Qantas veut concentrer son développement en Asie

La compagnie australienne a annoncé lundi 15 août 2011, coup sur coup, la création de deux filiales dédiées à l‘Asie, la réorganisation de son réseau international, la commande de 110 A 320 et la suppression d’un millier d’emplois.

Pour Alan Joyce, il était donc temps de réagir. A l’international, Qantas qui avait la main sur le marché a vu, ces dernières années, ses parts diminuer fortement face à la concurrence.

Les compagnies asiatiques et les compagnies du Golfe ont siphonné largement une partie de sa clientèle à tel point que 82 passagers sur 100 utilisent désormais une autre compagnie que Qantas pour quitter l’Australie.

Deux nouvelles filiales dédiées au marché asiatique en plein essor seront crées. La première sera une compagnie "Premium" qui opérera avec onze A 320 sera basée en Asie. Kuala Lumpur, Singapour ou même une ville chinoise, Qantas n’a pas encore décidé.

La seconde compagnie, une low cost. sera créée en partenariat avec Japan Airlines et le groupe Mitsubishi. Jetstar Japan, c’est son nom, devrait commencer à opérer en 2012.

En face, elle aura les projets d’All Nippon Airways qui prévoit de lancer des vols sur le Japon avec sa filiale low cost, Peach Airways mais aussi avec Air Asia Japan, une autre low cost créée en partenariat avec Air Asia.

Par ailleurs, le réseau très long courrier, déficitaire, sera rationalisé. Les lignes de Londres passant par Hong Kong et Bangkok seront stoppées pour concentrer les opérations européennes sur la plate-forme de Singapour. Ces lignes (et leurs slots à Heathrow) seront reprises par son partenaire historique British Airways.

Qantas entend également renforcer ses partenariats avec American Airlines et Lan, toutes deux membres de l’alliance Oneworld.

Pour mener à bien ces créations asiatiques, Qantas a passé commande de 110 Airbus A 320 et repoussé dans le même temps la livraison de six A 380 à partir de 2018.

Par ailleurs, le plan de restructuration prévoit la suppression d’un millier d’emplois dont 200 pilotes environ. Les syndicats étudient actuellement la position à adopter face à cette mauvaise nouvelle.