Danseur à Kandy
Au temple de la dent à Kandy, Martine et Jean Yves, un couple de Poitiers dépose religieusement sa fleur de lotus sur l'amoncellement de nénuphars blancs et roses déjà offerts en offrande à Bouddha.
Ils font partie d'un incentive organisé pour le groupe Bouygues. A Nuwara Eliya, à 2000 mètres d'altitude au cœur des montagnes entièrement couvertes de théiers, Jean Marie déguste son thé BOPF (Broken Orange Pekoe Fannings) auprès de l'âtre vacillant du "so British" hôtel Saint Andrews.
Rien semble n'y avoir changé depuis le départ des anglais, ni l'authentique billard de 1887, encore moins les salons où l'on s'attend à croiser des femmes en crinoline. Ecrivain à Paris, il s'imprègne de l'atmosphère envoûtante des lieux.
Plus à l'ouest, un jeune groupe d'agents de voyages cherche ses chambres dans les couloirs du Bentota Beach Hôtel à Bentota.
Une station balnéaire sur la côte sud ouest qui ne ressemble à aucune autre et où les hôtels se suivent sans se toucher ni se voir depuis la route. Originaires des 4 coins de l'Hexagone, ils réalisent un eductour organisé par Fram.
"C'est une destination qui marche très bien. Avec les autres TO qui comptent sur la destination, nous avions entrepris de remettre en route la destination dès l'hiver 2002/2003.
Et le Sri Lanka n'a pas subi la forte baisse des autres pays d'Asie du fait du SRAS ou de la grippe aviaire. Aujourd'hui, les chiffres sont en très forte progression.
Ainsi, à début mai, nous avons quasi réalisé le même nombre de clients que sur l'ensemble de l’année 2003. Une hausse de 30 %" explique le voyagiste toulousain.
Un aérien assez limité
"Le Sri Lanka représente environ 8 % de notre volume total passager. Nous avons d'ailleurs organisé en février avec les voyages Leclerc une opération spéciale sur le pays qui a totalisé près de 800 ventes" se réjouit Olivier Chiffert, directeur de la production chez Asia. "A 10h00 de Paris, c'est un pays idéal pour un premier voyage en Asie.
Et la clientèle française y est essentiellement touristique. Il y a très peu de business comparé au marché britannique qui cumule les deux". Pour preuve, la compagnie Sri Lankan Airlines, (ex Air Lanka privatisé en avril 1998 et détenue à 40 % par Emirates) opère 14 vols semaines au départ de Londres contre 4 à CDG.
"Seulement 2 autres compagnies relient Paris à Colombo, Emirates et Quatar Airways" déplore Olivier Chiffert. Un déficit que ne ressent pas Kuoni. "Nous avons du stock sur la destination et l’aérien ne nous pose pas de problèmes" estime pour sa part Ronan Bois, le directeur des transports du TO .
Sri Lankan prête au vol quotidien
"Cela fait des mois que nous demandons au gouvernement français de passer de 4 à 7 vols/semaine. Et à chaque fois nous nous heurtons à la même réponse : revenez plus tard. C'est à n'y rien comprendre d'autant plus qu'Air France ne dessert pas le Sri Lanka" se désespère Peter Hill, patron de la compagnie Sri Lankan.
Lequel compte bien néanmoins parvenir à ses fins et ne ménage pas ses forces pour cela. Et il pourrait bien compter d’ici peu sur un soutien précieux. « Il n"y a jamais de place sur Sri Lankan, les vols sont toujours pleins. Idem pour le fret. La gestion de la DGAC est l"archétype de notre lourdeur administrative.
Je ne comprends pas pourquoi le passage à un vol quotidien demande autant de temps. Les slots existent» constate Jean-Bernard Devaivre, ambassadeur extraordinaire de France au Sri Lanka depuis juillet dernier.
Le représentant de l"Etat songe d"ailleurs à alerter Gilles de Robien, le Ministre des Transports, sur le sujet. "Il n'y a pas que les capacités, il y a aussi les prix. Comparons avec la Thaïlande par exemple ou, comme au Sri Lanka, il n'y a pas de charter au départ de France.
Le vol sur Bangkok est souvent de 100 euros inférieur à celui de Colombo. Et comme les deux compagnies Sri Lankan et Emirates sont très proches l'une de l'autre, la concurrence ne joue pas vraiment et les prix s'en ressentent. Elles verrouillent le marché" reconnaît également Olivier Chiffert.
