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On a toujours décrit le président - fondateur de Sélectour comme un visionnaire et un rassembleur. Aujourd’hui, un an après être arrivé au terme de son mandat de président du réseau Sélectour, il reste toujours en avance d’une idée et poursuit un challenge jamais fini : donner une réponse et trouver des solutions. Ses projets sont directement liés à la mutation que traversent les agences de voyages traditionnelles.
Philippe Demonchy fut le premier à avoir rassemblé des agences indépendantes en coopérative, à avoir mis en place une centralisation des règlements, des garanties des paiements, des partenariats actifs, des alliances… la liste serait longue.
TourMaG.com. Voici près d’un an le président fondateur que vous étiez quittait Selectour après 35 ans d’activité. Gardez vous de la nostalgie ou des regrets ?
Philippe Demonchy. Dans ma vie professionnelle j’ai toujours eu le regard tourné vers le futur et non vers le passé. C’est pourquoi, dans les deux années qui ont précédé la fin de mon mandat de PDG de Selectour, je me suis préparé à quitter ce poste. C’était dans les statuts et je n’ai pas eu d’état d’âme le moment venu. J’étais serein. Il faut savoir partir et tourner la page.
J’ai gardé beaucoup de contact avec le réseau Selectour dont je suis l’un des administrateurs par le biais de l’agence Paris Voyages Selectour. Je suis aussi administrateur de l’APS et du SNAV dans le cadre de la famille des réseaux volontaires. En revanche, j’ai trouvé dommage que la nouvelle équipe me retire toutes les fonctions que j’assurais dans l’environnement de Selectour.
Je l’ai regretté d’autant plus que je garde mes mandats partout ailleurs. Je siège, par exemple, au conseil d’administration de la Fédération des Coopératives de Commerces Associés qui représente ses adhérents auprès des pouvoirs publics et permet aux groupements de confronter leurs expériences et de progresser encore. Je donne mon avis, on me sollicite. J’aurais pu, comme cela se pratique dans les autres coopératives, faire bénéficier Selectour de mon expertise et de mon expérience de 35 ans.
TM.com. Que pensez-vous des nouvelles orientations du réseau ?
Ph.D. Je n’ai pas à juger des nouvelles orientations prises par le conseil et la direction générale même si certaines décisions vont à l’encontre de ce que nous faisions. Je regrette cependant un manque de lisibilité de projet global dans les choix opérés et les investissements engagés. Je regrette surtout que les adhérents ne soient pas suffisamment impliqués dans les décisions comme cela devrait se faire dans un réseau coopératif
TM.com. Vous présidiez jusqu’au 31 mars dernier RésinFrance qui vient de changer de statuts. Comment la nouvelle entité juridique fonctionne-t-elle ?
Ph.D. Ce changement a été réalisé afin de développer les ventes de séjours et de circuits touristiques en France. RésinFrance était un serveur national qui proposait à la clientèle une gamme de produits touristiques français. De son côté Maison de la France était une source d’information et un outil de promotion sur les marchés émetteurs. Elle n’assurait pas de réservations.
En juillet 2004, à l’occasion d’un Comité interministériel, il avait été convenu de rapprocher RésinFrance et Maison de la France pour faire un outil complet, « promotion - informations – réservations » permettant de présenter à la clientèle un maximum de produits dans un cadre plus efficace. Deux ans ont été nécessaires pour le finaliser. C’est ainsi qu’a été créée, en octobre 2005, la société France Guide – franceguide.com - filiale de Maison de la France. Depuis vendredi dernier les anciens actionnaires de RésinFrance sont entrés dans « France Guide » pour le montant de leurs participations.
TM.com. Quels sont vos projets. Poursuivez-vous votre mission au sein de la nouvelle entité ?
Ph.D. Je fais deux constats qui ne sont pas suffisamment exploités dans les agences traditionnelles. L’un est directement lié au marché franco-français, l’autre concerne internet. Ces deux thèmes de prospective doivent intégrer l’ensemble de la distribution. Je vais me consacrer à développer les relations entre franceguide.com et les agents de voyages réceptifs et distributeurs en France.
