"Mission parlementaire ou pas, je vais créer un groupe de travail", annonce Pascale Fontenel-Personne - DR
TourMaG.com - Le débat sur le passeport sanitaire fait la une des médias, sauf qu'en France actuellement aucun politique avant vous ne s'est emparé du sujet. Pourquoi ?
Pascale Fontenel-Personne : Vous savez dans le tourisme, il faut savoir anticiper.
Je suis députée, je défends les citoyens. Je veux que nous anticipions le sujet.
Quand j'entends des personnes me dire que ce n'est pas le moment, que le débat ne serait pas audible, cela m'énerve quelque peu. Je me suis justement engagée pour que la politique ne fonctionne plus comme ça.
TourMaG.com - Des membres du gouvernement vous ont dit que ce n'était pas le moment ?
Pascale Fontenel-Personne : Oui, ils s'interrogent, ils disent que nous n'en sommes pas encore là.
Dans le tourisme, si nous n'avons pas fait la liste du champ des possibles, alors il y aura des arbitrages qui ne conviendront pas à tout le monde.
Mon but est de mener une mission qui permettra non pas de dire : "il faut faire ça et ça", mais plutôt de voir ce qu'il est possible de mettre en œuvre, mais surtout que les citoyens, les opérateurs touristiques ou les autres pays acceptent ces propositions.
J'ai du mal à me faire comprendre, mais cela ne va pas me ralentir.
Pascale Fontenel-Personne : Vous savez dans le tourisme, il faut savoir anticiper.
Je suis députée, je défends les citoyens. Je veux que nous anticipions le sujet.
Quand j'entends des personnes me dire que ce n'est pas le moment, que le débat ne serait pas audible, cela m'énerve quelque peu. Je me suis justement engagée pour que la politique ne fonctionne plus comme ça.
TourMaG.com - Des membres du gouvernement vous ont dit que ce n'était pas le moment ?
Pascale Fontenel-Personne : Oui, ils s'interrogent, ils disent que nous n'en sommes pas encore là.
Dans le tourisme, si nous n'avons pas fait la liste du champ des possibles, alors il y aura des arbitrages qui ne conviendront pas à tout le monde.
Mon but est de mener une mission qui permettra non pas de dire : "il faut faire ça et ça", mais plutôt de voir ce qu'il est possible de mettre en œuvre, mais surtout que les citoyens, les opérateurs touristiques ou les autres pays acceptent ces propositions.
J'ai du mal à me faire comprendre, mais cela ne va pas me ralentir.
"Je veux créer une petite task force, pour élaguer le champ des possibles"
Autres articles
-
ETA Royaume-Uni : c'est encore le voyage scolaire qui trinque ?
-
Passeport : 5 réflexes pour éviter l'annulation d'un voyage !
-
Le tourisme international retrouve son niveau d’avant covid
-
Voyages scolaires : le Royaume-Uni met fin au passeport et visa !
-
Tunisie : passeport, carte d'identité, le point sur les formalités
TourMaG.com - Nous avons l'impression que le gouvernement n'anticipe aucunement la question du voyage et du déplacement. Sa seule réaction a été de fermer les frontières et interdire le voyage hors Union européenne...
Pascale Fontenel-Personne : Les variants anglais et brésiliens s'ils sont chez nous, c'est parce qu'il y a eu une importation.
Je n'ai pas trouvé que les fermetures des frontières aient été très hermétiques, les contrôles aux aéroports, pour avoir pris l'avion, n'aient pas été très durs.
Là ce que je souhaite faire, c'est s'interroger sur comment ouvrir, car nous devons le faire, même si les conditions sanitaires ne sont pas optimales. C'est mon sujet.
TourMaG.com - La semaine dernière, vous avez écrit à l'Assemblée nationale pour qu'une mission parlementaire soit créée. Pourquoi cette lettre ?
Pascale Fontenel-Personne : C'est un sujet dont nous parlons depuis des mois. Autant en septembre, je pensais que nous pouvions attendre pour lancer le débat, autant maintenant, il faut le lancer.