Ils font partie d'un incentive organisé pour le groupe Bouygues. A Nuwara Eliya, à 2000 mètres d'altitude au cœur des montagnes entièrement couvertes de théiers, Jean Marie déguste son thé BOPF (Broken Orange Pekoe Fannings) auprès de l'âtre vacillant du "so British" hôtel Saint Andrews.
Rien semble n'y avoir changé depuis le départ des anglais, ni l'authentique billard de 1887, encore moins les salons où l'on s'attend à croiser des femmes en crinoline. Ecrivain à Paris, il s'imprègne de l'atmosphère envoûtante des lieux.
Plus à l'ouest, un jeune groupe d'agents de voyages cherche ses chambres dans les couloirs du Bentota Beach Hôtel à Bentota.
Une station balnéaire sur la côte sud ouest qui ne ressemble à aucune autre et où les hôtels se suivent sans se toucher ni se voir depuis la route. Originaires des 4 coins de l'Hexagone, ils réalisent un eductour organisé par Fram.
"C'est une destination qui marche très bien. Avec les autres TO qui comptent sur la destination, nous avions entrepris de remettre en route la destination dès l'hiver 2002/2003.
Et le Sri Lanka n'a pas subi la forte baisse des autres pays d'Asie du fait du SRAS ou de la grippe aviaire. Aujourd'hui, les chiffres sont en très forte progression.
Ainsi, à début mai, nous avons quasi réalisé le même nombre de clients que sur l'ensemble de l’année 2003. Une hausse de 30 %" explique le voyagiste toulousain.
Un aérien assez limité
"Le Sri Lanka représente environ 8 % de notre volume total passager. Nous avons d'ailleurs organisé en février avec les voyages Leclerc une opération spéciale sur le pays qui a totalisé près de 800 ventes" se réjouit Olivier Chiffert, directeur de la production chez Asia. "A 10h00 de Paris, c'est un pays idéal pour un premier voyage en Asie.
Et la clientèle française y est essentiellement touristique. Il y a très peu de business comparé au marché britannique qui cumule les deux". Pour preuve, la compagnie Sri Lankan Airlines, (ex Air Lanka privatisé en avril 1998 et détenue à 40 % par Emirates) opère 14 vols semaines au départ de Londres contre 4 à CDG.
"Seulement 2 autres compagnies relient Paris à Colombo, Emirates et Quatar Airways" déplore Olivier Chiffert. Un déficit que ne ressent pas Kuoni. "Nous avons du stock sur la destination et l’aérien ne nous pose pas de problèmes" estime pour sa part Ronan Bois, le directeur des transports du TO .
Sri Lankan prête au vol quotidien
"Cela fait des mois que nous demandons au gouvernement français de passer de 4 à 7 vols/semaine. Et à chaque fois nous nous heurtons à la même réponse : revenez plus tard. C'est à n'y rien comprendre d'autant plus qu'Air France ne dessert pas le Sri Lanka" se désespère Peter Hill, patron de la compagnie Sri Lankan.
Lequel compte bien néanmoins parvenir à ses fins et ne ménage pas ses forces pour cela. Et il pourrait bien compter d’ici peu sur un soutien précieux. « Il n"y a jamais de place sur Sri Lankan, les vols sont toujours pleins. Idem pour le fret. La gestion de la DGAC est l"archétype de notre lourdeur administrative.
Je ne comprends pas pourquoi le passage à un vol quotidien demande autant de temps. Les slots existent» constate Jean-Bernard Devaivre, ambassadeur extraordinaire de France au Sri Lanka depuis juillet dernier.
Le représentant de l"Etat songe d"ailleurs à alerter Gilles de Robien, le Ministre des Transports, sur le sujet. "Il n'y a pas que les capacités, il y a aussi les prix. Comparons avec la Thaïlande par exemple ou, comme au Sri Lanka, il n'y a pas de charter au départ de France.
Le vol sur Bangkok est souvent de 100 euros inférieur à celui de Colombo. Et comme les deux compagnies Sri Lankan et Emirates sont très proches l'une de l'autre, la concurrence ne joue pas vraiment et les prix s'en ressentent. Elles verrouillent le marché" reconnaît également Olivier Chiffert.
