Nicolas SARKOZY, alors Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie a remis à Jean-Pascal Simeon le 1er prix du palmarès national du Trophée Performance des Entreprises 2004 organisé conjointement par le Figaro Entreprises, la Coface et Rad
Tourmag.com : Vous vous prétendez opérateur 100 % Internet et vous avez racheté le tour opérateur Empreinte. Est-ce un changement de modèle économique ?
Jean-Pascal Simeon : « Je n’ai pas racheté Empreinte mais acquis une participation importante. Et ce rachat a été motivé par des considérations techniques et non pas stratégiques.
Nous nous connaissons bien d’ailleurs puis que nous travaillons ensemble. Antoine Balaguer le directeur d’Empreinte, souhaitait développer son activité et avoir accès à un stock aérien important. Nous avons racheté les part d’un « sleeping partner » et nous sommes aujourd’hui actionnaires majoritaires à hauteur de 60 %. »
TM : Pas d’autres rachats en vue alors ?
JPS : « Si demain on trouve quelque chose qui nous intéresse, on l'étudiera. Pour Empreinte par exemple, nous voulions nous développer sur l’Amérique du Sud et il nous a apporte sa connaissance.
Si un spécialiste, une petite entreprise saine et bien gérée, nous discuterons. Mais je ne veux pas de prise de pouvoir et il n’est pas question pour Switch de croissance externe. Nous misons sur notre propre croissance. Empreinte continue sous son nom et je ne me mêle pas de leurs affaires.»
TM : Pourtant, à part vos 3 sites Internet (*), vous avez d’autres activités.
JPS : « Nous sommes un tour opérateur traditionnel à la base. Mais nous sommes également confrères puisque j’ai racheté « l’Argus des voyages ». Nous gérons également une société de catering mais que nous exploitons à notre seul intérêt. Switch est le seul client. Nous sommes également un opérateur dans les croisières à la voile qui sera notre cœur de cible de demain. Nous sommes dans une logique d’intégration»
TM : Combien de bateaux compte votre flotte ?
JPS : « Nous disposons de 30 bateaux dont 25 sont neufs. Je viens d’acheter un catamaran qui pourra accueillir 24 passagers à bord et 4 membres d’équipage. Il servira sur les Grenadines, Sainte Lucie, Saint Barth, les Iles Vierges…
La première croisière est prévue pour Noël, et je serai à bord. La voile, c’est une véritable passion pour moi. »
TM : C’est aussi plus rentable, non ?
JPS : « Travailler, c’est gagner de l’argent. La croisière à la voile correspond à notre clientèle. Nous avons lancé la croisière il y a 4 ans, nous faisions 600 clients. Nous allons terminer cette année à 13 000. C’est un produit personnalisé qui répond à une véritable demande. Nous envoyons chaque semaine 250 passagers dans les Grenadines. »
TM : Et comme nouveautés cet hiver ?
JPS : « Nous sommes bien placés sur le Brésil, une destination que nous connaissons bien. Et l’apport d’Empreinte a été essentiel. Nous sommes bons sur Cuba et allons développer l’Amérique du Sud : Pérou, Argentine, Guatemala, Panama ou Costa Rica. Le pPnama est une destination « safe ». Ce ne sont pas des destinations « sac à dos » avec une clientèle « d’aventuriers »
TM : A propos de sécurité justement, vous mentionnez les noms de vos transporteurs aériens ?
JPS : « Oui, nous les indiquons (*). Nous travaillons sur des vols réguliers et des compagnies charter françaises. »
TM : « Quelle est votre réaction suite à la publication de la liste noire ?
JPS : « On prend les gens pour des cons. La politique a vraiment des relents nauséabonds. On se fout de nous. C’est grotesque. Il faut arriver à une liste noire européenne. Car il faut aussi regarder hors de nos frontières. Et quand je vois une compagnie interdite en Belgique et autorisée en France, je me pose des questions. »
TM : Et que faites vous ?
JPS : Dans le doute, je n’affrète pas. C’est pour cela que j’ai arrêté de faire la Tunisie. Quand on voit Fly Air qui était sous affrétée par Karthago, j'arrête. J’ai seulement maintenu une activité Thalasso sur vol regulier. »
TM : Et sur la taxes aériennes ?
