TourMaG.com - Pourquoi une telle inflation d'organismes publics et institutionnels de plus en plus impliqués dans une logique marchande du tourisme ?
Stéphane Tarrazzi : « Je pense qu'il y a trois raisons principales à cette inflation : La première est une conséquence de la nouvelle loi de Finances qui transfère des charges importantes (entretien des routes, versement du RMI etc...) de l'Etat aux collectivités locales, qui du coup, cherchent à monter des structures commerciales afin de financer une partie de leurs services liés au tourisme.
La tendance est de créer de véritables agences réceptives, en plus d'assurer leur mission historique : la promotion.
La deuxième est l'absence de réaction, dans certains cas, des agences réceptives locales qui par manque d'information, de temps ou d'énergie ne mènent pas les négociations nécessaires à une collaboration intelligente entre le public et le privé.
La troisième est un phénomène de duplication par les organismes publics, qui voyant que leur voisin à l'air de réussir dans le domaine du réceptif, reproduisent le schéma chez eux.
Il est toutefois important de constater que selon les régions, les expériences sont différentes : certains CRT, CDT et Offices du Tourisme jouent le jeu du dialogue et de la collaboration avec les agences, d'autres montent sans aucune concertation de véritables structures commerciales avec production de brochures, budgets et plan marketing. Une cellule de veille va être crée par les chambres syndicales du SNAV pour pousser les mauvais dans le camp des bons. »
T.M.com - Avez-vous une idée du budget que cela représente chaque année ?
S.T. : « Il est difficile de donner un chiffre précis, mais on peut certainement parler de plusieurs millions d'euros sur l'ensemble du territoire.
Le message que nous essayons de communiquer est qu'il est préférable de faire réaliser l'offre réceptive par des entreprises qui payent leurs impôts, plutôt que par des structures financées par l'argent public. »
T.M.com - Pourquoi les agences laissent-elles la main à ces organismes ?
S.T. :« Dans les villes moyennes, la carence est souvent invoquée, et il est vrai que le réceptif n'est pas toujours très présent.
Au delà du manque de réaction des agences évoqué plus haut et de la carence, on peut observer que les administrations qui préparent une 'cellule réceptif », ne communiquent pas toujours avant et pendant sa réalisation.
Elles informent souvent la profession une fois que la structure est terminée. D'où un découragement des agences locales, qui pressées par leur activité quotidienne, ne sont pas forcément motivées pour attaquer un organisme nouvellement créé.
Nous avons demandé avec Marie Christine Dubosq, lors de la convention de Biarritz, de systématiser les appels d'offres, afin d'éviter la création de « réceptifs publics », sans état des lieux local. »
T.M.com - Que peut-on faire pour inverser la tendance ?
S.T. :« D'abord dialoguer, rencontrer les responsables des OT, CDT et CRT pour trouver des pistes de collaboration.
Ensuite, je pense que comme on annonce dans un futur proche, un « empilement » des métiers pour les salariés, il n'est pas impossible que les Agences de Voyages, surtout dans des villes moyennes, aient recours un jour à un « empilement » des compétences, dont le réceptif, afin d'apporter la fameuse valeur ajoutée tant annoncée à ses clients.
Mais il faut agir vite, des structures se montent quand il y a carence, il y a souvent carence et beaucoup de villes pensent au réceptif. Heureusement, beaucoup de nouvelles licences concernent le réceptif et le SNAV se penche sérieusement sur le sujet.
Preuve en est lors de la convention de Biarritz, 2 ateliers consacrés à la France et un accord de collaboration signé entre Georges Colson , Raymond Massip président de la FNLAF et Jean Pierre Serra président de la FNCDT. »
Contact : info@deluxevacations.fr
Stéphane Tarrazzi : « Je pense qu'il y a trois raisons principales à cette inflation : La première est une conséquence de la nouvelle loi de Finances qui transfère des charges importantes (entretien des routes, versement du RMI etc...) de l'Etat aux collectivités locales, qui du coup, cherchent à monter des structures commerciales afin de financer une partie de leurs services liés au tourisme.
La tendance est de créer de véritables agences réceptives, en plus d'assurer leur mission historique : la promotion.
La deuxième est l'absence de réaction, dans certains cas, des agences réceptives locales qui par manque d'information, de temps ou d'énergie ne mènent pas les négociations nécessaires à une collaboration intelligente entre le public et le privé.
La troisième est un phénomène de duplication par les organismes publics, qui voyant que leur voisin à l'air de réussir dans le domaine du réceptif, reproduisent le schéma chez eux.
Il est toutefois important de constater que selon les régions, les expériences sont différentes : certains CRT, CDT et Offices du Tourisme jouent le jeu du dialogue et de la collaboration avec les agences, d'autres montent sans aucune concertation de véritables structures commerciales avec production de brochures, budgets et plan marketing. Une cellule de veille va être crée par les chambres syndicales du SNAV pour pousser les mauvais dans le camp des bons. »
T.M.com - Avez-vous une idée du budget que cela représente chaque année ?
S.T. : « Il est difficile de donner un chiffre précis, mais on peut certainement parler de plusieurs millions d'euros sur l'ensemble du territoire.
Le message que nous essayons de communiquer est qu'il est préférable de faire réaliser l'offre réceptive par des entreprises qui payent leurs impôts, plutôt que par des structures financées par l'argent public. »
T.M.com - Pourquoi les agences laissent-elles la main à ces organismes ?
S.T. :« Dans les villes moyennes, la carence est souvent invoquée, et il est vrai que le réceptif n'est pas toujours très présent.
Au delà du manque de réaction des agences évoqué plus haut et de la carence, on peut observer que les administrations qui préparent une 'cellule réceptif », ne communiquent pas toujours avant et pendant sa réalisation.
Elles informent souvent la profession une fois que la structure est terminée. D'où un découragement des agences locales, qui pressées par leur activité quotidienne, ne sont pas forcément motivées pour attaquer un organisme nouvellement créé.
Nous avons demandé avec Marie Christine Dubosq, lors de la convention de Biarritz, de systématiser les appels d'offres, afin d'éviter la création de « réceptifs publics », sans état des lieux local. »
T.M.com - Que peut-on faire pour inverser la tendance ?
S.T. :« D'abord dialoguer, rencontrer les responsables des OT, CDT et CRT pour trouver des pistes de collaboration.
Ensuite, je pense que comme on annonce dans un futur proche, un « empilement » des métiers pour les salariés, il n'est pas impossible que les Agences de Voyages, surtout dans des villes moyennes, aient recours un jour à un « empilement » des compétences, dont le réceptif, afin d'apporter la fameuse valeur ajoutée tant annoncée à ses clients.
Mais il faut agir vite, des structures se montent quand il y a carence, il y a souvent carence et beaucoup de villes pensent au réceptif. Heureusement, beaucoup de nouvelles licences concernent le réceptif et le SNAV se penche sérieusement sur le sujet.
Preuve en est lors de la convention de Biarritz, 2 ateliers consacrés à la France et un accord de collaboration signé entre Georges Colson , Raymond Massip président de la FNLAF et Jean Pierre Serra président de la FNCDT. »
Contact : info@deluxevacations.fr