Alors que les échanges de biens ont enregistré un déséquilibre de 30 milliards d’euros en 2006, le poste « voyages » de la balance des paiements reste nettement excédentaire, contrairement d’ailleurs aux autres services.
Bien que ces chiffres intègrent aussi les transactions liées aux voyages d’affaires, ce surplus correspond clairement à un avantage comparatif de la France dans les activités touristiques.
Cependant, cet excédent s’est un peu réduit depuis le record atteint en 2000. Ainsi, bien qu’encore supérieures de près de 50 % par rapport aux dépenses, les recettes touristiques plafonnent depuis 2004.
Un environnement en mutation
Avec 78 millions de touristes accueillis en 2006, la France reste la première destination mondiale, le ministère du tourisme estimant à 6,5 % le poids du tourisme dans le PIB. Deux millions d’emplois dépendraient directement ou indirectement des activités touristiques.
Au plan mondial, le secteur est en forte croissance. L’Organisation mondiale du tourisme évalue à 842 millions les arrivées de touristes internationaux en 2006.
Entre 2003 et 2006, elles se sont accrues de plus de 12 %, et l’OMT continue à prévoir une progression moyenne de l’ordre de 4 % l’an jusqu’en 2020.
Deux transformations majeures affectent le secteur du tourisme. Le premier est la diversification des flux touristiques. Le développement des pays émergents, en particulier de la Chine, influent à la fois sur l’offre et la demande de produits touristiques.
Les Britanniques et les Allemands restent encore les premiers visiteurs de la France, aussi bien en nombre qu’en termes de recettes. Mais les sources de croissance sont ailleurs. Les dépenses des touristes allemands ont stagné entre 2000 et 2005, une tendance qui peut être rapprochée de la faible progression de leur pouvoir d’achat.
Dans le même temps, les recettes tirées de la visite de touristes asiatiques (hors Japon) ont crû de près de 40 %. Par ailleurs, le tourisme est aussi au coeur des chocs technologiques. La généralisation de l’usage d’Internet transforme l’économie du secteur, en accroissant notamment l’accessibilité de l’offre et en exerçant une pression
concurrentielle sur les prix.
L’euro et les difficultés de recrutement comme frein au développement
A court terme, l’industrie touristique française doit faire face à deux difficultés. D’une part, celui de l’euro fort. La faiblesse du dollar et du yen pèsent sur les recettes touristiques. Selon certaines estimations, une appréciation de l’euro de 1 % contre
l’ensemble des autres monnaies se traduirait par une baisse de 2,8 % des recettes touristiques réelles françaises. Le second défi pour le secteur porte sur les contraintes d’embauche.
L’hôtellerie-restauration est ainsi un des secteurs qui rencontre aujourd’hui le plus de difficulté à recruter. Pour ces métiers, le ratio offre/demande d’emploi s’élevait à 1,03 fin 2006, contre une moyenne de 0,70 pour l’ensemble des secteurs.
Les activités touristiques dégagent de larges excédents commerciaux, la France occupant le premier rang parmi les destinations touristiques. Mais ce secteur doit faire face à d’importantes transformations. A plus court terme, l’impact du change et les contraintes d’embauche peuvent peser sur l’activité de ce secteur.
Source: "Tendance(s) : lettre d'information de Coe-Rexecode, N°14" avec l’aimable autorisation de www.coe-rexecode.fr
Bien que ces chiffres intègrent aussi les transactions liées aux voyages d’affaires, ce surplus correspond clairement à un avantage comparatif de la France dans les activités touristiques.
Cependant, cet excédent s’est un peu réduit depuis le record atteint en 2000. Ainsi, bien qu’encore supérieures de près de 50 % par rapport aux dépenses, les recettes touristiques plafonnent depuis 2004.
Un environnement en mutation
Avec 78 millions de touristes accueillis en 2006, la France reste la première destination mondiale, le ministère du tourisme estimant à 6,5 % le poids du tourisme dans le PIB. Deux millions d’emplois dépendraient directement ou indirectement des activités touristiques.
Au plan mondial, le secteur est en forte croissance. L’Organisation mondiale du tourisme évalue à 842 millions les arrivées de touristes internationaux en 2006.
Entre 2003 et 2006, elles se sont accrues de plus de 12 %, et l’OMT continue à prévoir une progression moyenne de l’ordre de 4 % l’an jusqu’en 2020.
Deux transformations majeures affectent le secteur du tourisme. Le premier est la diversification des flux touristiques. Le développement des pays émergents, en particulier de la Chine, influent à la fois sur l’offre et la demande de produits touristiques.
Les Britanniques et les Allemands restent encore les premiers visiteurs de la France, aussi bien en nombre qu’en termes de recettes. Mais les sources de croissance sont ailleurs. Les dépenses des touristes allemands ont stagné entre 2000 et 2005, une tendance qui peut être rapprochée de la faible progression de leur pouvoir d’achat.
Dans le même temps, les recettes tirées de la visite de touristes asiatiques (hors Japon) ont crû de près de 40 %. Par ailleurs, le tourisme est aussi au coeur des chocs technologiques. La généralisation de l’usage d’Internet transforme l’économie du secteur, en accroissant notamment l’accessibilité de l’offre et en exerçant une pression
concurrentielle sur les prix.
L’euro et les difficultés de recrutement comme frein au développement
A court terme, l’industrie touristique française doit faire face à deux difficultés. D’une part, celui de l’euro fort. La faiblesse du dollar et du yen pèsent sur les recettes touristiques. Selon certaines estimations, une appréciation de l’euro de 1 % contre
l’ensemble des autres monnaies se traduirait par une baisse de 2,8 % des recettes touristiques réelles françaises. Le second défi pour le secteur porte sur les contraintes d’embauche.
L’hôtellerie-restauration est ainsi un des secteurs qui rencontre aujourd’hui le plus de difficulté à recruter. Pour ces métiers, le ratio offre/demande d’emploi s’élevait à 1,03 fin 2006, contre une moyenne de 0,70 pour l’ensemble des secteurs.
Les activités touristiques dégagent de larges excédents commerciaux, la France occupant le premier rang parmi les destinations touristiques. Mais ce secteur doit faire face à d’importantes transformations. A plus court terme, l’impact du change et les contraintes d’embauche peuvent peser sur l’activité de ce secteur.
Source: "Tendance(s) : lettre d'information de Coe-Rexecode, N°14" avec l’aimable autorisation de www.coe-rexecode.fr
- 12,1 milliards d’euros, tel est l’excédent du poste « voyages » de la balance des paiements en 2006
- Avec 46,8 millions de visiteurs en 2005, la Chine est la quatrième destination touristique mondiale
L’activité du tourisme concerne près de 200 000 entreprises en France, dont la moitié sont des restaurants
- Avec 46,8 millions de visiteurs en 2005, la Chine est la quatrième destination touristique mondiale
L’activité du tourisme concerne près de 200 000 entreprises en France, dont la moitié sont des restaurants