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Quatre lieux à voir sans faute près d'Aix-en-Provence

Des sites et villages aux saveurs provençales


Une fois arpentés le cours Mirabeau et les ruelles historiques du centre-ville d'Aix-en-Provence, il est bon d’aller respirer l’air de la campagne environnante. A moins de 20 minutes de la cité du Roy René, plusieurs sites et villages offrent des escapades aux exquises saveurs provençales.


Rédigé par Jean-François RUST le Vendredi 19 Juillet 2024

L’éclat patrimonial d’Aix-en-Provence a infusé dans sa campagne, à l'image de sites emblématiques comme la montagne Sainte-Victoire - Photo : J.-F.R.
L’éclat patrimonial d’Aix-en-Provence a infusé dans sa campagne, à l'image de sites emblématiques comme la montagne Sainte-Victoire - Photo : J.-F.R.
Aix-en-Provence est tellement renommée qu’on en oublierait presque ses environs.

Toutes proportions gardées, c’est comme si on allait à Paris sans visiter Versailles !

Non seulement les paysages alentour incarnent une Provence mythifiée, mais l’éclat patrimonial d’Aix a infusé dans sa campagne.

C’est ainsi qu’en découvrant des sites emblématiques comme la montagne Sainte-Victoire, ou moins connus tels Lambesc, Roquefavour ou les « barrages du Pays d’Aix », on croisera bastides aixoises et vignobles, villages perchés et ouvrages d’art. Un voyage « hors les murs » fécond.

Sainte-Victoire, la randonnée reine

Une heure trente. C’est le temps moyen pour grimper en haut de la montagne Sainte-Victoire par le Sentier des Venturiers (GR9, direction « Le Prieuré »), depuis Vauvenargues. Un grand classique du tourisme pédestre régional.

Pour beaucoup, la Sainte-Victoire n’est pas une inconnue. Cette montagne calcaire à l’allure décharnée a été peinte par Cézanne jusqu’à la lie, « un motif étourdissant », écrivait-il à son ami Emile Zola.

Depuis le parking des Cabassols, situé 1,5 kilomètre à droite avant l’entrée de Vauvenargues, en venant d’Aix-en-Provence, la montée est parfaitement balisée.

Face nord du massif, la plus douce, le chemin grimpe dans un paysage de garrigue provençale. Chênes kermès, pins et cistes jalonnent l’itinéraire, qui se raidit dans son dernier quart pour atteindre le Prieuré (chapelle, oratoire, refuge…).

Reste 200 mètres d’effort pour gagner la Croix de Provence, à 946 mètres d’altitude. Si la brume est absente (y aller un jour de léger mistral, car le vent chasse les nuages), la vue plein sud sur le massif de la Sainte-Baume, Marseille et la Méditerranée est à couper le souffle. Le retour s’effectue par le même itinéraire.

Y aller :

- en voiture, direction Vauvenargues, jusqu’au parking des Cabassols.

- en bus, depuis Aix-en-Provence, ligne 140. Descendre à l’arrêt « Les Cabassols ».

Conseils

Prendre de l’eau et un pique-nique. L’accès du massif est réglementé l’été, à cause des risques d’incendies. Se renseigner au 0811 20 13 13.

Lambesc, village « consulaire »

L’ex-nationale 7 le contourne, dédaignant son passé fastueux. Quel dommage !

A Lambesc, 23 kilomètres au nord-ouest d’Aix-en-Provence, des hôtels particuliers ponctuent un lacis de ruelles tracé au pied d’un beau campanile du 17e s. Hôtel de Saint-Chamas aux terrasses florentines, Pagy de Valbonne aux fenêtres à meneaux, Faudran de Laval aux deux lions de pierre, fontaines, splendide lavoir au toit de lauzes (18e s.)...

La raison de cette opulence ? Lambesc fut une cité commerçante prospère (elle ne l’est plus), jadis relais de poste entre Aix, Avignon et Salon.

Elle fut aussi ville hôte de l’Assemblée Générale des Communautés de Provence, entre 1646 et 1786, attirant consuls et prélats. Catherine de Médicis y vint aussi en 1564, accompagnée de Charles IX, jeune roi de France, et du futur Henri IV. Au 17e s., Mme de Sévigné fut une hôte de marque, décrivant Lambesc ainsi : « Enfin (…) un air de roman, des capes et des épées… ».