Je suis aussi agent de voyages, j'ai été saisie par des opérateurs, des députés à l'étranger, sur la question. Je veux créer une petite task force, pour élaguer le champ des possibles.
Nous avons selon moi le temps de plancher sur le champ des possibles pour septembre, ça me parait correct.
Anticiper la question va permettre de se confronter aux épidémiologistes, connaître leurs points de vue, mais aussi aux opérateurs touristiques, pour connaitre leurs besoins, aux citoyens et aussi aux étrangers.
La mission est un facilitateur à la prise de décision, notamment à la réouverture.
Pascale Fontenel-Personne : Les variants anglais et brésiliens s'ils sont chez nous, c'est parce qu'il y a eu une importation.
Je n'ai pas trouvé que les fermetures des frontières aient été très hermétiques, les contrôles aux aéroports, pour avoir pris l'avion, n'aient pas été très durs.
Là ce que je souhaite faire, c'est s'interroger sur comment ouvrir, car nous devons le faire, même si les conditions sanitaires ne sont pas optimales. C'est mon sujet.
TourMaG.com - La semaine dernière, vous avez écrit à l'Assemblée nationale pour qu'une mission parlementaire soit créée. Pourquoi cette lettre ?
Pascale Fontenel-Personne : C'est un sujet dont nous parlons depuis des mois. Autant en septembre, je pensais que nous pouvions attendre pour lancer le débat, autant maintenant, il faut le lancer.
Je suis aussi agent de voyages, j'ai été saisie par des opérateurs, des députés à l'étranger, sur la question. Je veux créer une petite task force, pour élaguer le champ des possibles.
Nous avons selon moi le temps de plancher sur le champ des possibles pour septembre, ça me parait correct.
Anticiper la question va permettre de se confronter aux épidémiologistes, connaître leurs points de vue, mais aussi aux opérateurs touristiques, pour connaitre leurs besoins, aux citoyens et aussi aux étrangers.
La mission est un facilitateur à la prise de décision, notamment à la réouverture.
"Je suis sûre de savoir comment piloter un redémarrage agile et subtil du tourisme"
TourMaG.com - Suite à cette lettre, avez-vous eu un écho du Gouvernement et de l'Assemblée nationale sur la création de la mission ?
Pascale Fontenel-Personne : Aucun pour le moment.
Si je n'ai pas de mission spéciale, je la ferai dans tous les cas. Je vais créer un groupe de travail informel à l'Assemblée nationale.
J'ai contacté le ministre de la Santé, qui dit que ce n'est pas pour maintenant, mais pour l'après. J'ai siégé avec lui pendant 3 ans à l'Assemblée nationale, nous nous connaissons bien et il sait comment je travaille, il regardera les travaux que je ferai.
Nous sortirons des solutions et préconisations, puis nous verrons si le gouvernement en veut ! Je suis extrêmement proche avec Alain Griset. Bruno Le Maire est aussi très ouvert à ce que nous proposons, Gabriel Atal aussi.
TourMaG.com - Vous en avez bien parlé à des membres du gouvernement, sont-ils intéressés ?
Pascale Fontenel-Personne : Non, ils me disent que c'est trop tôt.
Sauf que le "c'est trop tôt" des uns ressemble à un "c'est trop tard" pour moi.
Je comprends que ce n'est pas une mission à l'ordre du jour, mais confier une mission cela permettra de faire évoluer la pensée, puis nous allons bien rouvrir les frontières et alors que ferons-nous ?
La fin de l'année c'est demain, il faut la préparer maintenant. Une brochure dans le tourisme est prête une année avant de sortir. Les opérateurs ne peuvent absolument rien préparer.
C'est un travail, cela ne veut pas dire que nous allons prendre ce chemin. Je vais y aller.
Pascale Fontenel-Personne : Aucun pour le moment.
Si je n'ai pas de mission spéciale, je la ferai dans tous les cas. Je vais créer un groupe de travail informel à l'Assemblée nationale.