JPS : Et Chirac qui veut nous en créer une nouvelle pour aider les pays d’Afrique. L’idée est louable certes mais moi, je suis prêt à payer si on me dit que cela va aller renforcer la DGAC. On n’est pas sérieux. On veut plus de contrôles mais on n’a pas les moyens de notre politique. »
TM : Quand à la surtaxe carburant des compagnies ?
JPS : « Nous l’absorbons et ne la répercutons pas au client. Soyons pragmatique : l’ère du pétrole bon marché est révolue. Le pétrole est cher et il va le rester et encore augmenter. Bien sûr, ça va peser sur nos comptes. »
TM : Vos comptes justement ?
JPS : « On devrait terminer l’année avec 130 000 clients pour un chiffre d’affaires de 130 M€. Nous sommes actuellement dans les clous mais serons pauvres au résultat. L'absorption de la surcharge carburant coûte cher. Je pense qu'on devrait dégager 1 M€. Ca ira mieux l'année prochaine. »
TM : A part la croisière à la voile, quels autres secteurs allez vous développer ?
JPS : « Des destinations balnéaires avec une mix terrestre/balnéaire mais aussi d’autres produits croisière en y associant la Thalasso pu encore la plongée. Je veux développer la thalasso en tant qu’agent de voyages. J’ai un gros département forme et minceur et c’était d’ailleurs mon ancien métier. »
(*) switchtour.com, Partirpascher.fr et Yoopitravel.com
(**) Nous avons vérifié et effectivement, les vols sont indiqués sur pratiquement toutes les destinations (excepté Sri Lanka, Dubaï et la Thalasso en Tunisie). Une information plus détaillée est donnée sur les compagnies.
Jean-Pascal Simeon : « Je n’ai pas racheté Empreinte mais acquis une participation importante. Et ce rachat a été motivé par des considérations techniques et non pas stratégiques.
Nous nous connaissons bien d’ailleurs puis que nous travaillons ensemble. Antoine Balaguer le directeur d’Empreinte, souhaitait développer son activité et avoir accès à un stock aérien important. Nous avons racheté les part d’un « sleeping partner » et nous sommes aujourd’hui actionnaires majoritaires à hauteur de 60 %. »
TM : Pas d’autres rachats en vue alors ?
JPS : « Si demain on trouve quelque chose qui nous intéresse, on l'étudiera. Pour Empreinte par exemple, nous voulions nous développer sur l’Amérique du Sud et il nous a apporte sa connaissance.
Si un spécialiste, une petite entreprise saine et bien gérée, nous discuterons. Mais je ne veux pas de prise de pouvoir et il n’est pas question pour Switch de croissance externe. Nous misons sur notre propre croissance. Empreinte continue sous son nom et je ne me mêle pas de leurs affaires.»
TM : Pourtant, à part vos 3 sites Internet (*), vous avez d’autres activités.
JPS : « Nous sommes un tour opérateur traditionnel à la base. Mais nous sommes également confrères puisque j’ai racheté « l’Argus des voyages ». Nous gérons également une société de catering mais que nous exploitons à notre seul intérêt. Switch est le seul client. Nous sommes également un opérateur dans les croisières à la voile qui sera notre cœur de cible de demain. Nous sommes dans une logique d’intégration»
TM : Combien de bateaux compte votre flotte ?
JPS : « Nous disposons de 30 bateaux dont 25 sont neufs. Je viens d’acheter un catamaran qui pourra accueillir 24 passagers à bord et 4 membres d’équipage. Il servira sur les Grenadines, Sainte Lucie, Saint Barth, les Iles Vierges…
La première croisière est prévue pour Noël, et je serai à bord. La voile, c’est une véritable passion pour moi. »
TM : C’est aussi plus rentable, non ?
JPS : « Travailler, c’est gagner de l’argent. La croisière à la voile correspond à notre clientèle. Nous avons lancé la croisière il y a 4 ans, nous faisions 600 clients. Nous allons terminer cette année à 13 000. C’est un produit personnalisé qui répond à une véritable demande. Nous envoyons chaque semaine 250 passagers dans les Grenadines. »
TM : Et comme nouveautés cet hiver ?
