Selon Onur Air, l'interdiction de voler aux Pays Bas serait uniquement liée à une sombre histoire de concurrence et de gros sous.
Pour la Suisse, par exemple, l’Office Fédéral de l’Aviation Civile explique sa décision: « Certains pays européens font état de lacunes répétées sur le plan technique et opérationnel. L’autorisation d’exploitation est retirée jusqu’à nouvel ordre, c’est-à-dire jusqu’à ce que les carences relevées soient éliminées ».
Puis de préciser: « Pour des raisons ayant trait à la protection des données, il n’est pas possible de communiquer des informations supplémentaires sur les manquements effectivement constatés ». Circulez il n’y a rien à voir.
Le communiqué de la DGAC française n’est pas moins laconique. « Après le retrait de l’autorisation de vol à la compagnie aérienne turque ONUR AIR par l’office fédéral allemand de l’aviation civile et celui des autorités néerlandaises et suisses, la direction générale de l’Aviation civile française – DGAC - a décidé également de suspendre les autorisations de vols de cette même compagnie au départ et à destination du territoire français à compter du samedi 14 mai minuit.
Les turcs pas informés de la décision hollandaise
Le ministère Turc des Affaires Etrangères déclarait vendredi en fin d’après-midi que « La décision hollandaise n’a pas été pas motivée à nos services et ce malgré nos demandes. Or la procédure prévoit que lorsqu’un pays décide d’interdire de vol une compagnie aérienne étrangère, les autorités compétentes de cet état sont avisées ».
Renseignements pris auprès de responsables d’Ankara, il s’agirait d’une décision unilatérale hollandaise qui serait abusive : « Depuis 1996, la Turquie applique les procédures CEAC européennes. Nos avions sont entretenus selon les normes JAA et JAR.
Quant aux grands entretiens, les appareils d’Onur Air sont assurés par des entreprises allemandes et françaises (Lufthansa et Airbus ndlr). La compagnie a même été nominée cette année par Airbus pour la fiabilité de ses vols. »
Histoire de gros sous
Car, avouons le, il y a quand même des choses bizarres dans cette affaire. On accuse et on ne donne pas de preuves. Pour les Turcs, il faut donc chercher ailleurs les raisons de la décision batave.
Le patron d’un tour-opérateur belge opérant sur la Turquie: «Chaque année, près d’un million de hollandais vont en Turquie pour passer leurs vacances. La toute grande majorité des vols charter sont assurés par des compagnies turques. Onur Air, par exemple, transporte plus de 300.000 Hollandais ».
Quant à Paul Gertz, porte-parole de la compagnie, il accuse: « En bloquant Onur Air, les Néerlandais mènent en fait une action à motif commercial et politique. On tente de nous éloigner de ce marché et de nous remplacer par les compagnies néerlandaises ».
Et de donner comme preuve « A peine la décision prise, Martinair, une compagnie hollandaise, a fait savoir qu’elle se chargeait de rapatrier 1.500 à 2.000 passagers de la société contestée ».
Michel Ghesquière et Hervé Ducruet
Puis de préciser: « Pour des raisons ayant trait à la protection des données, il n’est pas possible de communiquer des informations supplémentaires sur les manquements effectivement constatés ». Circulez il n’y a rien à voir.
Le communiqué de la DGAC française n’est pas moins laconique. « Après le retrait de l’autorisation de vol à la compagnie aérienne turque ONUR AIR par l’office fédéral allemand de l’aviation civile et celui des autorités néerlandaises et suisses, la direction générale de l’Aviation civile française – DGAC - a décidé également de suspendre les autorisations de vols de cette même compagnie au départ et à destination du territoire français à compter du samedi 14 mai minuit.
Les turcs pas informés de la décision hollandaise
Le ministère Turc des Affaires Etrangères déclarait vendredi en fin d’après-midi que « La décision hollandaise n’a pas été pas motivée à nos services et ce malgré nos demandes. Or la procédure prévoit que lorsqu’un pays décide d’interdire de vol une compagnie aérienne étrangère, les autorités compétentes de cet état sont avisées ».
Renseignements pris auprès de responsables d’Ankara, il s’agirait d’une décision unilatérale hollandaise qui serait abusive : « Depuis 1996, la Turquie applique les procédures CEAC européennes. Nos avions sont entretenus selon les normes JAA et JAR.
Quant aux grands entretiens, les appareils d’Onur Air sont assurés par des entreprises allemandes et françaises (Lufthansa et Airbus ndlr). La compagnie a même été nominée cette année par Airbus pour la fiabilité de ses vols. »
Histoire de gros sous
Car, avouons le, il y a quand même des choses bizarres dans cette affaire. On accuse et on ne donne pas de preuves. Pour les Turcs, il faut donc chercher ailleurs les raisons de la décision batave.
Le patron d’un tour-opérateur belge opérant sur la Turquie: «Chaque année, près d’un million de hollandais vont en Turquie pour passer leurs vacances. La toute grande majorité des vols charter sont assurés par des compagnies turques. Onur Air, par exemple, transporte plus de 300.000 Hollandais ».
Quant à Paul Gertz, porte-parole de la compagnie, il accuse: « En bloquant Onur Air, les Néerlandais mènent en fait une action à motif commercial et politique. On tente de nous éloigner de ce marché et de nous remplacer par les compagnies néerlandaises ».
Et de donner comme preuve « A peine la décision prise, Martinair, une compagnie hollandaise, a fait savoir qu’elle se chargeait de rapatrier 1.500 à 2.000 passagers de la société contestée ».
Michel Ghesquière et Hervé Ducruet