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Marseille, Lyon, Genève, Bâle-Mulhouse… la construction de terminaux low costs est dans l’air du temps. Les aéroports entendent toutefois pratiquer des écarts de redevances entre compagnies «généralistes» et compagnies low costs.
Leur argument : les nouvelles aérogares sont moins confortables. En 2004, l’aéroport de Genève-Cointrin propose aux compagnies qui acceptaient ses «prestations simplifiées» une redevance passagers de 14 francs suisses (1€ = 1,56 CHF), soit 5 FS de moins que celle appliquée sur l'aérogare actuelle. easyjet s’en est félicitée et Air France a pris la tête de la fronde parmi les compagnies généralistes.
La compagnie française a crié à l’injustice
La compagnie française a crié à l’injustice et à la distorsion de concurrence. Fin 2004, elle saisit le tribunal administratif genevois mais sa plainte pour abus de position dominante est jugée irrecevable ; le projet est aujourd’hui entre les mains de la commission de la concurrence suisse. Quant à l’aéroport suisse, cela fait deux ans que l’ouverture de son terminal low cost est retardée.
Trois ans après l’épisode Ryanair à Strasbourg, Air France vient de marquer un autre point dans l’hexagone. La justice vient d’annuler les décisions de l’aéroport de Bâle-Mulhouse portant sur le montant des redevances accordées à easyjet ; le tribunal administratif de Strasbourg a rappelé un principe général du droit, celui de l’égalité devant les charges publiques.
Les différences de redevance doivent être justifiés par des différences dans les services rendus. «Les redevances doivent se calculer en fonction des services rendus et non du confort d’un lieu d’embarquement. Elles ne doivent pas constituer des subventions déguisées», déclarait Pierre-Henri Gourgeon, DG exécutif d’Air France-KLM, la semaine dernière, au quotidien La Tribune de Genève.
Jean-Cyril Spinetta a mis en garde l’aéroport de Marseille
Jean-Cyril Spinetta s’est également félicité de la récente décision de justice : le patron d’Air France-KLM estime que la démarche d’un aéroport comme Bâle-Mulhouse revient à faire «subventionner les low costs par les compagnies généralistes». Après la menace de déposer plainte contre le projet de terminal low cost lyonnais l’automne dernier, Jean-Cyril Spinetta a ces jours-ci clairement mis en garde l’aéroport de Marseille : sa compagnie n’hésitera pas là encore à avoir recours aux tribunaux.
Pierre-Henri Gourgeon a détaillé ses arguments aux autorités aéroportuaires marseillaises. «Nous leur avons expliqué que les passagers de la Navette Air France Marseille-Orly n'avaient pas besoin de fauteuils en cuir et qu'ils accepteraient même de marcher 50 mètres supplémentaires avec leurs bagages, surtout si en contrepartie nous baissons le prix de leur billet d'une dizaine d'euros. Le passager de la Navette Air France n'est pas très différent de celui d'Easyjet ou de Ryanair! ».
Air France a indiqué à l’aéroport de Marseille qu’elle pourrait se montrer compréhensive et accepter de payer une redevance un peu plus importante qu’une low cost. «De 1 ou 2 euros. Mais pas plus».
Leur argument : les nouvelles aérogares sont moins confortables. En 2004, l’aéroport de Genève-Cointrin propose aux compagnies qui acceptaient ses «prestations simplifiées» une redevance passagers de 14 francs suisses (1€ = 1,56 CHF), soit 5 FS de moins que celle appliquée sur l'aérogare actuelle. easyjet s’en est félicitée et Air France a pris la tête de la fronde parmi les compagnies généralistes.
La compagnie française a crié à l’injustice
La compagnie française a crié à l’injustice et à la distorsion de concurrence. Fin 2004, elle saisit le tribunal administratif genevois mais sa plainte pour abus de position dominante est jugée irrecevable ; le projet est aujourd’hui entre les mains de la commission de la concurrence suisse. Quant à l’aéroport suisse, cela fait deux ans que l’ouverture de son terminal low cost est retardée.
Trois ans après l’épisode Ryanair à Strasbourg, Air France vient de marquer un autre point dans l’hexagone. La justice vient d’annuler les décisions de l’aéroport de Bâle-Mulhouse portant sur le montant des redevances accordées à easyjet ; le tribunal administratif de Strasbourg a rappelé un principe général du droit, celui de l’égalité devant les charges publiques.
Les différences de redevance doivent être justifiés par des différences dans les services rendus. «Les redevances doivent se calculer en fonction des services rendus et non du confort d’un lieu d’embarquement. Elles ne doivent pas constituer des subventions déguisées», déclarait Pierre-Henri Gourgeon, DG exécutif d’Air France-KLM, la semaine dernière, au quotidien La Tribune de Genève.
Jean-Cyril Spinetta a mis en garde l’aéroport de Marseille
Jean-Cyril Spinetta s’est également félicité de la récente décision de justice : le patron d’Air France-KLM estime que la démarche d’un aéroport comme Bâle-Mulhouse revient à faire «subventionner les low costs par les compagnies généralistes». Après la menace de déposer plainte contre le projet de terminal low cost lyonnais l’automne dernier, Jean-Cyril Spinetta a ces jours-ci clairement mis en garde l’aéroport de Marseille : sa compagnie n’hésitera pas là encore à avoir recours aux tribunaux.
Pierre-Henri Gourgeon a détaillé ses arguments aux autorités aéroportuaires marseillaises. «Nous leur avons expliqué que les passagers de la Navette Air France Marseille-Orly n'avaient pas besoin de fauteuils en cuir et qu'ils accepteraient même de marcher 50 mètres supplémentaires avec leurs bagages, surtout si en contrepartie nous baissons le prix de leur billet d'une dizaine d'euros. Le passager de la Navette Air France n'est pas très différent de celui d'Easyjet ou de Ryanair! ».
Air France a indiqué à l’aéroport de Marseille qu’elle pourrait se montrer compréhensive et accepter de payer une redevance un peu plus importante qu’une low cost. «De 1 ou 2 euros. Mais pas plus».