Helmi Hassine, Directeur des Ventes, Mohamed Thamri, PDG de TunisAir avec Ali Miaoui, DG France sur le salon IFTM Top Résa - DR : M.SANI
TourMaG.com - Tunisair tient son assemblée générale cette semaine. Allez-vous avoir besoin d'une recapitalisation de la compagnie pour continuer son développement ?
Mohamed Thamri : "La compagnie va perdre entre 160 et 180 millions de dinars, soit environ 80 à 90 millions d'euros cette année. C'est à dire que nous avons limité le déficit au maximum alors que la baisse de la fréquentation touristique en Tunisie est de -44%.
Par ailleurs, vous savez que les activités filialisées ont été réintégrées à Tunisair et les salaires de leurs personnels alignés sur ceux des personnels de la compagnie. Nous sommes aujourd'hui 8 000 employés au total.
Tout ceci a un coût mais au lieu d'une recapitalisation, nous avons choisi l'option de mettre en vente deux appareils dont un A340 et les fonds ainsi récoltés seront réinjectés dans la compagnie. Ils pourront aussi alléger la dette partiellement."
Mohamed Thamri : "La compagnie va perdre entre 160 et 180 millions de dinars, soit environ 80 à 90 millions d'euros cette année. C'est à dire que nous avons limité le déficit au maximum alors que la baisse de la fréquentation touristique en Tunisie est de -44%.
Par ailleurs, vous savez que les activités filialisées ont été réintégrées à Tunisair et les salaires de leurs personnels alignés sur ceux des personnels de la compagnie. Nous sommes aujourd'hui 8 000 employés au total.
Tout ceci a un coût mais au lieu d'une recapitalisation, nous avons choisi l'option de mettre en vente deux appareils dont un A340 et les fonds ainsi récoltés seront réinjectés dans la compagnie. Ils pourront aussi alléger la dette partiellement."
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TourMaG.com - La réintégration des filiales répond-elle à une logique économique ?
Mohamed Thamri :" Elle a plutôt répondu à une exigence sociale. C'est vrai que le schéma économique adopté par toutes les compagnies est plutôt de filialiser toutes les activités qui ne sont pas liées au transport pur.
Pour autant, tout n'est pas figé dans le marbre chez Tunisair.
Mon opinion de gestionnaire est que s'il y a une opportunité à rapprocher certaines activités avec celles d'un partenaire extérieur, tout en conservant le statut du personnel tel qu'il existe actuellement, alors les choses peuvent évoluer. Et nous sommes à la recherche de tels partenariats."
TourMaG.com - Où en êtes-vous en terme de flotte ?
Mohamed Thamri : "Le plan de renouvellement de la flotte, c'est la première chose que j'ai regardé lorsque j'ai pris mes fonctions. Nous avons reporté d'un an la livraison d'un A 330 mais nous avons intégré un nouvel A 320 cette année et nous prendrons livraison d'un autre A 320 en 2012. Puis à partir de 2017, ce sont les A 350 que nous intégrerons."
TourMaG.com - Que répondez-vous aux hôteliers tunisiens qui protestent contre le report de l'ouverture du ciel tunisien ?
Mohamed Thamri : "Il n'est pas sûr que l'ouverture du ciel soit dans l'intérêt des hôteliers tunisiens. Nous pouvons tirer les leçons de ce qui se passe ailleurs. Regardez ce qui s'est passé aux États-Unis où certains aéroports secondaires n'ont plus intéressé les compagnies.
Regardez ce qui s'est passé au Maroc. Toutes les compagnies européennes et marocaines peuvent y opérer des vols mais le nombre de nuitées est tout de même en décroissance. Une ouverture du ciel, cela se prépare. Il ne faut pas de libéralisation sans garde-fou. L'open sky tunisien se mettra en place... éventuellement en 2013. Et Tunisair est là pour répondre aux besoins touristiques."
Mohamed Thamri :" Elle a plutôt répondu à une exigence sociale. C'est vrai que le schéma économique adopté par toutes les compagnies est plutôt de filialiser toutes les activités qui ne sont pas liées au transport pur.
Pour autant, tout n'est pas figé dans le marbre chez Tunisair.
Mon opinion de gestionnaire est que s'il y a une opportunité à rapprocher certaines activités avec celles d'un partenaire extérieur, tout en conservant le statut du personnel tel qu'il existe actuellement, alors les choses peuvent évoluer. Et nous sommes à la recherche de tels partenariats."
