TouMaG.com - Comment se positionne la destination France actuellement ?
Thierry Baudier : "Avec l’IPSOS, nous venons d’effectuer une étude sur les 15 premiers pays émetteurs. Ce travail montre que si l’image globale de la France est et reste excellente, il n’en reste pas moins que le pays connaît toujours certaines défaillances. Ce travail a également prouvé que la France garde une position concurrentielle valable.
Par contre, il apparaît nettement que la vision de la destination France n’est pas la même selon que l’on soit professionnel ou client. Pour les professionnels, la France est toujours la première destination. En revanche, pour le grand public, elle n’occupe plus que la quatrième ou la cinquième place. Autre élément négatif à améliorer : la perception de la qualité de l’accueil."
TM.com - A ce sujet, ne pensez-vous pas qu’à l’étranger, nombreux sont ceux qui font l’amalgame entre les Français et les Parisiens ?
T.B : "Il se peut qu’il y ait une projection des Parisiens sur l’ensemble de la destination, mais il faut corriger. L’étude démontre que la vision de la France, à l’étranger, ne se limite pas à Paris uniquement. Pour nombre d’étrangers, la France est égale globalement à la France entière et ne se limite pas à sa seule capitale."
TM.com - Comment voyez-vous l’avenir du tourisme ?
T.B : "Je crois que nous devons mener une réflexion en profondeur et en dehors des effets de mode. Si dans quelques années les marchés émetteurs d’extrême orient vont monter en force, il n’en reste pas moins que les premiers pays émetteurs, pour les destinations européennes, restent avant tous les pays européens.
Il faut donc avoir une stratégie globale. Or je perçois un élément dont on néglige par trop l’importance : le vieillissement de la population européenne."
TM.com - Il est vrai que dans quelques années, 50 % des européens auront plus de 50 ans…
T.B : "Avec cette donne démographique, le risque est grand pour que l’offre ne corresponde plus à la demande. Prenons l’exemple des stations d’hiver. Si celles-ci continuent à n’offrir que des installations uniquement orientées sur la pratique de la neige, je crains fort qu’elles vont connaître de plus en plus de problèmes.
Tous les chiffres montrent que plus on vieillit, moins les sports de neige attirent. Il est donc impératif pour les stations des Alpes et des Pyrénées d’adapter leurs offres avec les futures demandes des touristes."
TM.com - A quels types de produits pensez-vous ?
T.B : "Il y en a des dizaines. Mais je crois surtout que ce qui va compter, ce sera le dynamisme marketing et créatif des lieux. Trop souvent on oublie que les produits du passé peuvent avoir une seconde jeunesse. Prenez le cas du thermalisme. Au XIXème s, les stations thermales devaient se battre commercialement pour attirer les visiteurs.
Pour ce faire, elles ont développé des animations et des attractions parallèles Au 20e siècle, avec les lois sociales, elles se sont quelque peu endormies sur leurs lauriers. Aujourd’hui, puisqu’il n’y a plus de remboursement elles doivent se montrer à nouveau imaginatives. Par exemple avec des stages de remise en forme."
TM.com - Vu de Belgique, on peut avoir le sentiment que le travail de la Maison de la France se limite à la seule promotion de l’Hexagone...
T.B : "Les DOM-TOM, contrairement à ce que vous dites, ne sont pas du tout négligées par la Maison de la France. Au contraire, ils représentent un atout considérable pour l’image de la France.
Quelle destination peut dire qu’elle est présente dans les trois grands océans ? Pour 2005, nous avons prévu un budget de 2 millions euros pour soutenir l’effort touristique des destinations d’outremer."
TM.com - Pensez-vous que le tourisme est reconnu à sa juste valeur économique par le gouvernement ?
T.B : "Les autorités savent très bien que l’industrie du tourisme est l’une des branches économiques parmi les plus transversales qui soit. Je ne peux que vous dire que de nombreuses réunions interministérielles ont lieu très régulièrement et que des décisions majeures tiennent compte des impératifs de notre secteur."