JPS : « Nous sommes bien placés sur le Brésil, une destination que nous connaissons bien. Et l’apport d’Empreinte a été essentiel. Nous sommes bons sur Cuba et allons développer l’Amérique du Sud : Pérou, Argentine, Guatemala, Panama ou Costa Rica. Le pPnama est une destination « safe ». Ce ne sont pas des destinations « sac à dos » avec une clientèle « d’aventuriers »
TM : A propos de sécurité justement, vous mentionnez les noms de vos transporteurs aériens ?
JPS : « Oui, nous les indiquons (*). Nous travaillons sur des vols réguliers et des compagnies charter françaises. »
TM : « Quelle est votre réaction suite à la publication de la liste noire ?
JPS : « On prend les gens pour des cons. La politique a vraiment des relents nauséabonds. On se fout de nous. C’est grotesque. Il faut arriver à une liste noire européenne. Car il faut aussi regarder hors de nos frontières. Et quand je vois une compagnie interdite en Belgique et autorisée en France, je me pose des questions. »
TM : Et que faites vous ?
JPS : Dans le doute, je n’affrète pas. C’est pour cela que j’ai arrêté de faire la Tunisie. Quand on voit Fly Air qui était sous affrétée par Karthago, j'arrête. J’ai seulement maintenu une activité Thalasso sur vol regulier. »
TM : Et sur la taxes aériennes ?
JPS : Et Chirac qui veut nous en créer une nouvelle pour aider les pays d’Afrique. L’idée est louable certes mais moi, je suis prêt à payer si on me dit que cela va aller renforcer la DGAC. On n’est pas sérieux. On veut plus de contrôles mais on n’a pas les moyens de notre politique. »
TM : Quand à la surtaxe carburant des compagnies ?
JPS : « Nous l’absorbons et ne la répercutons pas au client. Soyons pragmatique : l’ère du pétrole bon marché est révolue. Le pétrole est cher et il va le rester et encore augmenter. Bien sûr, ça va peser sur nos comptes. »
TM : Vos comptes justement ?
JPS : « On devrait terminer l’année avec 130 000 clients pour un chiffre d’affaires de 130 M€. Nous sommes actuellement dans les clous mais serons pauvres au résultat. L'absorption de la surcharge carburant coûte cher. Je pense qu'on devrait dégager 1 M€. Ca ira mieux l'année prochaine. »
TM : A part la croisière à la voile, quels autres secteurs allez vous développer ?
JPS : « Des destinations balnéaires avec une mix terrestre/balnéaire mais aussi d’autres produits croisière en y associant la Thalasso pu encore la plongée. Je veux développer la thalasso en tant qu’agent de voyages. J’ai un gros département forme et minceur et c’était d’ailleurs mon ancien métier. »
(*) switchtour.com, Partirpascher.fr et Yoopitravel.com
(**) Nous avons vérifié et effectivement, les vols sont indiqués sur pratiquement toutes les destinations (excepté Sri Lanka, Dubaï et la Thalasso en Tunisie). Une information plus détaillée est donnée sur les compagnies.
Bio Express
Jean-Pascal Siméon, 56 ans, est titulaire d'une licence de sciences et a également suivi une formation universitaire de droit.
Pendant 17 ans, il a travaillé dans un laboratoire de recherche en biologie avant s'intéresser au tourisme et de créer en 1997, un tour opérateur, baptisé Switch.
En 2004, Switch a été lauréat du palmarès des PME les plus performantes de l'Ile de France et a reçu le premier prix du palmarès national du trophée performance des entreprises organisé par le Figaro Entreprise, la Coface et Radio France.
Jean-Pascal Siméon, 56 ans, est titulaire d'une licence de sciences et a également suivi une formation universitaire de droit.
Pendant 17 ans, il a travaillé dans un laboratoire de recherche en biologie avant s'intéresser au tourisme et de créer en 1997, un tour opérateur, baptisé Switch.
En 2004, Switch a été lauréat du palmarès des PME les plus performantes de l'Ile de France et a reçu le premier prix du palmarès national du trophée performance des entreprises organisé par le Figaro Entreprise, la Coface et Radio France.