A cause de l'immigration et des attentats, les Etats de l'Union européenne renforcent actuellement les contrôles à leurs frontières intérieures à l'espace Schengen - Photo : Fotolia.com
En France les contrôles aux frontières ont été renforcés depuis novembre 2015, avec la perspective de la COP 21, puis ensuite avec les attentats de Paris du 13 novembre 2015.
Même chose avec les autres pays de l’espace Schengen.
Une mesure prise dans le pays en raison d’un important risque d’ordre sécuritaire face à la menace terroriste. Elle a, par la suite, été prolongée à plusieurs reprises.
Par conséquent, à l’heure actuelle, chaque voyageur qui entre ou sort du territoire français passe par un contrôle d’identité de la Police aux frontières (PAF). C’est particulièrement le cas pour les passagers aériens, dans les aéroports.
Même chose avec les autres pays de l’espace Schengen.
Une mesure prise dans le pays en raison d’un important risque d’ordre sécuritaire face à la menace terroriste. Elle a, par la suite, été prolongée à plusieurs reprises.
Par conséquent, à l’heure actuelle, chaque voyageur qui entre ou sort du territoire français passe par un contrôle d’identité de la Police aux frontières (PAF). C’est particulièrement le cas pour les passagers aériens, dans les aéroports.
Modification du code des frontières de Schengen
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D’autres États membres de l’Union européenne et/ou de l’espace Schengen ont eux aussi réintroduit, ponctuellement, des contrôles à leurs frontières pour des motifs liés à l’immigration : l’Italie, l’Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie, la Belgique et la Pologne.
À l’heure actuelle, outre la France, seuls l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Suède et la Norvège bénéficient encore de dérogations leur permettant de renforcer les contrôles à leurs frontières intérieures à l’espace Schengen.
Ces dérogations ont été prolongées en mai 2017 et restent en vigueur jusqu’en novembre 2017. Elles devraient disparaître ensuite.
Par ailleurs, depuis le 7 avril 2017, la totalité des voyageurs qui entrent et sortent de l’espace Schengen, qu’ils proviennent d’États membres ou non, sont systématiquement soumis à un contrôle approfondi aux frontières extérieures.
En effet, le Code des frontières de Schengen a été modifié, à l’initiative de l’Allemagne et de la France, en raison des attentats qui ont frappé l’Europe récemment. Un nouvel article publié au Journal officiel (JO) de l’Union européenne le 18 mars 2017 a été rajouté au texte.
Les contrôles s’effectuent aux frontières aériennes, maritimes et terrestres de l’espace Schengen. Ils comprennent la vérification de l’authenticité d’un document de voyage et la consultation des bases de données nationales, européennes et internationales. Ceci pour s’assurer que la personne ne fait pas l’objet d’une fiche de signalement.
À l’heure actuelle, outre la France, seuls l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Suède et la Norvège bénéficient encore de dérogations leur permettant de renforcer les contrôles à leurs frontières intérieures à l’espace Schengen.
Ces dérogations ont été prolongées en mai 2017 et restent en vigueur jusqu’en novembre 2017. Elles devraient disparaître ensuite.
Par ailleurs, depuis le 7 avril 2017, la totalité des voyageurs qui entrent et sortent de l’espace Schengen, qu’ils proviennent d’États membres ou non, sont systématiquement soumis à un contrôle approfondi aux frontières extérieures.
En effet, le Code des frontières de Schengen a été modifié, à l’initiative de l’Allemagne et de la France, en raison des attentats qui ont frappé l’Europe récemment. Un nouvel article publié au Journal officiel (JO) de l’Union européenne le 18 mars 2017 a été rajouté au texte.
Les contrôles s’effectuent aux frontières aériennes, maritimes et terrestres de l’espace Schengen. Ils comprennent la vérification de l’authenticité d’un document de voyage et la consultation des bases de données nationales, européennes et internationales. Ceci pour s’assurer que la personne ne fait pas l’objet d’une fiche de signalement.
Répercussions opérationnelles pour les pros du tourisme
Ce renforcement des formalités d’entrée et de sortie de l’espace Schengen a des conséquences sur les activités touristiques. Surtout dans les aéroports où « cela crée des files d’attente plus longues », constate Jürgen Bachmann, secrétaire général du syndicat des entreprises du tour-opérating (Seto).
