Toulouse, Sud-Est : Latitudes Extrêmes veut se faire une place au soleil !

TourMaG.com - Comment se porte Latitudes Extrêmes ?

Marc Parlouer : Depuis 3 ans, notre activité progresse de 30% par an.

En 2012, nous avons réalisé plus de 4,7M€ de chiffre d'affaires, en 2014 nous allons atteindre 7,5M€, et la hausse va se poursuivre. Nous tablons sur 11M€ de chiffre d'affaires en 2015, et 15M€ en 2016.

Nous sommes aujourd'hui en plein développement. Nous embauchons : 4 personnes vont prochainement compléter nos équipes commerciales, techniques et production.

Fin 2015, notre effectif devrait compter une petite vingtaine de salariés.

TourMaG.com - Quels sont vos projets de développement ?

M.P. : Outre notre siège de Poissy, dont nous sommes propriétaires des murs, nous avons un bureau à Rennes et à Rouen. Nous souhaitons nous implanter dans d'autres villes de Province.

D'ici la fin de l'année, nous devrions ouvrir un nouveau bureau à Toulouse, et d'ici deux ans dans le Sud-Est, du côté de Marseille ou d'Avignon. Mais pour cela nous devons trouver les bons commerciaux.

Nous portons une attention particulière au recrutement des équipes commerciales. Nous nous entourons de collaborateurs qui ont déjà une clientèle, qui sont bien implantés sur un territoire et qui ont au minimum 7 ans d'expérience.

D'anciens collaborateurs de Consult Voyages travaillent aujourd'hui pour nous.

TourMaG.com - Comment se répartit votre activité ? Travaillez-vous uniquement avec les comités d'entreprise ?

M.P. : 70% de l'activité est générée par les comités d'entreprises. Pour le reste, nous travaillons avec les associations de 3e âge. A côté de l'activité groupes, nous avons également une structure dédiée aux voyages individuels.

TourMaG.com - C'est à dire ?

M.P. : Notre Groupe SOGETOUR chapeaute à la fois Latitudes Extrêmes, dédié aux groupes, et la Boîte à Voyages.

Cette dernière structure s'occupe des voyages individuels à la carte des gros comités d'entreprise.

Ces entreprises subventionnent à hauteur de 30% à 50% les voyages individuels de ses salariés. Nous travaillons avec Total, Areva, Renault ou encore Peugeot.

La Boîte à voyage réalise pratiquement 3,5M€ de volume d'affaires sur l'individuel.

La structure va très prochainement adhérer à Tourcom pour bénéficier des offres des TO et des 80 réceptifs référencés.

TourMaG.com - Comment travaillez-vous pour la conception de vos voyages Groupes ?

M;P. : Nous sommes associés au Maroc et en Italie à des réceptifs. Nous avons d'ailleurs créé deux marques "Côté Maroc" et "Côté Italie" que nous commercialisons.

A côté de notre production week-ends, moyen-courrier et long-courrier, nous proposons des voyages sur-mesure.

Nous travaillons de manière classique en lien avec des DMC. Nous achetons également de temps en temps à Transat, Promovac ou encore à Plein Vent.

Notre offre compte quasiment toutes les destinations sauf la France.

TourMaG.com - Travaillez-vous également en B2B ?

M;P. : Je ne vous cache pas que je suis actuellement approché par deux grands réseaux afin de référencer Latitudes Extrêmes en tant que voyagiste groupes. Nous étudions la question.

Vendre des séjours au CE est un vrai métier, et ce n'est pas toujours évident pour les agences qui n'en ont pas l'habitude.

TourMaG.com - Les CE sont-ils une clientèle fidèle ?

M.P. : Les CE sont fidèles si les prix sont identiques à ceux de la concurrence ou moins chers. Toutefois, aujourd’hui pour obtenir les mêmes résultats, nous sommes obligés de travailler deux fois plus.

TourMaG.com - Quel regard portez-vous sur le débat de la garantie financière ? Certains acteurs du tourisme mettent en avant que le risque n'est pas le même selon son activité : groupiste, tour opérateur ou simple distributeur. Et le récent dépôt de bilan de Consult alimente les discussions...

M.P. : Je ne pense pas que le risque soit plus élevé chez un groupiste que pour une agence. A une époque, il est vrai que les groupistes faisaient de la trésorerie de manière conséquente.

Mais cette période est révolue. Aujourd'hui bon nombre de fournisseurs nous demandent de payer tout de suite 30% d'acompte, que ce soit nos fournisseurs TO ou même les réceptifs. Les acomptes clients sont tout de suite décaissés, ou en grande partie.

Même les compagnies aériennes nous demandent 20% du billet.

Pour certains très bons clients, nous faisons parfois l'avance car ils n'ont pas encore reçu les subventions de leur entreprise, et pour bloquer les tarifs, nous réglons à leur place.

Le métier a changé et il s'est aussi assaini par rapport aux années 90, malgré ce que l'on peut penser.


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