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Tourisme responsable : tout le monde en parle… le Maroc le fait !

Une « Charte Marocaine du Tourisme Responsable »


Pour préserver sa culture, ses valeurs, ses traditions, son identité et son environnement le Maroc s’est engagé dans une démarche de développement touristique durable. Mardi, Abbas Azzouzi, directeur général de l’Office National Marocain du Tourisme et Salima Haddour directrice de l’OT pour la France ont présenté cet engagement qui s’intègre dans le Plan « Vision 2010 » du Maroc.


Rédigé par Michèle SANI - rédaction@tourmag.com le Mercredi 13 Décembre 2006

Cette présentation s’est déroulée dans le cadre hautement symbolique de l’UNESCO qui reconnaît et protège les lieux dignes d’appartenir au patrimoine mondial de l’Humanité.
Vision 2010 est le résultat d’un accord élaboré entre le secteur public et le secteur privé. Avec ce projet engagé dès 2001 sur des chiffres ambitieux le Maroc veut passer de la 39e à l’une des 20 premières destinations mondiales. A mi parcours, l’objectif est en voie de réalisation.

Le pays qui recevait 4,3 millions de touristes en 2000, en comptait 5,8 en 2005 et atteindra le chiffre de 6,4 en 2006. La capacité nationale sera portée à 230 000 lits (contre 70 000 en 2000 et 135 000 en 2006) avec la création de 160 000 lits dont 130 000 lits balnéaires et 30 000 dans les destinations culturelles du pays.

Huit à neuf milliards d’euros seront investis dans l’aménagement des nouvelles stations, des infrastructures ainsi que dans l’hôtellerie et l’animation. 700 000 nouveaux emplois directs et indirects seront créés.

Ciel ouvert au Maroc

Ce déploiement s’accompagne d’une libéralisation à un rythme soutenu de l’espace aérien. Hier, le ministre marocain des transports, Karim Ghellab, était à Bruxelles pour signer l’accord « Open Sky » avec la Communauté Européenne qui permettra à n’importe quelle compagnie européenne de prendre des passagers pour les acheminer vers le Maroc.

Dès 2005 le Maroc enregistrait une progression de près de 21 % de son trafic aérien, un chiffre qui devrait augmenter en 2006 avec l’arrivée de compagnies low cost comme Easy Jet et Ryanair (ligne en stand by) et la création par la RAM de la première compagnie low cost dédiée au tourisme, « Atlas Blue ».

La politique « transversale » du Comité Marocain pour le Tourisme Responsable

Créé en septembre 2006 ce Comité vise à donner une dimension qualitative à Vision 2010. Il se veut souple et réactif. Il est constitué par les principaux acteurs du tourisme et les départements ministériels directement impliqués dans cette démarche : Culture, Education, Environnement, Aménagement du Territoire, Justice.

Il doit définir un plan d’actions, identifier les risques qui éloigneraient la réalisation des chantiers de Vision 2010 des démarches liées au tourisme responsable.

Abbas Azzouzi, directeur général de l’Office National Marocain du Tourisme
Abbas Azzouzi, directeur général de l’Office National Marocain du Tourisme
Le CMTR est présidé par le ministre marocain du Tourisme de l’Artisanat et de l’Economie Sociale. Vice président : président de la Fédération Nationale du Tourisme. Secrétaire général : directeur général de l’Office National Marocain du Tourisme avec la participation active des représentants de l’ensemble des fédérations du secteur touristique marocain, tous membres du CMTR, des départements ministériels concernés et de personnes ressources pour un partage d’expertise.

Tourisme rural et de niche

Parallèlement au plan « Mada’In » qui doit pérenniser le tourisme dans les grandes villes touristiques du royaume, le tourisme rural est un axe qui se développe. Ce concept lancé en 2003 est basé sur le principe du Pays d’Accueil Touristique (PAT). Hors des sentiers battus il offre aux voyageurs un produit complet à travers des hébergements adaptés, des animations locales qui favorisent la rencontre des populations et de leur mode de vie.

Quant au tourisme de niche, il se distingue par sa diversification. Il en est pour exemple les sports de glisse à Dakhla, le surf à Safi, le parachutisme sportif à Béni-Mellal , le surf à Mirleft, la chasse touristique à Arbaoua ou le train touristique du désert liant Oujda à Bouarfa.