J'ai contacté le ministre de la Santé, qui dit que ce n'est pas pour maintenant, mais pour l'après. J'ai siégé avec lui pendant 3 ans à l'Assemblée nationale, nous nous connaissons bien et il sait comment je travaille, il regardera les travaux que je ferai.
Nous sortirons des solutions et préconisations, puis nous verrons si le gouvernement en veut ! Je suis extrêmement proche avec Alain Griset. Bruno Le Maire est aussi très ouvert à ce que nous proposons, Gabriel Atal aussi.
TourMaG.com - Vous en avez bien parlé à des membres du gouvernement, sont-ils intéressés ?
Pascale Fontenel-Personne : Non, ils me disent que c'est trop tôt.
Sauf que le "c'est trop tôt" des uns ressemble à un "c'est trop tard" pour moi.
Je comprends que ce n'est pas une mission à l'ordre du jour, mais confier une mission cela permettra de faire évoluer la pensée, puis nous allons bien rouvrir les frontières et alors que ferons-nous ?
La fin de l'année c'est demain, il faut la préparer maintenant. Une brochure dans le tourisme est prête une année avant de sortir. Les opérateurs ne peuvent absolument rien préparer.
C'est un travail, cela ne veut pas dire que nous allons prendre ce chemin. Je vais y aller.
"Dès le 15 avril 2021, cela me semble possible d'établir des propositions"
TourMaG.com - Vous avez déjà étudié la question de ce passeport sanitaire et comment pensez-vous vous entourer pour aborder le sujet ?
Pascale Fontenel-Personne : La semaine dernière j'ai travaillé et échangé avec des députés étrangers, pas seulement européens.
Ces discussions permettent de voir comment le sujet évolue chez eux, comparer nos travaux, lors des mois qui viennent. Puis de l'autre coté, nous allons nous entourer d'épidémiologistes, des scientifiques et des médecins.
Par exemple Israël élabore un passeport vaccinal, ce n'est pas la solution idéale, d'autant que nous ne savons pas durant combien de temps le vaccin protège.
Le passeport sanitaire ne doit pas seulement tourner autour du vaccin, des personnes ont comme moi eu la covid-19, donc ils ont des anticorps et ne sont pas vaccinées tout de suite.
Il faut le faire savoir aux autorités, pour que les anciens malades puissent voyager, mais comment le faire ?
Après, des personnes ne peuvent pas être vaccinées d'un point de vue physique ou physiologique, comment alors faisons-nous valoir cette distance de vaccin ?
Il y a aussi la question du PCR. Celui salivaire qui est bien plus rapide et facile. Il existe énormément de pistes et de questions à traiter.
Nous devons englober les opérateurs touristiques et les compagnies aériennes, ces dernières développent leur propre charte.
Quand j'entends certaines personnes dire : "vous voulez faire un passeport sanitaire et il n'y aura que les riches qui voyageront," je leur réponds simplement que pour aller en Afrique ou dans d'autres régions du monde, il est nécessaire d'être vacciné contre telle ou telle maladie.
TourMaG.com - Quand pensez-vous pouvoir rendre des propositions ?
Pascale Fontenel-Personne : Dès le 15 avril 2021, cela me semble possible.
La démarche va très vite. Je vais créer un groupe de travail équilibré avec des élus de tous les bords, puis nous remettrons des propositions.
Que ce soit formel ou pas, ce qui compte c'est ce que nous produisons. Il ne faut pas attendre le mois de juin pour faire ce travail.
J'ai suivi Emmanuel Macron et lâché ma vie professionnelle, selon moi il faut oser vivre et oser faire.
Pascale Fontenel-Personne : La semaine dernière j'ai travaillé et échangé avec des députés étrangers, pas seulement européens.
Ces discussions permettent de voir comment le sujet évolue chez eux, comparer nos travaux, lors des mois qui viennent. Puis de l'autre coté, nous allons nous entourer d'épidémiologistes, des scientifiques et des médecins.
Par exemple Israël élabore un passeport vaccinal, ce n'est pas la solution idéale, d'autant que nous ne savons pas durant combien de temps le vaccin protège.
