31% des agences de voyages aux Pays-Bas ont déclaré s'attendre à une éventuelle liquidation ou faillite - Crédit photo : Depositphotos @JohanSwanepoel
Pour prendre conscience de l'ampleur de la crise que connait l'industrie touristique, il est important de regarder au-delà de nos frontières.
En octobre dernier, nous avions échangé avec Mirjam Dresmé, la responsable de la communication de l'ANVR, pour faire un point sur l'été de la distribution aux Pays-Bas.
"En ce moment, nous n'avons que très peu de défaillances, mais nous nous attendons malheureusement à en connaître beaucoup à l'automne," Puis l'automne est arrivé, sans trop de dégâts, mais le printemps 2021 s'annonce d'ores et déjà meurtrier.
En début de semaine, le réseau d'agences D-reizen qui compte 285 points de vente, pour 1 150 salariés a été déclaré en faillite. C'est plus près d'un quart des points de vente, puisque l'ANVR représentait 800 agences de voyages, 300 tour-opérateurs et 20 000 salariés, avant la crise.
Nous parlons là d'une industrie touristique néerlandaise qui, rapportée à la taille de la population française, serait presque trois fois plus puissante que la nôtre.
Sauf que la crise est passée par là et après plus d'une année de difficulté, le syndicat tire la sonnette d'alarme.
En octobre dernier, nous avions échangé avec Mirjam Dresmé, la responsable de la communication de l'ANVR, pour faire un point sur l'été de la distribution aux Pays-Bas.
"En ce moment, nous n'avons que très peu de défaillances, mais nous nous attendons malheureusement à en connaître beaucoup à l'automne," Puis l'automne est arrivé, sans trop de dégâts, mais le printemps 2021 s'annonce d'ores et déjà meurtrier.
En début de semaine, le réseau d'agences D-reizen qui compte 285 points de vente, pour 1 150 salariés a été déclaré en faillite. C'est plus près d'un quart des points de vente, puisque l'ANVR représentait 800 agences de voyages, 300 tour-opérateurs et 20 000 salariés, avant la crise.
Nous parlons là d'une industrie touristique néerlandaise qui, rapportée à la taille de la population française, serait presque trois fois plus puissante que la nôtre.
Sauf que la crise est passée par là et après plus d'une année de difficulté, le syndicat tire la sonnette d'alarme.
90% des agences de voyages de plus de 10 salariés indiquent avoir licencié en 2020
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"Nous sommes inquiets, car il n'y a pas de secteur ou d'organisation qui puisse survivre sans réservation et déplacement, pendant un an et demi. Et le pire dans tout ça c'est que nous ne savons pas quand nous sommes autorisés à voyager à nouveau.
Nous avons besoin de perspectives," plaide Mirjam Dresmé.
Pour comprendre l'ampleur de la déroute, l'ANVR a réalisé une enquête auprès de ses adhérents, dont les conclusions sont alarmantes et encore elles ne prenaient pas en compte la récente faillite de D-reizen.
L'étude montre une diminution de 23% du nombre d'employés dans l'industrie du voyage, aux Pays-Bas, lors de la dernière année, mais ce n'est pas tout.
Pas moins de 90% des agences de voyages de plus de 10 salariés indiquent avoir dû dire au revoir à leur personnel en 2020.
Si 88% des agences de voyages prévoient que le nombre d'employés diminuera encore ou restera le même en 2021, près de 50% tiennent compte d'un cycle de licenciement à venir.
Pire même, 31% des agences de voyages tablent sur une éventuelle liquidation ou faillite.
Nous avons besoin de perspectives," plaide Mirjam Dresmé.
Pour comprendre l'ampleur de la déroute, l'ANVR a réalisé une enquête auprès de ses adhérents, dont les conclusions sont alarmantes et encore elles ne prenaient pas en compte la récente faillite de D-reizen.
L'étude montre une diminution de 23% du nombre d'employés dans l'industrie du voyage, aux Pays-Bas, lors de la dernière année, mais ce n'est pas tout.
Pas moins de 90% des agences de voyages de plus de 10 salariés indiquent avoir dû dire au revoir à leur personnel en 2020.
Si 88% des agences de voyages prévoient que le nombre d'employés diminuera encore ou restera le même en 2021, près de 50% tiennent compte d'un cycle de licenciement à venir.
Pire même, 31% des agences de voyages tablent sur une éventuelle liquidation ou faillite.
Le prêt de l'Etat pour rembourser les avoirs n'est pas suffisant
Surtout que même si le gouvernement est venu en aide au secteur, il n'a pas bénéficié d'une aide spécifique.
Face à un retrait significatif des ventes, le soutien s'annonce trop léger, pour une industrie totalement sinistrée.
"L'aide du gouvernement est très importante, mais pas suffisante, voire même plus suffisante. La période sans voyages, ni réservations est trop longue pour survivre," déplore Mirjam Dresmé, la responsable de la communication de l'ANVR.
Malgré tout, l'Etat a obtenu un accord de Bruxelles pour accorder un prêt aux agences de voyages, dans le cadre des remboursements des avoirs. Ainsi 400 millions d'euros ont été débloqués, pour soutenir la filière.
"Rembourser les clients est une chose, et bien sûr le prêt aidera. Les organisations doivent payer 20% elles-mêmes et il y a une possibilité pour un prêt de 80% de la valeur du bon.
Mais d'un autre côté, vous devez toujours payer le loyer pour les bureaux, des magasins, les salaires, etc," confie la responsable de l'ANVR.
Et cette période de remboursement est d'ores et déjà engagée, d'où la récente faillite D-reizen.
"Notre secteur n'a pas de réservations et pas de voyageurs depuis mars de l'année dernière.
Toute faillite peut en entraîner d'autres. Dans ce monde, si vous êtes - en tant que voyagiste - pas ou partiellement un vendeur direct, vous avez besoin d'agents de voyages pour vendre votre produit et inversement," conclut Mirjam Dresmé.
Du côté des Pays-Bas, tous les regards sont portés sur la courbe de vaccination...
Face à un retrait significatif des ventes, le soutien s'annonce trop léger, pour une industrie totalement sinistrée.
"L'aide du gouvernement est très importante, mais pas suffisante, voire même plus suffisante. La période sans voyages, ni réservations est trop longue pour survivre," déplore Mirjam Dresmé, la responsable de la communication de l'ANVR.
Malgré tout, l'Etat a obtenu un accord de Bruxelles pour accorder un prêt aux agences de voyages, dans le cadre des remboursements des avoirs. Ainsi 400 millions d'euros ont été débloqués, pour soutenir la filière.
"Rembourser les clients est une chose, et bien sûr le prêt aidera. Les organisations doivent payer 20% elles-mêmes et il y a une possibilité pour un prêt de 80% de la valeur du bon.
Mais d'un autre côté, vous devez toujours payer le loyer pour les bureaux, des magasins, les salaires, etc," confie la responsable de l'ANVR.
Et cette période de remboursement est d'ores et déjà engagée, d'où la récente faillite D-reizen.
"Notre secteur n'a pas de réservations et pas de voyageurs depuis mars de l'année dernière.
Toute faillite peut en entraîner d'autres. Dans ce monde, si vous êtes - en tant que voyagiste - pas ou partiellement un vendeur direct, vous avez besoin d'agents de voyages pour vendre votre produit et inversement," conclut Mirjam Dresmé.
Du côté des Pays-Bas, tous les regards sont portés sur la courbe de vaccination...