Tahiti : nouveau positionnement et communication renforcée

Tahiti a encore perdu des visiteurs en 2010 : une baisse de 4% sur l’ensemble de ses marchés, et une chute de 7% sur le seul marché métropolitain.

« La destination devient difficile à vendre, » concède Teva Janicaud, le directeur général du GIE Tahiti Tourisme, pour qui la crise économique n’explique pas à elle seule les mauvais résultats de la Polynésie Française.

Selon lui, la destination s’est trop reposée sur ses acquis et la concurrence en a profité : « Les bungalows sur pilotis, il y en a partout maintenant ».

Le Tourisme polynésien passe donc à l’offensive et va se concentrer sur la plongée, le nautisme et la croisière, trois niches qui se développent bien chez les CSP+, cœur de cible habituel de la destination.

Pas facile cependant de se relancer quand les budgets diminuent. Aussi le Tourisme polynésien a-t-il retravaillé son positionnement, en l’axant davantage sur la population et la culture locale ; ce qui permet de mettre en valeur des activités reines comme la plongée ou le surf.

Il va également concentrer ses efforts de promotion sur ses marchés les plus porteurs, les USA bien sûr, et la Métropole, où Top Résa et au Salon Nautique seront ces rendez-vous principaux.

En France toujours, le web sera également renforcé, avec une plateforme refondue, de nouvelles fonctionnalités et une offre plus riche où les partenaires TO disposeront d’une visibilité directe.

Lancée en décembre dans les newsmagazines, la campagne de publicité sera reprise au 2ème semestre 2011 dans la presse féminine, notamment, et dans des médias spécialisés, sur la plongée par exemple, ou sur le mariage.

La formation des prescripteurs n’a pas été oubliée, ni leur motivation. Le programme Tiare va être rafraîchi, avec un E-learning plus puissant et une labélisation plus rapide, tandis que le Challenge Tahiti, qui s’arrête fin mai après 2 ans d’existence, va être lui aussi entièrement repensé.

Avec les interrogations que soulèvent actuellement le pétrole et ce qui se passe en ce moment au Japon, 3ème marché émetteur de la Polynésie française, espérons que ces efforts seront suffisants pour relancer vraiment la mécanique.