Il estime que les contrôles renforcés « interfèrent avec l’expérience des clients. Mais de tous les clients qu’ils partent ou non avec un tour-opérateur ou une agence de voyages. Cela concerne aussi bien les voyageurs français qu’étrangers, qu’ils soient en voyage d’affaires ou de loisirs. »
D’après le Parlement, le temps de passage aux frontières entre la France et l’Espagne, l’Autriche et l’Allemagne, l’Autriche et la Hongrie et la Suède et le Danemark a augmenté, en moyenne de 45 minutes à 3 heures quand les contrôles sont renforcés.
Les professionnels du tourisme subissent les répercussions opérationnelles de ces mesures. « Nous devons nous organiser pour assurer une bonne gestion des délais de convocation et des temps de connexion de nos clients , explique Jürgen Bachmann.
Cela représente du travail supplémentaire auquel nos entreprises doivent s’adapter. Mais elles le font très efficacement. »
Selon lui, « globalement, les clients comprennent et s’adaptent ». Surtout les Français car, visiblement, pour les étrangers, l’allongement parfois considérable des temps d’attente en aéroports a du mal à passer.
Il estime que les contrôles renforcés « interfèrent avec l’expérience des clients. Mais de tous les clients qu’ils partent ou non avec un tour-opérateur ou une agence de voyages. Cela concerne aussi bien les voyageurs français qu’étrangers, qu’ils soient en voyage d’affaires ou de loisirs. »
D’après le Parlement, le temps de passage aux frontières entre la France et l’Espagne, l’Autriche et l’Allemagne, l’Autriche et la Hongrie et la Suède et le Danemark a augmenté, en moyenne de 45 minutes à 3 heures quand les contrôles sont renforcés.
Les professionnels du tourisme subissent les répercussions opérationnelles de ces mesures. « Nous devons nous organiser pour assurer une bonne gestion des délais de convocation et des temps de connexion de nos clients , explique Jürgen Bachmann.
Cela représente du travail supplémentaire auquel nos entreprises doivent s’adapter. Mais elles le font très efficacement. »
Selon lui, « globalement, les clients comprennent et s’adaptent ». Surtout les Français car, visiblement, pour les étrangers, l’allongement parfois considérable des temps d’attente en aéroports a du mal à passer.
Potentiellement 10 à 20 millions d’euros d’impact économique annuel
Dans un document intitulé « L’impact des contrôles aux frontières au sein de l’espace Schengen sur le marché unique », le Parlement européen présente les premiers résultats d’une étude initiée par le comité du marché intérieur et de la protection des consommateurs sur les conséquences du rétablissement des contrôles aux frontières intérieures et extérieures.
On y apprend notamment que la Commission européenne, dans une communication émise le 10 février 2016, estime que le retour permanent aux contrôles systématiques aux frontières dans l’espace Schengen ferait perdre 7,1 milliards d’euros par an à l’économie de l’UE. La Commission évoque une fourchette qui pourrait osciller entre 5 et 18 milliards d’euros, selon les années.
Ce serait le secteur des transports le plus touché avec un impact de l’ordre de 3,4 milliards d’euros annuels.
Mais, le Parlement européen précise que les chiffres donnés par la Commission ne prennent pas en compte les conséquences économiques pour le tourisme européen.
« Elles pourraient être considérables, avec des pertes potentielles estimées entre 10 et 20 milliards d’euros, si jamais la politique visa de Schengen venait aussi à être renforcée », annonce le Parlement.
Selon Eurostat, l’organisme européen de Statistique, chaque année 218 millions de séjours inter-frontaliers sont réalisés dans l’UE. Environ 25 millions (11 %) sont des déplacements d’affaires.
On y apprend notamment que la Commission européenne, dans une communication émise le 10 février 2016, estime que le retour permanent aux contrôles systématiques aux frontières dans l’espace Schengen ferait perdre 7,1 milliards d’euros par an à l’économie de l’UE. La Commission évoque une fourchette qui pourrait osciller entre 5 et 18 milliards d’euros, selon les années.
Ce serait le secteur des transports le plus touché avec un impact de l’ordre de 3,4 milliards d’euros annuels.
Mais, le Parlement européen précise que les chiffres donnés par la Commission ne prennent pas en compte les conséquences économiques pour le tourisme européen.
« Elles pourraient être considérables, avec des pertes potentielles estimées entre 10 et 20 milliards d’euros, si jamais la politique visa de Schengen venait aussi à être renforcée », annonce le Parlement.
Selon Eurostat, l’organisme européen de Statistique, chaque année 218 millions de séjours inter-frontaliers sont réalisés dans l’UE. Environ 25 millions (11 %) sont des déplacements d’affaires.
Retrouvez cet article et l'ensemble de notre magazine 2017, intitulé "Nouvelles frontières, nouveaux défis", en ligne en cliquant sur ce lien.