Slaheddine Blidi, directeur France de Tunisair, se voit contraint de réviser son objectif de croissance à seulement 2%, contre 4% prévu en début d'année - DR : L-A.C.
Il faut faire preuve d'un optimisme à toute épreuve lorsqu'on a en charge une compagnie comme Tunisair.
En effet, alors que les réservations vers la Tunisie commençaient à repartir, trois ans après la Révolution de Jasmin, les recommandations du MAE ont bouleversé le marché.
"Nous avons eu des groupes annulés au dernier moment et les demandes pour l'hiver sont en baisse", se désole Slaheddine Blidi, le directeur général France.
Un recul qu'il se refuse pour le moment à quantifier, mais qu'il espère temporaire.
"Je souhaite que ces avertissements très sévères envers la Tunisie soient rapidement levés pour éviter que la situation ne s'aggrave".
L'année avait pourtant bien commencé pour la compagnie, avec un taux d'occupation à 74% entre janvier et août dernier, contre 70% sur la même période en 2013.
Le nombre de passagers est en revanche à la baisse (775 000) suite à la réduction des capacités de 12,4% à fin août. "Nous avons amélioré notre rentabilité et espérons revenir aux bénéfices dès 2015" poursuit le directeur.
Un défi dans le contexte actuel, notamment avec un Dinar fortement déprécié.
Slaheddine Blidi se voit donc contraint de réviser son objectif de croissance à seulement 2%, contre 4% prévu en début d'année.
"J'espère que les prochaines élections législatives et présidentielles redonneront la confiance aux voyageurs. Car la situation est stable dans notre pays".
En effet, alors que les réservations vers la Tunisie commençaient à repartir, trois ans après la Révolution de Jasmin, les recommandations du MAE ont bouleversé le marché.
"Nous avons eu des groupes annulés au dernier moment et les demandes pour l'hiver sont en baisse", se désole Slaheddine Blidi, le directeur général France.
Un recul qu'il se refuse pour le moment à quantifier, mais qu'il espère temporaire.
"Je souhaite que ces avertissements très sévères envers la Tunisie soient rapidement levés pour éviter que la situation ne s'aggrave".
L'année avait pourtant bien commencé pour la compagnie, avec un taux d'occupation à 74% entre janvier et août dernier, contre 70% sur la même période en 2013.
Le nombre de passagers est en revanche à la baisse (775 000) suite à la réduction des capacités de 12,4% à fin août. "Nous avons amélioré notre rentabilité et espérons revenir aux bénéfices dès 2015" poursuit le directeur.
Un défi dans le contexte actuel, notamment avec un Dinar fortement déprécié.
Slaheddine Blidi se voit donc contraint de réviser son objectif de croissance à seulement 2%, contre 4% prévu en début d'année.
"J'espère que les prochaines élections législatives et présidentielles redonneront la confiance aux voyageurs. Car la situation est stable dans notre pays".
La bonne reprise des ventes avec les tour-opérateurs
Mais le tableau n'est pas si noir. L'activité charter a repris des couleurs, avec 80 000 passagers cette année, contre 27 630 en 2013.
"Nous avons beaucoup travaillé pour séduire les tour-opérateurs" assure le directeur.
Mais ces derniers restent tout de même réticents à s'engager sur des avions entiers.
La compagnie a donc conclu un accord avec un broker qui s'est chargé de revendre des sièges aux TO.
En dépit des réductions de capacités, Tunisair poursuit quand même son développement.
Elle vient d'annoncer la réouverture du Paris-Tozeur et étudie un retour du Nice-Tozeur et Lyon-Tozeur dès l'été prochain, le tout avec le soutien de l'état tunisien.
Elle compte également modeler ses fréquences pour s'adapter à la demande et devrait augmenter ses vols entre Marseille et Djerba (aujourd'hui 2 vols par semaine). Elle projette aussi de se développer sur d'autres villes du sud de la France.
Car malgré toutes les difficultés, Slaheddine Blidi veut rester confiant. "Je garde toujours l'espoir et reste optimiste. Nous devons nous adapter en attendant des jours meilleurs".
"Nous avons beaucoup travaillé pour séduire les tour-opérateurs" assure le directeur.
Mais ces derniers restent tout de même réticents à s'engager sur des avions entiers.
La compagnie a donc conclu un accord avec un broker qui s'est chargé de revendre des sièges aux TO.
En dépit des réductions de capacités, Tunisair poursuit quand même son développement.
Elle vient d'annoncer la réouverture du Paris-Tozeur et étudie un retour du Nice-Tozeur et Lyon-Tozeur dès l'été prochain, le tout avec le soutien de l'état tunisien.
Elle compte également modeler ses fréquences pour s'adapter à la demande et devrait augmenter ses vols entre Marseille et Djerba (aujourd'hui 2 vols par semaine). Elle projette aussi de se développer sur d'autres villes du sud de la France.
Car malgré toutes les difficultés, Slaheddine Blidi veut rester confiant. "Je garde toujours l'espoir et reste optimiste. Nous devons nous adapter en attendant des jours meilleurs".