Si la taxe de solidarité est instituée, nous n'avons plus qu'a mettre la clé sous le paillasson estime le délégué général de l'UCCEGA
Taxes, redevances, frais, surcharges… Les tarifs des billets d’avions sont devenus d’insondables mystères pour les passagers mais aussi pour les professionnels du tourisme.
« J’ai rencontré de nombreux agents de voyages qui n’y comprennent plus rien », insiste ainsi Jacques Sabourin. Pire, d’après le délégué général de l’Uccega, « les passagers ne savent pas précisément ce que se cache derrière ce vocables de taxes d’aéroport.
Certains pensent même que les aéroports s’en mettent plein les poches alors que les aéroports sont les plus mal lotis. En moyenne, les aéroports ne touchent que 12% du total de ce que l’on appelle les taxes d’aéroports ».
Pour lutter contre ces idées reçues et ces approximations, l’UCCEGA a donc lancé sur Top Résa son « opération vérité ». Objectif : éclairer les consommateurs sur ces petites lignes qui renchérissent finalement le prix du billet.
« Nous voulons montrer aux passagers ce qu’ils payent réellement au titre des taxes et redevances », explique Jacques Sabourin, « nous voulons aussi montrer à qui sont versé ces sommes et à quoi elle servent ».
Appel du pied au SNAV
Pour ce faire, l’UCCEGA a édité un petit fascicule de 4 pages très didactique. Ce document a été distribué ou est en cours de distribution dans tous les aéroports français. Et Jacques Sabourin espère séduire le Snav.
« Nous pourrions tout à fait imprimer un fascicule co-logoté aux couleurs du Snav à destination du réseau d’agences de voyages ».
Ce document informatif s’inscrit également dans une action de lobbying. En faisant ressortir l’importance des taxes, l’UCCEGA espère « arrêter la dérive ».
« Les compagnies elles-mêmes ne se rendent plus compte du niveau des taxes », lance Pierre Régis, directeur de l’aéroport de Marseille-Provence, « certaines nous demandent de baisser la redevance passager mais même si nous baissions de 50% cette redevance, cela influerait de seulement 1% au final ».
Or selon l’UCCEGA, le niveau actuel des taxes met à mal la compétitivité des aéroports français face à leurs concurrents européens.
Les aéroports contre la ''taxe Chirac''
« A l’étranger, il n’existe pas par exemple cette taxe de 4,48 euros par segment destinée au financement de la DGAC ou de toute autorité de contrôle », insiste Jacques Sabourin, « De même, certaines taxes correspondant à des missions régaliennes sont directement prises en charge par les collectivités ».
Et Pierre Régis de poursuivre : « face au coût élevé des aéroports français, il n’est pas étonnant de constater que les compagnies low cost préfèrent d’autres plates-formes : la France compte 30% de liaisons en moins par rapport à l’Espagne ou l’Italie. L’Etat oublie d’ailleurs le manque à gagner et les emplois qui pourraient être créés si les aéroports français étaient plus compétitifs ».
En attendant que l’action de lobbying porte ses fruits, les représentants des aéroports français espèrent en tout cas ne pas assister à l’atterrissage de la taxe initiée par le président de la République pour aider au financement des pays en voie de développement. « Si la taxe Chirac est adoptée, nous n’avons plus qu’à mettre la clé sous le paillasson », dramatise Pierre Régis.
« J’ai rencontré de nombreux agents de voyages qui n’y comprennent plus rien », insiste ainsi Jacques Sabourin. Pire, d’après le délégué général de l’Uccega, « les passagers ne savent pas précisément ce que se cache derrière ce vocables de taxes d’aéroport.
Certains pensent même que les aéroports s’en mettent plein les poches alors que les aéroports sont les plus mal lotis. En moyenne, les aéroports ne touchent que 12% du total de ce que l’on appelle les taxes d’aéroports ».
Pour lutter contre ces idées reçues et ces approximations, l’UCCEGA a donc lancé sur Top Résa son « opération vérité ». Objectif : éclairer les consommateurs sur ces petites lignes qui renchérissent finalement le prix du billet.
« Nous voulons montrer aux passagers ce qu’ils payent réellement au titre des taxes et redevances », explique Jacques Sabourin, « nous voulons aussi montrer à qui sont versé ces sommes et à quoi elle servent ».
Appel du pied au SNAV
Pour ce faire, l’UCCEGA a édité un petit fascicule de 4 pages très didactique. Ce document a été distribué ou est en cours de distribution dans tous les aéroports français. Et Jacques Sabourin espère séduire le Snav.
« Nous pourrions tout à fait imprimer un fascicule co-logoté aux couleurs du Snav à destination du réseau d’agences de voyages ».
Ce document informatif s’inscrit également dans une action de lobbying. En faisant ressortir l’importance des taxes, l’UCCEGA espère « arrêter la dérive ».
« Les compagnies elles-mêmes ne se rendent plus compte du niveau des taxes », lance Pierre Régis, directeur de l’aéroport de Marseille-Provence, « certaines nous demandent de baisser la redevance passager mais même si nous baissions de 50% cette redevance, cela influerait de seulement 1% au final ».
Or selon l’UCCEGA, le niveau actuel des taxes met à mal la compétitivité des aéroports français face à leurs concurrents européens.
Les aéroports contre la ''taxe Chirac''
« A l’étranger, il n’existe pas par exemple cette taxe de 4,48 euros par segment destinée au financement de la DGAC ou de toute autorité de contrôle », insiste Jacques Sabourin, « De même, certaines taxes correspondant à des missions régaliennes sont directement prises en charge par les collectivités ».
Et Pierre Régis de poursuivre : « face au coût élevé des aéroports français, il n’est pas étonnant de constater que les compagnies low cost préfèrent d’autres plates-formes : la France compte 30% de liaisons en moins par rapport à l’Espagne ou l’Italie. L’Etat oublie d’ailleurs le manque à gagner et les emplois qui pourraient être créés si les aéroports français étaient plus compétitifs ».
En attendant que l’action de lobbying porte ses fruits, les représentants des aéroports français espèrent en tout cas ne pas assister à l’atterrissage de la taxe initiée par le président de la République pour aider au financement des pays en voie de développement. « Si la taxe Chirac est adoptée, nous n’avons plus qu’à mettre la clé sous le paillasson », dramatise Pierre Régis.
