Que s'est-il passé ? Sur le jugement du tribunal de commerce, on apprend que NAP était "en mandat ad hoc depuis le 4 février 2019" et que "malgré des mesures de restructuration mises en place depuis de nombreux mois, elle ne parvient pas à régler ses charges courantes" - DR : NAP
Les difficultés s'accumulent pour le groupe NAP (Nouveaux Autocars de Provence).
La SAS, créée par Lionel de Abreu en 2001, connaissait pourtant une activité florissante ces dernières années.
En 2015, l'autocariste provençal, au savoir-faire reconnu, se lance dans le tour-operating avec NAP Voyages.
Il possède également une branche réceptive (NAP Provence), une marque (voyages-privatisés.com), le tout regroupé sous la holding Wavao.
En 2016, le groupe agrandit également son parc d'agences en reprenant les 2 points de ventes de Voyages Bouscarle, situées aux Pennes-Mirabeau et à Gardanne.
LIRE : NAP reprend les 2 agences Voyages Bouscarle en redressement judiciaire
La SAS, créée par Lionel de Abreu en 2001, connaissait pourtant une activité florissante ces dernières années.
En 2015, l'autocariste provençal, au savoir-faire reconnu, se lance dans le tour-operating avec NAP Voyages.
Il possède également une branche réceptive (NAP Provence), une marque (voyages-privatisés.com), le tout regroupé sous la holding Wavao.
En 2016, le groupe agrandit également son parc d'agences en reprenant les 2 points de ventes de Voyages Bouscarle, situées aux Pennes-Mirabeau et à Gardanne.
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Une période d'observation jusqu'au 11 octobre 2019
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Mais l'une des dernières décisions stratégiques de Lionel de Abreu, ex-PDG du groupe, avant de passer le flambeau, n'aura pas rencontré le succès escompté.
En 2017, il décide de se lancer dans le transport de lignes régulières et décroche notamment l'appel d'offres pour les liaisons entre l'aéroport Marseille Provence et la gare de Marseille Saint-Charles.
LIRE : Marseille : l'autocariste NAP effectuera la liaison aéroport - Gare St Charles
Pour cela, le groupe familial ouvre son capital à trois actionnaires : BPI France, BNP Paribas et le fonds d'investissement régional Connect, qui prend une participation majoritaire.
Moins de deux ans plus tard, le groupe NAP a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Marseille, le 11 avril 2019.
En état de cessation des paiements, l'entreprise se retrouve en période d'observation jusqu'au 11 octobre 2019.
En 2017, il décide de se lancer dans le transport de lignes régulières et décroche notamment l'appel d'offres pour les liaisons entre l'aéroport Marseille Provence et la gare de Marseille Saint-Charles.
LIRE : Marseille : l'autocariste NAP effectuera la liaison aéroport - Gare St Charles
Pour cela, le groupe familial ouvre son capital à trois actionnaires : BPI France, BNP Paribas et le fonds d'investissement régional Connect, qui prend une participation majoritaire.
Moins de deux ans plus tard, le groupe NAP a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Marseille, le 11 avril 2019.
En état de cessation des paiements, l'entreprise se retrouve en période d'observation jusqu'au 11 octobre 2019.
Plus de 750 000€ de passif
Mais que s'est-il passé ? Sur le jugement du tribunal de commerce, on apprend que NAP était "en mandat ad hoc depuis le 4 février 2019" et que "malgré des mesures de restructuration mises en place depuis de nombreux mois, elle ne parvient pas à régler ses charges courantes".
NAP n'assure plus, non plus, la navette entre la gare et l'aéroport.
En août 2018, le groupe a aussi cédé sa branche City Tour à la société Colorbüs.
LIRE : ColorBüs rachète la branche "City Tour" à Nap Tourisme
Pour le moment, la direction ne souhaite pas répondre à nos questions. Il nous est donc difficile de comprendre les causes exactes de cette situation.
En revanche, le jugement nous en dit plus sur la situation de NAP, bien qu'il date de plus d'un mois.
On y apprend notamment que le groupe n'a pas payé - au 11 avril 2019 - les salaires du mois de mars, pour ses 190 salariés, mais leur a tout de même versé un acompte. En se déclarant en cessation des paiements, le groupe espérait faire prendre en charge les salaires par l'AGS (Association pour la gestion du régime de Garantie des créances des Salariés).
On y lit aussi que, malgré un chiffre d'affaires de près de 13,4 M€ au 31 décembre 2017, la société enregistrait des pertes à hauteur de 700 000€.