La vente des voyages et des séjours en France représente un important pôle de développement qui n’est pas suffisamment exploité par la profession. Vendre la France est une mission passionnante pour laquelle je me suis toujours investi. J’ai été le premier distributeur à lancer, avec le réseau Selectour, une brochure « Partir en France ». Je remercie Thierry Baudier, directeur général de Maison de la France et président de France Guide, de sa confiance en me chargeant de cette mission.
TM.com. Et votre deuxième constat ? On dit que vous allez lancer un réseau de distribution en ligne.
Ph.D. C’est un peu prématuré mais je travaille en effet sur un projet de ce type. Nous voyons internet entrer dans une phase de forte accélération et personne n’a encore trouvé la façon de maîtriser le phénomène. A nous d’intégrer la logique internet dans notre raisonnement d’agence de distribution traditionnelle. Les clients sont aujourd’hui aussi bien informés que leurs vendeurs.
Je réfléchis en effet à l’émergence d’un réseau composé d’un certain nombre d’agences distributrices impliquées, désireuses d’utiliser l’outil internet et prêtes à mettre en pratique la formule « click & mortar » c'est-à-dire d’ajouter des activités en ligne à leur modèle classique. L’objectif est de réaliser et de finaliser des ventes dans un dialogue direct, d’expert à expert, où la notion de distance disparaît. Ceci implique une vraie compétence d’expert. Il y a encore très peu d’agences qui, formées à cette procédure, constituent des liens leur permettant d’avoir des réponses rapides.
TM.com. Voyez vous un avenir aux agences de voyages indépendantes ?
Ph.D. On ne peut donner une réponse globale. Tout dépend de la ville, des moyens en GDS, de l’accueil, du service. Je crois qu’il y a encore de la place pour des agences indépendantes à condition de travailler sur des niches avec des notions d’expertise et de service. Je suis plus inquiet pour tout ce qui touche la distribution traditionnelle classique et la billetterie entreprises pour les agences qui ne disposent pas d’outils de consolidation et de gestion.
Philippe Demonchy fut le premier à avoir rassemblé des agences indépendantes en coopérative, à avoir mis en place une centralisation des règlements, des garanties des paiements, des partenariats actifs, des alliances… la liste serait longue.
TourMaG.com. Voici près d’un an le président fondateur que vous étiez quittait Selectour après 35 ans d’activité. Gardez vous de la nostalgie ou des regrets ?
Philippe Demonchy. Dans ma vie professionnelle j’ai toujours eu le regard tourné vers le futur et non vers le passé. C’est pourquoi, dans les deux années qui ont précédé la fin de mon mandat de PDG de Selectour, je me suis préparé à quitter ce poste. C’était dans les statuts et je n’ai pas eu d’état d’âme le moment venu. J’étais serein. Il faut savoir partir et tourner la page.
J’ai gardé beaucoup de contact avec le réseau Selectour dont je suis l’un des administrateurs par le biais de l’agence Paris Voyages Selectour. Je suis aussi administrateur de l’APS et du SNAV dans le cadre de la famille des réseaux volontaires. En revanche, j’ai trouvé dommage que la nouvelle équipe me retire toutes les fonctions que j’assurais dans l’environnement de Selectour.
Je l’ai regretté d’autant plus que je garde mes mandats partout ailleurs. Je siège, par exemple, au conseil d’administration de la Fédération des Coopératives de Commerces Associés qui représente ses adhérents auprès des pouvoirs publics et permet aux groupements de confronter leurs expériences et de progresser encore. Je donne mon avis, on me sollicite. J’aurais pu, comme cela se pratique dans les autres coopératives, faire bénéficier Selectour de mon expertise et de mon expérience de 35 ans.
TM.com. Que pensez-vous des nouvelles orientations du réseau ?
