
Incontestablement, Raymond Lakah vient de marquer ses premiers points et gagné plus d’un mois de sursis sur l’examen (ou non), des comptes de Star Airlines par le Tribunal de Commerce de Bobigny.
La compagnie était convoquée mardi, sur « saisine d'office du président du tribunal de commerce » motivée notamment pour faire un point précis sur la situation financière de la compagnie.
Celui qui avait abandonné la direction de Star Airlines, ne gardant qu’un simple poste d’administrateur pour, disait-il, mieux se défendre, semble avoir mis a profit son temps libre.
Juge et partie ?
Lundi, la veille de l’audience, Raymond Lakah déposait une requête en « suspicion légitime » sur l'impartialité du président du tribunal de commerce. En effet, l’homme d’affaires affirme avoir « découvert que Pierre Dangu était actionnaire d'Air Horizons », et que dans cette affaires « il était donc juge et partie. »
Le Président de la Cour d'Appel de Paris devrait statuer prochainement sur le bien fondé ou non d’une pareille requête.
S'il n'est pas dessaisi, et si le dossier n'est pas « délocalisé », le tribunal pourra se pencher (enfin) le 24 janvier prochain la situation financière de la compagnie. Une procédure qui ne fait pas l’unanimité chez Star Airlines.
Le secrétaire du CE de Star Airlines Nicolas Cortet s’est ainsi « étonné » d’une telle ingérance du Tribunal de Commerce dans les affaires d’une compagnie jusqu’alors irréprochable.
Complot en vue ?
Il a même suggéré la volonté délibérée de « certaines personnes qui essayent de déstabiliser l'entreprise ».
Selon lui, « 8 des 11 directeurs de la compagnie, proches de l'ancienne direction de Star Airlines, ont écrit une lettre à la direction générale de l'aviation civile (DGAC) pour dire qu'ils n'avaient plus confiance en M. Lakah. »
Cette lettre pourrait, selon le secrétaire du CE, avoir été transmise au tribunal de commerce, ce qui aurait motivé l'audience de mardi finalement renvoyée au 24 janvier prochain.
Et en un mois, il peut s’en passer des choses. Mais ce qui est sûr, c'est que la volonté de protéger les comptes de Star Airlines après la liquidation judiciaire d'Air Horizons, semble établir de facto, l’existence d’un lien juridique et financier entre les deux dossiers, quoiqu’en disaient certains TO.
Payer les pots cassés
Et ce lien pourrait ouvrir la voie du comblement de passif pour le liquidateur d’Air Horizons… qui n’aura qu’à utiliser les actifs de Star Airlines. La même procédure qu’avait utilisé Raymond Lakah pour payer les 400 000 € de salaires de novembre d’Air Horizons… avec l’argent de Star.
Mais en lançant cette contre-offensive tous azimuts (une plainte contre Alexandre Couvelaire, l'ex-pdg d'Air Horizons -ex Euralair), l'homme d'affaires ne risque-t-il pas de brûler les ailes de Star Airlines ?
En attendant le 24 janvier prochain, les 470 salariés n’ont plus qu’à brûler des cierges et espérer que leur compagnie ne servira pas de tiroir-caisse.
La compagnie était convoquée mardi, sur « saisine d'office du président du tribunal de commerce » motivée notamment pour faire un point précis sur la situation financière de la compagnie.
Celui qui avait abandonné la direction de Star Airlines, ne gardant qu’un simple poste d’administrateur pour, disait-il, mieux se défendre, semble avoir mis a profit son temps libre.
Juge et partie ?
Lundi, la veille de l’audience, Raymond Lakah déposait une requête en « suspicion légitime » sur l'impartialité du président du tribunal de commerce. En effet, l’homme d’affaires affirme avoir « découvert que Pierre Dangu était actionnaire d'Air Horizons », et que dans cette affaires « il était donc juge et partie. »
Le Président de la Cour d'Appel de Paris devrait statuer prochainement sur le bien fondé ou non d’une pareille requête.
S'il n'est pas dessaisi, et si le dossier n'est pas « délocalisé », le tribunal pourra se pencher (enfin) le 24 janvier prochain la situation financière de la compagnie. Une procédure qui ne fait pas l’unanimité chez Star Airlines.
Le secrétaire du CE de Star Airlines Nicolas Cortet s’est ainsi « étonné » d’une telle ingérance du Tribunal de Commerce dans les affaires d’une compagnie jusqu’alors irréprochable.
Complot en vue ?
Il a même suggéré la volonté délibérée de « certaines personnes qui essayent de déstabiliser l'entreprise ».
Selon lui, « 8 des 11 directeurs de la compagnie, proches de l'ancienne direction de Star Airlines, ont écrit une lettre à la direction générale de l'aviation civile (DGAC) pour dire qu'ils n'avaient plus confiance en M. Lakah. »
Cette lettre pourrait, selon le secrétaire du CE, avoir été transmise au tribunal de commerce, ce qui aurait motivé l'audience de mardi finalement renvoyée au 24 janvier prochain.
Et en un mois, il peut s’en passer des choses. Mais ce qui est sûr, c'est que la volonté de protéger les comptes de Star Airlines après la liquidation judiciaire d'Air Horizons, semble établir de facto, l’existence d’un lien juridique et financier entre les deux dossiers, quoiqu’en disaient certains TO.
Payer les pots cassés
Et ce lien pourrait ouvrir la voie du comblement de passif pour le liquidateur d’Air Horizons… qui n’aura qu’à utiliser les actifs de Star Airlines. La même procédure qu’avait utilisé Raymond Lakah pour payer les 400 000 € de salaires de novembre d’Air Horizons… avec l’argent de Star.
Mais en lançant cette contre-offensive tous azimuts (une plainte contre Alexandre Couvelaire, l'ex-pdg d'Air Horizons -ex Euralair), l'homme d'affaires ne risque-t-il pas de brûler les ailes de Star Airlines ?
En attendant le 24 janvier prochain, les 470 salariés n’ont plus qu’à brûler des cierges et espérer que leur compagnie ne servira pas de tiroir-caisse.