Demoiselle de Sigiryia
Une hôtellerie à développer
" L'autre problème du Sri Lanka réside aussi dans sa faible capacité hôtelière. Il n'y pas assez de gros porteur qui ont été créés et le parc, du fait des années de guerre, n'a pas évolué depuis. Et beaucoup d'hôtels n'ont pas bénéficié d'une remise à niveau aux standards actuels. On s'est contenté de donner un coup de peinture ».
Et sur les magnifiques plages de la cote est, longtemps interdites pour cause de guérilla tamoule, la situation est encore moins fameuse. « C'est le plus souvent une hôtellerie sommaire qui n'a pas été reconstruite ».
Pour l'instant, ces freins ne pèsent pas encore sur la croissance, du fait sans doute de la taille encore modeste du marché français (20 000 touristes en 2002 soit 5 % du marché), quatrième marché émetteur très loin derrière le Royaume Unis, l'Inde et l'Allemagne.
« C'est vrai que les chiffres sont peu importants. Nous y avons envoyé environ 1000 clients l'an dernier » reconnaît Fram. Asia en espère 3 000 clients cette année. Mais la destination attire la convoitise. Dès l'hiver prochain, Marsans exploitera également le filon. Et il serait dommage, faute d'infrastructures suffisantes, que le Sri Lanka demeure un joyau... inaccessible !
" L'autre problème du Sri Lanka réside aussi dans sa faible capacité hôtelière. Il n'y pas assez de gros porteur qui ont été créés et le parc, du fait des années de guerre, n'a pas évolué depuis. Et beaucoup d'hôtels n'ont pas bénéficié d'une remise à niveau aux standards actuels. On s'est contenté de donner un coup de peinture ».
Et sur les magnifiques plages de la cote est, longtemps interdites pour cause de guérilla tamoule, la situation est encore moins fameuse. « C'est le plus souvent une hôtellerie sommaire qui n'a pas été reconstruite ».
Pour l'instant, ces freins ne pèsent pas encore sur la croissance, du fait sans doute de la taille encore modeste du marché français (20 000 touristes en 2002 soit 5 % du marché), quatrième marché émetteur très loin derrière le Royaume Unis, l'Inde et l'Allemagne.
« C'est vrai que les chiffres sont peu importants. Nous y avons envoyé environ 1000 clients l'an dernier » reconnaît Fram. Asia en espère 3 000 clients cette année. Mais la destination attire la convoitise. Dès l'hiver prochain, Marsans exploitera également le filon. Et il serait dommage, faute d'infrastructures suffisantes, que le Sri Lanka demeure un joyau... inaccessible !
Temple de la Dent à Kandy
Chute de 29 % des arrivées de touristes français en mars
Sur le premier trimestre de cette année, les arrivées de touristes internationaux ont progressé de 9,5 %. C'est à peu de chose près le chiffre réalisé par le premier marché du Sri Lanka, l'Europe occidentale qui représente plus d'un touriste étranger sur 2.
Avec une locomotive de poids : le Royaume Uni qui pèse à lui seul 20 % des arrivées. Et ils sont 29 % de plus depuis janvier dernier.
L'ouverture récente du ciel entre Sri lankan Airlines et Air India a encore renforcé la seconde position du marché indien, avec 25 806 touristes au premier trimestre 2004, trois fois moins que les anglais.
La France est un des rares pays à…accuser une baisse de 11,7 % sur cette même période, selon le « Monthly Bulletin » de mars 2004 du « Sri Lanka Tourist Board ». Mars a même été catastrophique avec une chute 29 % des arrivées de touristes français.
De quoi rester circonspect, surtout après les déclarations des TO, enchantés du score de la destination.
Sur le premier trimestre de cette année, les arrivées de touristes internationaux ont progressé de 9,5 %. C'est à peu de chose près le chiffre réalisé par le premier marché du Sri Lanka, l'Europe occidentale qui représente plus d'un touriste étranger sur 2.
Avec une locomotive de poids : le Royaume Uni qui pèse à lui seul 20 % des arrivées. Et ils sont 29 % de plus depuis janvier dernier.
L'ouverture récente du ciel entre Sri lankan Airlines et Air India a encore renforcé la seconde position du marché indien, avec 25 806 touristes au premier trimestre 2004, trois fois moins que les anglais.
La France est un des rares pays à…accuser une baisse de 11,7 % sur cette même période, selon le « Monthly Bulletin » de mars 2004 du « Sri Lanka Tourist Board ». Mars a même été catastrophique avec une chute 29 % des arrivées de touristes français.
De quoi rester circonspect, surtout après les déclarations des TO, enchantés du score de la destination.