Même si le village cache de nos jours son côté aristocrate sous un vernis populaire, le détour est conseillé pour une balade patrimoniale.

Et pour une pause repas au Dragon & Phoenix, un délicieux thaï « sans façon » aux plats abordables, à manger en terrasse ou à emporter. Ou au Mas Bottero, entre Aix-en-Provence et Lambesc, dont la cuisine de Nicolas Bottero (passé chez Bras à Laguiole et Ducasse à Moustiers-Sainte-Marie) a récolté sa première étoile Michelin en 2020.

Y aller :

- en voiture, par la RD7N, direction Avignon.

- en bus, depuis la gare routière d’Aix-en-Provence, ligne 240. Descendre au terminus « Hôtel de Ville ».

Barrages du Pays d'Aix, sur la trace de Zola… père

Voilà une randonnée aisée de 4 heures qui comblera les amateurs d’Histoire.

Au bas de la Sainte-Victoire, deux barrages ponctuent le paysage et retiennent l’eau d’une Provence réputée aride.

Cap sur Le Tholonet, 6 kilomètres à l’est d’Aix. Par le Chemin de la Paroisse, on rejoint un sentier menant à droite au ruisseau La Cause et à sa petite cascade. La piste grimpe ensuite jusqu’à un croisement.

A gauche, elle gagne un plateau où l’on découvre l’arête splendide de la Sainte-Victoire. Le barrage de Bimont est proche.

Achevé en 1952, il stocke des millions de m³ d’eau issue d’une dérivation du Verdon. Ils sont destinés à alimenter Aix et Marseille.

La voûte franchie, on emprunte le chemin situé au bout d’un parking. En 15 minutes, il rejoint un sentier qui dévale à gauche dans les gorges. Le second barrage est en vue !

Edifié entre 1850 et 1854 par… François Zola, ingénieur et père d’Emile, il captait les eaux de la Sainte-Victoire. Il est préservé aujourd’hui pour son rôle patrimonial et d’écrêteur de crues.

Sans changer de rive, le chemin monte vers des carrières d’ocre puis redescend au Tholonet par le Chemin de la Paroisse. Une boucle nature plus qu’insolite.

Y aller :

- en voiture, par la RD17, direction Le Tholonet. Se garer sur le parking des Infernets.

- en bus, ligne 13 depuis Aix-en-Provence, vers Le Tholonet. Descendre à l’arrêt Ferrageon.

Le Chemin de la Paroisse démarre 250 mètres à droite sur la RD17, depuis Le Tholonet en revenant vers Aix.

Roquefavour, le « Pont du Gard » aixois

Bien que 19 siècles les séparent, la similitude est troublante.

Jeté sur la vallée de l’Arc 13 kilomètres à l’ouest d’Aix-en-Provence, ce pont-aqueduc en arches de 393 mètres de long et 83 mètres de haut évoque sans conteste son voisin antique.

C’est normal, ses architectes s’en sont inspirés ! Depuis Aix, à travers une campagne émaillée de belles bastides, la D64 conduit sous l’immense viaduc, l’un des plus grands en pierre au monde.

Il fut construit au 19e s. pour alimenter Marseille avec l’eau de la Durance et pallier ainsi aux sécheresses. Toujours en fonction, il fournit environ 60% de l’eau de la cité phocéenne.

Le stationnement étant quasi impossible sous l’arche, mieux vaut rejoindre son tablier. Prendre alors les directions de Velaux (D65) puis, après 450 mètres, de Ventabren, à droite.

La route grimpe et, à hauteur du panneau d’entrée « Ventabren », après 2 kilomètres, la première voie de droite conduit 250 mètres plus loin à un parking. Poursuivre à pied sur 150 mètres après la barrière puis tourner dans le chemin de droite.

Encore 200 mètres et à nouveau à droite. Il suffit alors de marcher tout droit pendant 1,6 kilomètre. Quel spectacle au bout !

L’eau canalisée sur l’ouvrage traverse d’un trait la vallée, filant plein sud vers Marseille. Si ce n’est pas un travail de Romains, c’est au moins une œuvre de titans.

Y aller
: en voiture, par la RD64, direction « Aqueduc de Roquefavour ».

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