Thierry Baudier : "Avec l’IPSOS, nous venons d’effectuer une étude sur les 15 premiers pays émetteurs. Ce travail montre que si l’image globale de la France est et reste excellente, il n’en reste pas moins que le pays connaît toujours certaines défaillances. Ce travail a également prouvé que la France garde une position concurrentielle valable.
Par contre, il apparaît nettement que la vision de la destination France n’est pas la même selon que l’on soit professionnel ou client. Pour les professionnels, la France est toujours la première destination. En revanche, pour le grand public, elle n’occupe plus que la quatrième ou la cinquième place. Autre élément négatif à améliorer : la perception de la qualité de l’accueil."
TM.com - A ce sujet, ne pensez-vous pas qu’à l’étranger, nombreux sont ceux qui font l’amalgame entre les Français et les Parisiens ?
T.B : "Il se peut qu’il y ait une projection des Parisiens sur l’ensemble de la destination, mais il faut corriger. L’étude démontre que la vision de la France, à l’étranger, ne se limite pas à Paris uniquement. Pour nombre d’étrangers, la France est égale globalement à la France entière et ne se limite pas à sa seule capitale."
TM.com - Comment voyez-vous l’avenir du tourisme ?
T.B : "Je crois que nous devons mener une réflexion en profondeur et en dehors des effets de mode. Si dans quelques années les marchés émetteurs d’extrême orient vont monter en force, il n’en reste pas moins que les premiers pays émetteurs, pour les destinations européennes, restent avant tous les pays européens.
Il faut donc avoir une stratégie globale. Or je perçois un élément dont on néglige par trop l’importance : le vieillissement de la population européenne."
TM.com - Il est vrai que dans quelques années, 50 % des européens auront plus de 50 ans…
T.B : "Avec cette donne démographique, le risque est grand pour que l’offre ne corresponde plus à la demande. Prenons l’exemple des stations d’hiver. Si celles-ci continuent à n’offrir que des installations uniquement orientées sur la pratique de la neige, je crains fort qu’elles vont connaître de plus en plus de problèmes.
Tous les chiffres montrent que plus on vieillit, moins les sports de neige attirent. Il est donc impératif pour les stations des Alpes et des Pyrénées d’adapter leurs offres avec les futures demandes des touristes."
TM.com - A quels types de produits pensez-vous ?
T.B : "Il y en a des dizaines. Mais je crois surtout que ce qui va compter, ce sera le dynamisme marketing et créatif des lieux. Trop souvent on oublie que les produits du passé peuvent avoir une seconde jeunesse. Prenez le cas du thermalisme. Au XIXème s, les stations thermales devaient se battre commercialement pour attirer les visiteurs.
Pour ce faire, elles ont développé des animations et des attractions parallèles Au 20e siècle, avec les lois sociales, elles se sont quelque peu endormies sur leurs lauriers. Aujourd’hui, puisqu’il n’y a plus de remboursement elles doivent se montrer à nouveau imaginatives. Par exemple avec des stages de remise en forme."
TM.com - Vu de Belgique, on peut avoir le sentiment que le travail de la Maison de la France se limite à la seule promotion de l’Hexagone...
T.B : "Les DOM-TOM, contrairement à ce que vous dites, ne sont pas du tout négligées par la Maison de la France. Au contraire, ils représentent un atout considérable pour l’image de la France.
Quelle destination peut dire qu’elle est présente dans les trois grands océans ? Pour 2005, nous avons prévu un budget de 2 millions euros pour soutenir l’effort touristique des destinations d’outremer."
TM.com - Pensez-vous que le tourisme est reconnu à sa juste valeur économique par le gouvernement ?
T.B : "Les autorités savent très bien que l’industrie du tourisme est l’une des branches économiques parmi les plus transversales qui soit. Je ne peux que vous dire que de nombreuses réunions interministérielles ont lieu très régulièrement et que des décisions majeures tiennent compte des impératifs de notre secteur."