Ph.D. Je n’ai pas à juger des nouvelles orientations prises par le conseil et la direction générale même si certaines décisions vont à l’encontre de ce que nous faisions. Je regrette cependant un manque de lisibilité de projet global dans les choix opérés et les investissements engagés. Je regrette surtout que les adhérents ne soient pas suffisamment impliqués dans les décisions comme cela devrait se faire dans un réseau coopératif
TM.com. Vous présidiez jusqu’au 31 mars dernier RésinFrance qui vient de changer de statuts. Comment la nouvelle entité juridique fonctionne-t-elle ?
Ph.D. Ce changement a été réalisé afin de développer les ventes de séjours et de circuits touristiques en France. RésinFrance était un serveur national qui proposait à la clientèle une gamme de produits touristiques français. De son côté Maison de la France était une source d’information et un outil de promotion sur les marchés émetteurs. Elle n’assurait pas de réservations.
En juillet 2004, à l’occasion d’un Comité interministériel, il avait été convenu de rapprocher RésinFrance et Maison de la France pour faire un outil complet, « promotion - informations – réservations » permettant de présenter à la clientèle un maximum de produits dans un cadre plus efficace. Deux ans ont été nécessaires pour le finaliser. C’est ainsi qu’a été créée, en octobre 2005, la société France Guide – franceguide.com - filiale de Maison de la France. Depuis vendredi dernier les anciens actionnaires de RésinFrance sont entrés dans « France Guide » pour le montant de leurs participations.
TM.com. Quels sont vos projets. Poursuivez-vous votre mission au sein de la nouvelle entité ?
Ph.D. Je fais deux constats qui ne sont pas suffisamment exploités dans les agences traditionnelles. L’un est directement lié au marché franco-français, l’autre concerne internet. Ces deux thèmes de prospective doivent intégrer l’ensemble de la distribution. Je vais me consacrer à développer les relations entre franceguide.com et les agents de voyages réceptifs et distributeurs en France.
La vente des voyages et des séjours en France représente un important pôle de développement qui n’est pas suffisamment exploité par la profession. Vendre la France est une mission passionnante pour laquelle je me suis toujours investi. J’ai été le premier distributeur à lancer, avec le réseau Selectour, une brochure « Partir en France ». Je remercie Thierry Baudier, directeur général de Maison de la France et président de France Guide, de sa confiance en me chargeant de cette mission.
TM.com. Et votre deuxième constat ? On dit que vous allez lancer un réseau de distribution en ligne.
Ph.D. C’est un peu prématuré mais je travaille en effet sur un projet de ce type. Nous voyons internet entrer dans une phase de forte accélération et personne n’a encore trouvé la façon de maîtriser le phénomène. A nous d’intégrer la logique internet dans notre raisonnement d’agence de distribution traditionnelle. Les clients sont aujourd’hui aussi bien informés que leurs vendeurs.
Je réfléchis en effet à l’émergence d’un réseau composé d’un certain nombre d’agences distributrices impliquées, désireuses d’utiliser l’outil internet et prêtes à mettre en pratique la formule « click & mortar » c'est-à-dire d’ajouter des activités en ligne à leur modèle classique. L’objectif est de réaliser et de finaliser des ventes dans un dialogue direct, d’expert à expert, où la notion de distance disparaît. Ceci implique une vraie compétence d’expert. Il y a encore très peu d’agences qui, formées à cette procédure, constituent des liens leur permettant d’avoir des réponses rapides.
TM.com. Voyez vous un avenir aux agences de voyages indépendantes ?
Ph.D. On ne peut donner une réponse globale. Tout dépend de la ville, des moyens en GDS, de l’accueil, du service. Je crois qu’il y a encore de la place pour des agences indépendantes à condition de travailler sur des niches avec des notions d’expertise et de service. Je suis plus inquiet pour tout ce qui touche la distribution traditionnelle classique et la billetterie entreprises pour les agences qui ne disposent pas d’outils de consolidation et de gestion.