Jean-Paul Dubreuil et Marc Rochet, à la tête de French Bee, lors du vol inaugural de la compagnie en mai 2018 © PG TM
Un an après l’arrivée de deux nouveaux opérateurs aériens, la guerre commerciale fait plus que jamais rage dans le ciel du Fenua.
En une petite année, le marché des liaisons entre Paris et Tahiti progresse de 20% en capacité.
Plus impressionnant encore, celui des routes entre les Etats-Unis et Papeete gagne près de 30% avec les arrivées de United Airlines en octobre 2018 et de French Bee en mai de la même année.
« Le marché a été stimulé, certes, mais la surcapacité en sièges sur la Polynésie a fait énormément de mal à toutes les compagnies aériennes présentes à Tahiti », résume Michel Monvoisin, à la tête d’Air Tahiti Nui, compagnie qui vient d’achever le renouvellement de sa flotte avec des Boeing 787 Dreamliner et de modifier ses horaires de vols depuis Paris.
En une petite année, le marché des liaisons entre Paris et Tahiti progresse de 20% en capacité.
Plus impressionnant encore, celui des routes entre les Etats-Unis et Papeete gagne près de 30% avec les arrivées de United Airlines en octobre 2018 et de French Bee en mai de la même année.
« Le marché a été stimulé, certes, mais la surcapacité en sièges sur la Polynésie a fait énormément de mal à toutes les compagnies aériennes présentes à Tahiti », résume Michel Monvoisin, à la tête d’Air Tahiti Nui, compagnie qui vient d’achever le renouvellement de sa flotte avec des Boeing 787 Dreamliner et de modifier ses horaires de vols depuis Paris.
Capacité vs coefficients de remplissage
Autres articles
-
Air France - KLM : la Taxe Chirac va impacter de 90 à 170M€ le résultat d’exploitation
-
Air France : quelles sont les économies réalisées avec NDC ?
-
Air France et KLM : la surcharge GDS passera à 3€ en janvier
-
Emirates répercute à son tour la taxe de solidarité sans attendre le vote
-
Air France suspend le survol de la Mer Rouge jusqu'à nouvel ordre
Lors d’une récente conférence de presse, French Bee, la compagnie low cost long-courrier française, a indiqué être passée de 24 à 34% des parts de marchés entre Paris et Papeete en termes de passagers transportés, se basant sur les chiffres de l'aéroport de Tahiti Faa'a.
Avec ses deux A350-900 et ses 3 vols hebdomadaires entre Paris-Orly, San Francisco et Tahiti-Faa’a, French Bee se glisse donc entre Air Tahiti Nui (41%) et Air France (25%).
Cependant, lorsqu’il est question des taux de remplissage des compagnies opérant à Tahiti sur le premier semestre 2019, le classement fait apparaître un autre trio de tête : United, Air France puis Air Tahiti Nui.
« French bee tire un bilan positif de sa nouvelle route lancée en mai 2018 », fait savoir la compagnie française, mettant en avant une hausse de 15% de passagers transportés entre 2018 et 2019 et un coefficient de remplissage de ses avions de 89% sur l'été 2019.
Mais sur tout le début de l’année, le même taux se situerait plutôt aux alentours des 70%, un chiffre que la compagnie ne confirme toutefois pas.
Air Tahiti Nui parle de son côté d’un taux de remplissage de 80% sur la même période.
Avec ses deux A350-900 et ses 3 vols hebdomadaires entre Paris-Orly, San Francisco et Tahiti-Faa’a, French Bee se glisse donc entre Air Tahiti Nui (41%) et Air France (25%).
Cependant, lorsqu’il est question des taux de remplissage des compagnies opérant à Tahiti sur le premier semestre 2019, le classement fait apparaître un autre trio de tête : United, Air France puis Air Tahiti Nui.
« French bee tire un bilan positif de sa nouvelle route lancée en mai 2018 », fait savoir la compagnie française, mettant en avant une hausse de 15% de passagers transportés entre 2018 et 2019 et un coefficient de remplissage de ses avions de 89% sur l'été 2019.
