En ligne de mire, il pourrait se profiler la mise en place d'une rupture conventionnelle collective "importante" qui pourrait être annoncée, selon nos informations à la mi-mars 2019 - DR : TUI Group
L'annonce du départ de Pascal de Izaguirre de la tête de TUI France et la reprise de ses fonctions par Elie Bruyninckx, CEO de TUI Western Region (Europe de l'Ouest) ne rassurent pas les salariés.
Lire : Pascal de Izaguirre quitte ses fonctions de PDG de TUI France
Si pour eux ce départ n'est pas vraiment une surprise, la reprise en main par le groupe et le rattachement direct à la région Europe de l'Ouest les inquiètent d'autant que la filiale française n'est (toujours) pas rentable.
Ce qu'ils craignent, c'est une nouvelle coupe dans les effectifs.
"Nous attendons. Nous ne savons pas ce qu'il va se passer, ce n'est pas évident", nous confie cet agent de voyages d'Île-de-France, évoquant à demi-mot la possibilité d'une nouveau plan.
Pour d'autres, cela ne fait pas de doute : "il va y avoir la mise en place d'une nouvelle organisation, avec les résultats que nous avons et qui ne sont pas satisfaisants, cela paraît évident", prédit ce salarié du siège.
Lire : Pascal de Izaguirre quitte ses fonctions de PDG de TUI France
Si pour eux ce départ n'est pas vraiment une surprise, la reprise en main par le groupe et le rattachement direct à la région Europe de l'Ouest les inquiètent d'autant que la filiale française n'est (toujours) pas rentable.
Ce qu'ils craignent, c'est une nouvelle coupe dans les effectifs.
"Nous attendons. Nous ne savons pas ce qu'il va se passer, ce n'est pas évident", nous confie cet agent de voyages d'Île-de-France, évoquant à demi-mot la possibilité d'une nouveau plan.
Pour d'autres, cela ne fait pas de doute : "il va y avoir la mise en place d'une nouvelle organisation, avec les résultats que nous avons et qui ne sont pas satisfaisants, cela paraît évident", prédit ce salarié du siège.
Le siège pourrait être touché
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"Quand on met un étranger à la tête d'une filiale française, c'est qu'il va forcément y avoir un remaniement important", ajoute cet agent de voyages de province.
"D'après moi, la distribution ne sera pas trop impactée, nous avons déjà été pressés comme des citrons, en revanche je pense qu'au siège, au niveau des services centraux ou de la production, il va y avoir des départs."
Une analyse partagée par Lazare Razkallah, secrétaire du Comité social et économique (CSE) : "ils ont déjà externalisé certaines fonctions comme la saisie produits, à Casablanca au Maroc.
Nous avons demandé à rencontrer très rapidement Wim Van Besien avec les autres organisations syndicales. Nous nous attendons à un plan.
Nous avons l'habitude, mais sans doute cette fois, il sera encore plus coriace que les précédents. Il va falloir qu'ils assurent. Désormais nous aurons l'actionnaire en face, nous allons enfin pouvoir lui dire les choses directement.
Il ajoute : "et puis si TUI France perd de l'argent, c'est aussi que l'on nous a imposé des décisions. Quand on nous impose 800 000 sièges et qu'on nous facture des invendus plein pot... il n'y a aucun avantage."
"D'après moi, la distribution ne sera pas trop impactée, nous avons déjà été pressés comme des citrons, en revanche je pense qu'au siège, au niveau des services centraux ou de la production, il va y avoir des départs."
Une analyse partagée par Lazare Razkallah, secrétaire du Comité social et économique (CSE) : "ils ont déjà externalisé certaines fonctions comme la saisie produits, à Casablanca au Maroc.
Nous avons demandé à rencontrer très rapidement Wim Van Besien avec les autres organisations syndicales. Nous nous attendons à un plan.
Nous avons l'habitude, mais sans doute cette fois, il sera encore plus coriace que les précédents. Il va falloir qu'ils assurent. Désormais nous aurons l'actionnaire en face, nous allons enfin pouvoir lui dire les choses directement.
Il ajoute : "et puis si TUI France perd de l'argent, c'est aussi que l'on nous a imposé des décisions. Quand on nous impose 800 000 sièges et qu'on nous facture des invendus plein pot... il n'y a aucun avantage."
Vers une rupture conventionnelle collective ?
En ligne de mire, il pourrait se profiler la mise en place d'une rupture conventionnelle collective "importante" qui pourrait être annoncée, selon nos informations à la mi-mars 2019.
"Encore faut-il que les organisations l'acceptent à la majorité. Et la CGT est majoritaire. A part nous présenter quelque chose d'exceptionnel, je peux vous annoncer que la réponse sera non.
Ce dispositif, créé dans le cadre des ordonnances Macron, permet de réduire les effectifs sans les contraintes résultant du droit du licenciement pour motif économique.
Mais au-delà d'une réduction des effectifs, quelle sera la stratégie industrielle ?
Les vendeurs voient arriver à contre-cœur la disparition de la "French touch" dans les produits maison : "la flexibilité, les produits adaptables, les spécificités de nos marques, tout ça va disparaître... nous allons vendre à l'allemande", anticipe un agent de voyages.
Mais ce n'est pas adapté à notre marché !"
"La crainte est de voir disparaître le "à la carte", le sur-mesure ou certains de nos circuits et qu'ils ne restent que les clubs", ajoute Lazare Razkallah.
Contactée par nos soins, la direction nous a précisé que "l'annonce de la réorganisation ne concerne que des changements dans le management".
Pour rappel, la fusion de Nouvelles frontières et TUI avait entraîné un plan social en 2012, suivi en 2016, d'un plan de départs volontaires, suite au rachat du groupe Transat.
"Encore faut-il que les organisations l'acceptent à la majorité. Et la CGT est majoritaire. A part nous présenter quelque chose d'exceptionnel, je peux vous annoncer que la réponse sera non.
Ce dispositif, créé dans le cadre des ordonnances Macron, permet de réduire les effectifs sans les contraintes résultant du droit du licenciement pour motif économique.
Mais au-delà d'une réduction des effectifs, quelle sera la stratégie industrielle ?
Les vendeurs voient arriver à contre-cœur la disparition de la "French touch" dans les produits maison : "la flexibilité, les produits adaptables, les spécificités de nos marques, tout ça va disparaître... nous allons vendre à l'allemande", anticipe un agent de voyages.
Mais ce n'est pas adapté à notre marché !"
"La crainte est de voir disparaître le "à la carte", le sur-mesure ou certains de nos circuits et qu'ils ne restent que les clubs", ajoute Lazare Razkallah.
Contactée par nos soins, la direction nous a précisé que "l'annonce de la réorganisation ne concerne que des changements dans le management".
Pour rappel, la fusion de Nouvelles frontières et TUI avait entraîné un plan social en 2012, suivi en 2016, d'un plan de départs volontaires, suite au rachat du groupe Transat.