Le passeport sanitaire ne doit pas seulement tourner autour du vaccin, des personnes ont comme moi eu la covid-19, donc ils ont des anticorps et ne sont pas vaccinées tout de suite.
Il faut le faire savoir aux autorités, pour que les anciens malades puissent voyager, mais comment le faire ?
Après, des personnes ne peuvent pas être vaccinées d'un point de vue physique ou physiologique, comment alors faisons-nous valoir cette distance de vaccin ?
Il y a aussi la question du PCR. Celui salivaire qui est bien plus rapide et facile. Il existe énormément de pistes et de questions à traiter.
Nous devons englober les opérateurs touristiques et les compagnies aériennes, ces dernières développent leur propre charte.
Quand j'entends certaines personnes dire : "vous voulez faire un passeport sanitaire et il n'y aura que les riches qui voyageront," je leur réponds simplement que pour aller en Afrique ou dans d'autres régions du monde, il est nécessaire d'être vacciné contre telle ou telle maladie.
TourMaG.com - Quand pensez-vous pouvoir rendre des propositions ?
Pascale Fontenel-Personne : Dès le 15 avril 2021, cela me semble possible.
La démarche va très vite. Je vais créer un groupe de travail équilibré avec des élus de tous les bords, puis nous remettrons des propositions.
Que ce soit formel ou pas, ce qui compte c'est ce que nous produisons. Il ne faut pas attendre le mois de juin pour faire ce travail.
J'ai suivi Emmanuel Macron et lâché ma vie professionnelle, selon moi il faut oser vivre et oser faire.
"Mission parlementaire ou pas, je vais créer un groupe de travail"
TourMaG.com - Quand vous dites que vous allez créer un groupe, est-ce une affirmation ?
Pascale Fontenel-Personne : Oui, mission parlementaire ou pas, je vais créer un groupe de travail. Dès la semaine prochaine je vais me mettre au travail, pour monter le projet et élaborer le groupe.
TourMaG.com - Vous ne pensez pas que la réponse du débat autour du passeport sanitaire devrait être européenne ?
Pascale Fontenel-Personne : Oui bien sûr, mais je ne crois pas à la verticalité des décisions, surtout dans le tourisme.
Chaque pays européen à sa propre industrie touristique avec ses spécificités, mais aussi des habitudes de voyage, des façons de consommer le tourisme bien différentes.
Il faut élaborer un socle commun puis chaque pays aura sa mesure ou disposition propre. Vous savez ma démarche est venue du fait que j'ai entendu dire que des gens achetaient des tests PCR négatifs en décembre, là je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose.
Et je pense que tant que nous n'aurons pas un document légal et factuel, alors il se passera la même chose.
Il y a toute une conscience collective à acquérir pour lutter contre l'épidémie et permettre de vivre avec la covid-19, c'est avec ce genre d'analyses que nous pourrons y arriver.
Pascale Fontenel-Personne : Oui, mission parlementaire ou pas, je vais créer un groupe de travail. Dès la semaine prochaine je vais me mettre au travail, pour monter le projet et élaborer le groupe.
TourMaG.com - Vous ne pensez pas que la réponse du débat autour du passeport sanitaire devrait être européenne ?
Pascale Fontenel-Personne : Oui bien sûr, mais je ne crois pas à la verticalité des décisions, surtout dans le tourisme.
Chaque pays européen à sa propre industrie touristique avec ses spécificités, mais aussi des habitudes de voyage, des façons de consommer le tourisme bien différentes.
Il faut élaborer un socle commun puis chaque pays aura sa mesure ou disposition propre. Vous savez ma démarche est venue du fait que j'ai entendu dire que des gens achetaient des tests PCR négatifs en décembre, là je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose.
Et je pense que tant que nous n'aurons pas un document légal et factuel, alors il se passera la même chose.
Il y a toute une conscience collective à acquérir pour lutter contre l'épidémie et permettre de vivre avec la covid-19, c'est avec ce genre d'analyses que nous pourrons y arriver.