Le Maroc édite une série de documents destinés à être distribués sur les grands marchés émetteurs ainsi qu’aux professionnels du tourisme. Au premier rang de ces outils dédiés au déploiement, la « Charte Marocaine du Tourisme Responsable » qui s’appuie sur le Code mondial de l’éthique du tourisme de l’OMT. Elle concentre les engagements pris en matière de respect de l’environnement et des cultures locales tout en valorisant les moyens d’existence des communautés.

La Charte au cœur de la communication


Le « Guide du voyageur responsable » est destiné à chaque voyageur se rendant au Maroc. Il est une invitation à l’adoption de règles et de comportements destinés à faire du voyage une expérience enrichissante et citoyenne respectueuse des valeurs locales.

Le « Label du Tourisme responsable » sera attribué à tout professionnel adhérant à la Charte et respectant ses principes. Il constituera une première garantie pour les voyageurs souhaitant s’engager dans une démarche respectueuse des valeurs naturelles, humaines et culturelles du Maroc.

Le « Trophée du Tourisme responsable » qui sera créé courant 2007 valorisera les professionnels qui concrétisent leur engagement. Il y aura deux catégories (nationale et internationale) et trois thèmes (environnement ; valeurs, traditions et cultures ; développement économique et social). Une dizaine de trophées seront attribués (media, hôtellerie, TO, agences de voyages, transporteurs, organisateurs d’événements, jeunes entrepreneurs, ONG etc.)

Clé Verte : protection de l’environnement

Tourisme responsable : tout le monde en parle… le Maroc le fait !
Le programme « Clé Verte » a été officiellement lancé le 29 novembre 2006 par la Fondation Mohammed VI en collaboration avec la Fondation pour l’Education à l’Environnement (FEE), une ONG internationale de promotion du développement durable.

La Clé Verte labellise les unités d’hébergement touristiques qui répondent aux critères de protection de l’environnement. Il encourage les hôteliers à adopter de bonnes pratiques environnementales.

Parmi ces critères citons la qualité de vie sur le site (nuisances sonores), la gestion des déchets (tri sélectif, réduction à la source), la gestion de l’eau (assainissement, entretien des piscines), la gestion de l’énergie (appareils électriques basse consommation, chauffage solaire), la gestion environnementale (méthodes et produits de l’environnement pour l’entretien des espaces verts).

Les sites marocains Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO

La Médina de Fès, la Médina de Marrakech, les Kasbahs d’Aït Ben Haddou (région de Ouarzazate), la ville historique de Meknès, la Médina de Tétouan, le site archéologique de Volubilis, la Médina d’Essaouira (ancienne Mogador), la ville portuaire de Mazagan (El Jadida). Le Moussem de Tan-Tan qui réunit les tribus nomades du Sahara a été proclamé en 2005 par l’UNESCO, Chef d’œuvre du Patrimoine Oral et Immatériel de l’Humanité. Sa dernière édition s’est tenue le 7 décembre 2006.

Les 6 nouvelles stations balnéaires intégrées

Toutes les stations ont fait l’objet d’études en matière d’aménagement, de protection des sites, de gestion des eaux. L’offre balnéaire sera répartie sur six nouvelles stations touristiques intégrées sur six sites prioritaires.

- Saidia sur la côte méditerranéenne est destinée à recevoir une clientèle méditerranéenne de proximité venue d’Italie, d’Espagne et de France (ouverture dès l’été 2007).
- Lixus (Larache) au sud de Tanger sera une station liée à la mer au yachting (marina) ainsi qu’à la chasse et au tourisme vert (ouverture 2008 – 2009).
- Mazagan (El Jadida) aura un resort haut de gamme « Atlantis » (One & Only).
- Mogador (Essaouira) sera un consortium Accor haut de gamme (hôtellerie et immobilier) à vocation à la fois culturelle, balnéaire et sportive (golf).
- Taghazout au nord d’Agadir est un concept resort haut de gamme avec la création d’une médina intégrée. Exploitation 12 mois sur 12.
- Plage Blanche à 200 kilomètres au sud d’Agadir bénéficiera d’un milieu écologique très protégé avec des dunes de sable qui plongent dans l’océan.

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Commentaires
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2.Posté par sylvie le 13/12/2006 09:52 | Alerter
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