Ses dirigeants estiment par ailleurs que le passif exigé est de 766 500€, dont 300 000€ de dettes fournisseurs, 90 000€ pour des loyers impayés, 280 000€ pour les salaires impayés de mars 2019 et 96 500 € impayés à l'URSAAF pour février 2019.
NAP n'assure plus, non plus, la navette entre la gare et l'aéroport.
En août 2018, le groupe a aussi cédé sa branche City Tour à la société Colorbüs.
LIRE : ColorBüs rachète la branche "City Tour" à Nap Tourisme
Pour le moment, la direction ne souhaite pas répondre à nos questions. Il nous est donc difficile de comprendre les causes exactes de cette situation.
En revanche, le jugement nous en dit plus sur la situation de NAP, bien qu'il date de plus d'un mois.
On y apprend notamment que le groupe n'a pas payé - au 11 avril 2019 - les salaires du mois de mars, pour ses 190 salariés, mais leur a tout de même versé un acompte. En se déclarant en cessation des paiements, le groupe espérait faire prendre en charge les salaires par l'AGS (Association pour la gestion du régime de Garantie des créances des Salariés).
On y lit aussi que, malgré un chiffre d'affaires de près de 13,4 M€ au 31 décembre 2017, la société enregistrait des pertes à hauteur de 700 000€.
Ses dirigeants estiment par ailleurs que le passif exigé est de 766 500€, dont 300 000€ de dettes fournisseurs, 90 000€ pour des loyers impayés, 280 000€ pour les salaires impayés de mars 2019 et 96 500 € impayés à l'URSAAF pour février 2019.
Le groupe parviendra-t-il à revenir à l'équilibre ?
Le jugement évoque par ailleurs, le transfert d'une partie des lignes assurées par NAP à un adjudicataire au 16 avril 2019, accompagnés du transfert des salariés et de leurs contrats de travail.
On peut y lire que "des difficultés se posent avec le repreneur quant à la reprise des droits acquis par les salariés".
Le tribunal de commerce de Marseille devrait réexaminer le dossier le 3 juin 2019.
En fonction de la situation, le conseil pourrait décider de prononcer la liquidation judiciaire du groupe, plutôt que de poursuivre la période d'observation.
Néanmoins, il semblerait que depuis l'arrêt des lignes régulières, les résultats du groupe remontent doucement, nous confie une source proche du dossier.
De même, selon nos confrères de La Provence, Christophe Béranger, l'actuel président de NAP, "se donne jusqu'au terme de 2019 pour ramener l'entreprise à l'équilibre, puis la rendre bénéficiaire en 2020".
"C'est possible, à la condition d'en revenir à l'ADN de NAP. C'est-à-dire la location d'autocars pour l'organisation de voyages touristiques ou d'affaires. L'entreprise est belle, dispose d'une notoriété et il y a un marché pour cette activité. L'ouverture de la procédure de redressement judiciaire est une chance", indique le journal.
L'article nous apprend aussi que "les deux agences de voyage de NAP sont à la vente" et qu'après un dégraissage dans les effectifs et dans la flotte d'autocars grâce à la revente d'une partie de l'activité, le groupe ne devrait procéder à aucun plan de départs.
On peut y lire que "des difficultés se posent avec le repreneur quant à la reprise des droits acquis par les salariés".
Le tribunal de commerce de Marseille devrait réexaminer le dossier le 3 juin 2019.
En fonction de la situation, le conseil pourrait décider de prononcer la liquidation judiciaire du groupe, plutôt que de poursuivre la période d'observation.
Néanmoins, il semblerait que depuis l'arrêt des lignes régulières, les résultats du groupe remontent doucement, nous confie une source proche du dossier.
De même, selon nos confrères de La Provence, Christophe Béranger, l'actuel président de NAP, "se donne jusqu'au terme de 2019 pour ramener l'entreprise à l'équilibre, puis la rendre bénéficiaire en 2020".
"C'est possible, à la condition d'en revenir à l'ADN de NAP. C'est-à-dire la location d'autocars pour l'organisation de voyages touristiques ou d'affaires. L'entreprise est belle, dispose d'une notoriété et il y a un marché pour cette activité. L'ouverture de la procédure de redressement judiciaire est une chance", indique le journal.
L'article nous apprend aussi que "les deux agences de voyage de NAP sont à la vente" et qu'après un dégraissage dans les effectifs et dans la flotte d'autocars grâce à la revente d'une partie de l'activité, le groupe ne devrait procéder à aucun plan de départs.