Un mois et 4500 kilomètres plus tard, le bilan est globalement inquiétant. Si la passion est toujours présente, quel que soit le profil des professionnels rencontrés, un profond sentiment de malaise habite ces derniers./photo dr
2012 s’annonçait compliquée : la France s’enfonce dans la crise, une crise si profonde que notre vieux pays ressemble plus à une princesse défraichie en fin de règne qu’à une grande puissance internationale.
Les élections entraînent un traditionnel ralentissement de notre économie à l’agonie, comme si chacun retenait son souffle dans l’attente du verdict populaire qui, par un beau dimanche de printemps, mettra sur le trône de France un (ou une, mais j’ose espérer que ses 18% d’électeurs eux même n’y croient pas) sauveur aux mains liées.
La situation internationale n’est pas meilleure. Même si nos cousins Germains et alliés Anglo-Saxons semblent rebondir, les reste du monde occidental se débat pour sauver leur suprématie face à l’Asie et une partie de l’Amérique Latine frénétique, à l’Afrique ou se creusent les inégalités et aux pays arabes en plein chaos.
Et le tourisme dans tout ça ?
Eternelle victime de l’effet papillon, en première ligne quand Monsieur météo éternue ou qu’une révolution met entre parenthèse les destinations favorites des Français, le voyage reste malgré tout le premier poste de dépense de loisirs de nos compatriotes.
Mais quand le pouvoir d’achat se dégrade que reste-t-il à dépenser pour découvrir le monde ?
Entre les déstockages à bas prix sur internet et les produits haut de gamme l’écart se creuse, à l’image d’un pays en déclin où les classes moyennes s’appauvrissent et attendant les soldes.
Les élections entraînent un traditionnel ralentissement de notre économie à l’agonie, comme si chacun retenait son souffle dans l’attente du verdict populaire qui, par un beau dimanche de printemps, mettra sur le trône de France un (ou une, mais j’ose espérer que ses 18% d’électeurs eux même n’y croient pas) sauveur aux mains liées.
La situation internationale n’est pas meilleure. Même si nos cousins Germains et alliés Anglo-Saxons semblent rebondir, les reste du monde occidental se débat pour sauver leur suprématie face à l’Asie et une partie de l’Amérique Latine frénétique, à l’Afrique ou se creusent les inégalités et aux pays arabes en plein chaos.
Et le tourisme dans tout ça ?
Eternelle victime de l’effet papillon, en première ligne quand Monsieur météo éternue ou qu’une révolution met entre parenthèse les destinations favorites des Français, le voyage reste malgré tout le premier poste de dépense de loisirs de nos compatriotes.
Mais quand le pouvoir d’achat se dégrade que reste-t-il à dépenser pour découvrir le monde ?
Entre les déstockages à bas prix sur internet et les produits haut de gamme l’écart se creuse, à l’image d’un pays en déclin où les classes moyennes s’appauvrissent et attendant les soldes.
la chaîne traditionnelle du tourisme vole en éclat
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Pierre-André Romano : les agents de voyages veulent changer de vie professionnelle...
Parallèlement à cette segmentation plus marquée du marché, la chaîne traditionnelle du tourisme vole en éclat : les clients font depuis longtemps eux-mêmes les fameux « package dynamiques » que nos agences peinent à proposer.
Les réceptifs s’affichent sur internet avec des sites francophones plus sexy que les affichettes de nos vitrines, des « courtiers » et autres nouveaux intermédiaires non immatriculés justifient leur utilité en revendiquant une indépendance que les agences ont perdu, contraintes par nos politiques commerciales et logiques de réseaux plus très pertinentes à l’heure où les clients ont un accès immédiat et direct à 100% de l’offre mondiale.
Perplexe devant ces motifs d’incertitude en ce début d’année charnière, j’ai pris mon bâton de pèlerin du tourisme et décidé de faire un tour de France à la rencontre des professionnels du tourisme.
Humblement et à l’écoute, sans prétendre à une exhaustivité de point de vue, j’ai eu la chance de discuter avec des professionnels employés d’agences, des licenciés économiques, des patrons de petites agences indépendantes, des courtiers apporteurs d’affaires, ou des jeunes retraités du tourisme.
Un mois et 4500 kilomètres plus tard, le bilan est globalement inquiétant. Si la passion est toujours présente, quel que soit le profil des professionnels rencontrés, un profond sentiment de malaise habite ces derniers.
Entre verbatim et analyse personnelle, ces quelques lignes n’ont pas la prétention de décrire de manière exhaustive l’industrie touristique française mais simplement de vous faire partager mes impression de voyages, émotions même parfois, égarement souvent, au pays du tourisme.
L’idée « n’est pas de plaire, ni de faire du tort, mais de porter la plume dans la plaie » aurait dit Albert Londres.
A LIRE DEMAIN : Les agents de voyages veulent changer de vie professionnelle...
Les réceptifs s’affichent sur internet avec des sites francophones plus sexy que les affichettes de nos vitrines, des « courtiers » et autres nouveaux intermédiaires non immatriculés justifient leur utilité en revendiquant une indépendance que les agences ont perdu, contraintes par nos politiques commerciales et logiques de réseaux plus très pertinentes à l’heure où les clients ont un accès immédiat et direct à 100% de l’offre mondiale.
Perplexe devant ces motifs d’incertitude en ce début d’année charnière, j’ai pris mon bâton de pèlerin du tourisme et décidé de faire un tour de France à la rencontre des professionnels du tourisme.
Humblement et à l’écoute, sans prétendre à une exhaustivité de point de vue, j’ai eu la chance de discuter avec des professionnels employés d’agences, des licenciés économiques, des patrons de petites agences indépendantes, des courtiers apporteurs d’affaires, ou des jeunes retraités du tourisme.
Un mois et 4500 kilomètres plus tard, le bilan est globalement inquiétant. Si la passion est toujours présente, quel que soit le profil des professionnels rencontrés, un profond sentiment de malaise habite ces derniers.
Entre verbatim et analyse personnelle, ces quelques lignes n’ont pas la prétention de décrire de manière exhaustive l’industrie touristique française mais simplement de vous faire partager mes impression de voyages, émotions même parfois, égarement souvent, au pays du tourisme.
L’idée « n’est pas de plaire, ni de faire du tort, mais de porter la plume dans la plaie » aurait dit Albert Londres.
A LIRE DEMAIN : Les agents de voyages veulent changer de vie professionnelle...
Fondateur et dirigeant de Twim Travel et de T-linea, Pierre-André Romano a une maîtrise en management financier et est diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris.
Il a débuté dans le tourisme en 1988 en tant que responsable financier d'un tour opérateur spécialisé. Après deux années en Asie dans le commerce international, il a accompagné le démarrage de plusieurs start-up sur internet et mené des opérations de fusions-acquisitions. DG de Travelia de 2002 à 2006, il créé T-linea en 2007 puis Twim Travel en 2008.
Il a débuté dans le tourisme en 1988 en tant que responsable financier d'un tour opérateur spécialisé. Après deux années en Asie dans le commerce international, il a accompagné le démarrage de plusieurs start-up sur internet et mené des opérations de fusions-acquisitions. DG de Travelia de 2002 à 2006, il créé T-linea en 2007 puis Twim Travel en 2008.