"Il n’est pas évident de dire à quelle échéance ou à quel niveau cette hausse généralisée des prix de la location courte durée va se stopper" - © Depositphotos ijzendoorn
Dans un contexte d’inflation généralisée et de pénurie, le prix des locations de voitures, en particulier pour les professionnels, s’envolent.
De manière générale, les prix des locations de véhicules sont ces dernières semaines sur une tendance fortement haussière, de l’ordre déjà de +15% en moyenne par rapport à il y a un an.
Une hausse qui concerne tout aussi bien les tarifs « corporate », négociés par les professionnels et leurs intermédiaires (TMC…) que les tarifs publics, qui de l’avis général des professionnels du secteur, vont avec certitude atteindre des sommets cette année à l’approche de l’été.
De manière générale, les prix des locations de véhicules sont ces dernières semaines sur une tendance fortement haussière, de l’ordre déjà de +15% en moyenne par rapport à il y a un an.
Une hausse qui concerne tout aussi bien les tarifs « corporate », négociés par les professionnels et leurs intermédiaires (TMC…) que les tarifs publics, qui de l’avis général des professionnels du secteur, vont avec certitude atteindre des sommets cette année à l’approche de l’été.
Quelles causes ?
En cause, principalement : « le coût d’acquisition ou d’utilisation des véhicules neufs, qui a flambé à cause des pénuries, de semi-conducteurs, de silicium, de main d’œuvre pour cause de Covid… », décrypte Frédéri Villa Vega, co-fondateur de Carbookr.com, plateforme de location de voitures BtoB. Ceci bien sur sans oublier la flambée récente du prix des carburants.
« Et cet état de fait est renforcé par la nécessité pour les loueurs de se confronter à la loi LOM, qui leur impose un verdissement progressif mais net de leur flotte. Ainsi, les véhicules hybrides et électriques, plus coûteux à l’achat, sont nécessairement plus intégrés dans le mix d’achat flotte. Et les véhicules thermiques restants souffrent parfois de gros malus écologiques », ajoute Frédéri Villa Vega.
Les grands loueurs restent eux peu bavards sur le sujet. Plusieurs d’entre-deux, interrogés par nos soins sur leurs tarifs, n'ont pas souhaité s'exprimer sur le sujet.
D’autres reconnaissent timidement ne pas avoir d’autres choix que de gonfler leurs tarifs. La direction France de Hertz, par exemple, nous a sobrement fait savoir que ses « prix pratiqués sont alignés avec les évolutions du marché ». « On observe actuellement que de nombreuses réservations se font au dernier moment, même si Hertz encourage ses clients à louer le plus tôt possible », nous a-t-on ajouté.
« Et cet état de fait est renforcé par la nécessité pour les loueurs de se confronter à la loi LOM, qui leur impose un verdissement progressif mais net de leur flotte. Ainsi, les véhicules hybrides et électriques, plus coûteux à l’achat, sont nécessairement plus intégrés dans le mix d’achat flotte. Et les véhicules thermiques restants souffrent parfois de gros malus écologiques », ajoute Frédéri Villa Vega.
Les grands loueurs restent eux peu bavards sur le sujet. Plusieurs d’entre-deux, interrogés par nos soins sur leurs tarifs, n'ont pas souhaité s'exprimer sur le sujet.
D’autres reconnaissent timidement ne pas avoir d’autres choix que de gonfler leurs tarifs. La direction France de Hertz, par exemple, nous a sobrement fait savoir que ses « prix pratiqués sont alignés avec les évolutions du marché ». « On observe actuellement que de nombreuses réservations se font au dernier moment, même si Hertz encourage ses clients à louer le plus tôt possible », nous a-t-on ajouté.
Location de voitures : des records déjà battus à l’été 2021
Rappelons que les grandes firmes de la location de véhicules avait l’été dernier fait état d’excellents résultats, avec des prix qui déjà étaient en forte hausse.
Entre 2019 et 2021, une hausse de 35% (soit environ 352 euros) avait par exemple été constatée pour une semaine de location d’une citadine, d'après une étude menée par Carigami.
Avec des pointes dans les régions les plus attractives en été : +81% à Biarritz, +74% à Nice et même +87% en Corse à Figari. En cause, déjà l’année dernière : la crise des semi-conducteurs chez les constructeurs automobiles, ainsi que les incertitudes que posaient alors les vagues de pandémie de Covid-19.
Entre 2019 et 2021, une hausse de 35% (soit environ 352 euros) avait par exemple été constatée pour une semaine de location d’une citadine, d'après une étude menée par Carigami.
Avec des pointes dans les régions les plus attractives en été : +81% à Biarritz, +74% à Nice et même +87% en Corse à Figari. En cause, déjà l’année dernière : la crise des semi-conducteurs chez les constructeurs automobiles, ainsi que les incertitudes que posaient alors les vagues de pandémie de Covid-19.
Quand est-ce que ça s’arrête ?
Cette hausse des prix continue aura-t-elle un jour une fin ?
« Il n’est pas évident de dire à quelle échéance ou à quel niveau cette hausse généralisée des prix de la location courte durée va se stopper, mais il est d'ores et déjà clair que les prix ne redescendront pas en dessous du niveau atteint », analyse Frédéri Villa Vega, peu optimiste.
« D'autant plus que la flotte moyenne des loueurs, qui reste en retrait vs 2019 (sans doute en moyenne inférieure de 20% à 30% vs 2019, même si de vraies différences sont constatées chez les loueurs de ce point de vue là) ne sera probablement pas suffisante pour répondre à toute la demande estivale 2022, avec un tourisme international qui tend à franchement se libérer », conclut-il.
A lire :
Virtuo, location de voitures, lève 20 millions d'euros pour conquérir l'Europe
« Il n’est pas évident de dire à quelle échéance ou à quel niveau cette hausse généralisée des prix de la location courte durée va se stopper, mais il est d'ores et déjà clair que les prix ne redescendront pas en dessous du niveau atteint », analyse Frédéri Villa Vega, peu optimiste.
« D'autant plus que la flotte moyenne des loueurs, qui reste en retrait vs 2019 (sans doute en moyenne inférieure de 20% à 30% vs 2019, même si de vraies différences sont constatées chez les loueurs de ce point de vue là) ne sera probablement pas suffisante pour répondre à toute la demande estivale 2022, avec un tourisme international qui tend à franchement se libérer », conclut-il.
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