Mais sur tout le début de l’année, le même taux se situerait plutôt aux alentours des 70%, un chiffre que la compagnie ne confirme toutefois pas.
Air Tahiti Nui parle de son côté d’un taux de remplissage de 80% sur la même période.
Forte pression sur les prix
Seule certitude : l’accroissement de l’offre aérienne vers les Etats-Unis et la France exerce une large pression sur les prix, en particulier sur la classe économie.
Seul moyen pour Air Tahiti Nui et Air France de compenser cette guerre du tarif : tout miser sur les classes avant. « Notre nouvelle premium nous sauve la mise, avec des recettes unitaires bien supérieures à celles de l’éco », explique Michel Monvoisin chez Air Tahiti Nui.
Autre crainte commune pour les compagnies françaises : la montée en puissance de United sur le Fenua.
Après avoir annualisé d’emblée sa liaison vers Tahiti, la compagnie américaine s’apprête à positionner un Boeing 787-900 sur la route, soit 100 sièges de plus que sur ses actuels B787-800.
Seul moyen pour Air Tahiti Nui et Air France de compenser cette guerre du tarif : tout miser sur les classes avant. « Notre nouvelle premium nous sauve la mise, avec des recettes unitaires bien supérieures à celles de l’éco », explique Michel Monvoisin chez Air Tahiti Nui.
Autre crainte commune pour les compagnies françaises : la montée en puissance de United sur le Fenua.
Après avoir annualisé d’emblée sa liaison vers Tahiti, la compagnie américaine s’apprête à positionner un Boeing 787-900 sur la route, soit 100 sièges de plus que sur ses actuels B787-800.
Les bons chiffres du tourisme polynésien
Quoi qu’il en soit, la Polynésie française bénéficie largement de cet élargissement significatif de l’offre aérienne.
Si l’archipel avait accueilli près de 216 000 touristes sur toute l’année 2018, soit une augmentation de 9% par rapport à 2017, l’embellie se poursuit cette année.
Sur la première moitié de l’année 2019, l’ISPF (Institut Statistique de la Polynésie Française) note déjà une augmentation de 14% du nombre de touristes. Pour le seul mois de janvier 2019, la hausse affiche même 31%.
Au second semestre, près de 59 000 personnes se sont pour l'instant rendues sur les archipels polynésiens (+15%) et certains secteurs, comme la croisière, bondissent de près de 40% par rapport à 2018.
Et la hausse se répercute chez l’ensemble des acteurs touristiques locaux : hôteliers (malgré un manque de capacités hôtelières qui bride toujours le secteur), pensions de famille, aéroports…
Ces progressions sont majoritairement portées par les marchés américains et hexagonaux : sur la première moitié de l’année 2019, le nombre de visiteurs français progresse de 23%.
La fréquentation touristique au fenua est désormais équivalente à celle du début des années 2000, note France Info Polynésie.
Si l’archipel avait accueilli près de 216 000 touristes sur toute l’année 2018, soit une augmentation de 9% par rapport à 2017, l’embellie se poursuit cette année.
Sur la première moitié de l’année 2019, l’ISPF (Institut Statistique de la Polynésie Française) note déjà une augmentation de 14% du nombre de touristes. Pour le seul mois de janvier 2019, la hausse affiche même 31%.
Au second semestre, près de 59 000 personnes se sont pour l'instant rendues sur les archipels polynésiens (+15%) et certains secteurs, comme la croisière, bondissent de près de 40% par rapport à 2018.
Et la hausse se répercute chez l’ensemble des acteurs touristiques locaux : hôteliers (malgré un manque de capacités hôtelières qui bride toujours le secteur), pensions de famille, aéroports…
Ces progressions sont majoritairement portées par les marchés américains et hexagonaux : sur la première moitié de l’année 2019, le nombre de visiteurs français progresse de 23%.
La fréquentation touristique au fenua est désormais équivalente à celle du début des années 2000, note France Info Polynésie.