TourMaG.com - Où en êtes-vous en terme de flotte ?
Mohamed Thamri : "Le plan de renouvellement de la flotte, c'est la première chose que j'ai regardé lorsque j'ai pris mes fonctions. Nous avons reporté d'un an la livraison d'un A 330 mais nous avons intégré un nouvel A 320 cette année et nous prendrons livraison d'un autre A 320 en 2012. Puis à partir de 2017, ce sont les A 350 que nous intégrerons."
TourMaG.com - Que répondez-vous aux hôteliers tunisiens qui protestent contre le report de l'ouverture du ciel tunisien ?
Mohamed Thamri : "Il n'est pas sûr que l'ouverture du ciel soit dans l'intérêt des hôteliers tunisiens. Nous pouvons tirer les leçons de ce qui se passe ailleurs. Regardez ce qui s'est passé aux États-Unis où certains aéroports secondaires n'ont plus intéressé les compagnies.
Regardez ce qui s'est passé au Maroc. Toutes les compagnies européennes et marocaines peuvent y opérer des vols mais le nombre de nuitées est tout de même en décroissance. Une ouverture du ciel, cela se prépare. Il ne faut pas de libéralisation sans garde-fou. L'open sky tunisien se mettra en place... éventuellement en 2013. Et Tunisair est là pour répondre aux besoins touristiques."
TourMaG.com - Vous aviez le projet de mettre en place un hub de correspondance entre l'Europe et l'Afrique. Où en est ce projet ?
Mohamed Thamri : "Il a fallu d'abord que l'aéroport de Tunis crée une zone de transit. C'est maintenant chose faite et nous allons développer ce projet. Tunisair dessert déjà Nouakchott, Dakar, Abidjan et Bamako et nous rajoutons Niamey et Ouagadougou que nous desservirons en A 319 avec le programme d'hiver."
TourMaG.com - N'y aurait-il pas une logique économique à ce que Tunisair se rapproche d'une grande alliance aérienne ?
Mohamed Thamri : "Les tentatives de rapprochement avec l'alliance Skyteam d'Air France n'ont pas abouti. Aujourd'hui il serait plus logique de trouver un terrain de partenariat avec l'alliance Oneworld de British Airways/Iberia. C'est une possibilité à laquelle nous réfléchissons."
TourMaG.com - Comment appréhendez-vous la saison hiver ?
Mohamed Thamri : "Sur la France qui est notre principal marché nous rajoutons treize vols réguliers au programme hiver de l'année dernière et nous réinstallons le programme charter dans son intégralité. Cela nous coûtera peut-être financièrement si les vols n'atteignent pas le point d'équilibre de 60% de remplissage mais il faut faire preuve d'audace pour réussir."
TourMaG.com - Il y a eu beaucoup de plaintes sur la qualité de service et sur les retards ces derniers temps. Que faites-vous pour améliorer les choses ?
Mohamed Thamri : "C'est vrai que nous avons fait appel à un catering extérieur qui a posé des problèmes d'organisation et occasionné des retards mais nos propres installations de catering ont été remises à niveau et nous pourrons les utiliser d'ici deux semaines - ce qui devrait résoudre ces problèmes d'organisation.
Par ailleurs, c'est vrai qu'il y a eu de nombreux retards au début du mois de septembre qui étaient dus à plusieurs raisons : les vols du petit pèlerinage ont pris beaucoup de retard, ce qui a occasionné des retards pour les vols de retour des vacanciers mais tout est rentré dans l'ordre vers le 8 septembre."
Mohamed Thamri : "Il a fallu d'abord que l'aéroport de Tunis crée une zone de transit. C'est maintenant chose faite et nous allons développer ce projet. Tunisair dessert déjà Nouakchott, Dakar, Abidjan et Bamako et nous rajoutons Niamey et Ouagadougou que nous desservirons en A 319 avec le programme d'hiver."
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Mohamed Thamri : "C'est vrai que nous avons fait appel à un catering extérieur qui a posé des problèmes d'organisation et occasionné des retards mais nos propres installations de catering ont été remises à niveau et nous pourrons les utiliser d'ici deux semaines - ce qui devrait résoudre ces problèmes d'organisation.
Par ailleurs, c'est vrai qu'il y a eu de nombreux retards au début du mois de septembre qui étaient dus à plusieurs raisons : les vols du petit pèlerinage ont pris beaucoup de retard, ce qui a occasionné des retards pour les vols de retour des vacanciers mais tout est rentré dans l'ordre vers le 8 septembre."