit sa première semaine en tant que nation non-communautaire après une sortie de l’Union européenne prononcée le 31 janvier 2020, les craintes persistent pour l’avenir, en particulier pour les aéroports français.
Si la ratification de l’accord de retrait prévoit une période de transition jusqu’au 31 décembre 2020 et donc pas de changement critique dans les 11 prochains mois, certains aéroports français pourraient pourtant être particulièrement touchés au 1er janvier 2021 en fonction des accords post-Brexit qui seront -ou non- négociés.
Si la ratification de l’accord de retrait prévoit une période de transition jusqu’au 31 décembre 2020 et donc pas de changement critique dans les 11 prochains mois, certains aéroports français pourraient pourtant être particulièrement touchés au 1er janvier 2021 en fonction des accords post-Brexit qui seront -ou non- négociés.
Administratifs et visas
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Première crainte mise en avant par l’Union des aéroports français (UAF), qui participait récemment à une réunion d’information professionnelle sur le sujet à Bercy : le futur des formalités administratives et des visas mis en place entre France et Royaume-Uni.
« Il est possible qu’il y ait cinq ou six étapes pour entrer en France bientôt », s’alarmait déjà Thomas Juin, à la tête de l’UAF, lors du dernier congrès en novembre 2019.
« Le contrôle du passeport, la prise d’empreintes digitales, le questionnement sur l’objet du déplacement, le lieu du séjour, les moyens financiers du voyageur, un éventuel contrôle approfondi dans un espace isolé dans l’aéroport et le contrôle des bagages. Plus le visa, même si les conditions d’obtention seront simplifiées », ajoute-t-il dans une déclaration à l’AFP.
Quels accords seront conclus cette année sur ces sujets ? Les tâches administratives supplémentaires pour les passagers et certaines compagnies aériennes impacteront-elles la fréquentation des vols ?
Il faut dire que certains petits aéroports hexagonaux sont particulièrement concernés par le trafic britannique et donc par ces incertitudes qui demeurent. C’est le cas par exemple des aéroports de Dinard, de Limoges, de Chambéry, de La Rochelle ou encore de Bergerac (voir encadré).
« Il est possible qu’il y ait cinq ou six étapes pour entrer en France bientôt », s’alarmait déjà Thomas Juin, à la tête de l’UAF, lors du dernier congrès en novembre 2019.
« Le contrôle du passeport, la prise d’empreintes digitales, le questionnement sur l’objet du déplacement, le lieu du séjour, les moyens financiers du voyageur, un éventuel contrôle approfondi dans un espace isolé dans l’aéroport et le contrôle des bagages. Plus le visa, même si les conditions d’obtention seront simplifiées », ajoute-t-il dans une déclaration à l’AFP.
Quels accords seront conclus cette année sur ces sujets ? Les tâches administratives supplémentaires pour les passagers et certaines compagnies aériennes impacteront-elles la fréquentation des vols ?
Il faut dire que certains petits aéroports hexagonaux sont particulièrement concernés par le trafic britannique et donc par ces incertitudes qui demeurent. C’est le cas par exemple des aéroports de Dinard, de Limoges, de Chambéry, de La Rochelle ou encore de Bergerac (voir encadré).
Le trafic France / Royaume-Uni en chiffres (source : UAF, 2018)
- 13,1 millions de passagers à destinations ou en provenance du Royaume-Uni
- 6,77 % : la part du trafic vers ou depuis UK dans les aéroports français
- 6,1% : la même part à Paris-CDG
- A Dinard : 99,1%
- A Limoges : 86,2%
- A Chambéry : 77,6%
- A Bergerac : 75,5%
- A Grenoble : 74,3%
- 6,77 % : la part du trafic vers ou depuis UK dans les aéroports français
- 6,1% : la même part à Paris-CDG
- A Dinard : 99,1%
- A Limoges : 86,2%
- A Chambéry : 77,6%
- A Bergerac : 75,5%
- A Grenoble : 74,3%
Douanes et marchandises
Autre grande nouveauté attendue dans un an : le contrôle des marchandises.
Si les ressortissants britanniques avaient déjà un statut extra-Schengen (donc hors de l’espace de libre-circulation), les contrôles et fouilles douanières viendront alourdir les processus de voyages vers et depuis le Royaume-Uni.
Très concrètement, cela signifie pour les aéroports de nouvelles infrastructures de contrôles, des extensions des zones d’arrivée, de nouveaux moyens douaniers, ou encore l’installation de bornes ou de guichets permettant la détaxe des produits achetés en France. Et donc un coût certain.
Si les ressortissants britanniques avaient déjà un statut extra-Schengen (donc hors de l’espace de libre-circulation), les contrôles et fouilles douanières viendront alourdir les processus de voyages vers et depuis le Royaume-Uni.
Très concrètement, cela signifie pour les aéroports de nouvelles infrastructures de contrôles, des extensions des zones d’arrivée, de nouveaux moyens douaniers, ou encore l’installation de bornes ou de guichets permettant la détaxe des produits achetés en France. Et donc un coût certain.
Taxes aériennes et fiscalité
Après le 31 décembre 2020, les passagers en partance des aéroports français vers le Royaume-Uni relèveront enfin du tarif « hors UE » dans le cadre des Taxes de l’aviation civile (Tac) et de la Taxe de solidarité (TS). Une conséquence moins évidente sur la fiscalité du transport aérien, mais que redoute tout autant l’UAF.
« En considérant les tarifs à compter du 1er avril 2020, il faudra compter pour un passager à destination du Royaume-Uni 8,32 euros de Taxe de l’aviation civile, au lieu de 4,63 euros, soit un différentiel de 3,69 euros », s’alarme l’UAF dans un courrier destiné à ses adhérents. Pour la taxe de solidarité, le différentiel serait de 4,88 euros, et même de 42,8 euros pour les passagers des classes business.
Une augmentation de la fiscalité qui, ajoutée aux conséquences du Brexit sur les formalités et contrôles aux frontières, « aura de fait un impact certain sur la connectivité des aéroports français », conclut l’UAF.
« En considérant les tarifs à compter du 1er avril 2020, il faudra compter pour un passager à destination du Royaume-Uni 8,32 euros de Taxe de l’aviation civile, au lieu de 4,63 euros, soit un différentiel de 3,69 euros », s’alarme l’UAF dans un courrier destiné à ses adhérents. Pour la taxe de solidarité, le différentiel serait de 4,88 euros, et même de 42,8 euros pour les passagers des classes business.
Une augmentation de la fiscalité qui, ajoutée aux conséquences du Brexit sur les formalités et contrôles aux frontières, « aura de fait un impact certain sur la connectivité des aéroports français », conclut l’UAF.