A quand la fin du feuilleton ?
Alors que des accords de coopération aérienne ont été signés récemment entre l’Union européenne et le Qatar ou encore l’Ukraine ou l’Arménie, le fameux accord de ciel ouvert avec la Tunisie continue de se faire attendre.
Après un nouveau "feu vert" donné en septembre par le Conseil de l’Union européenne, la signature définitive de l’accord devait être actée cet automne.
Contacté, le Conseil de l’UE indique que l’accord n’a pas encore été signé. Et précise surtout : « nous n’avons actuellement pas de date prévue pour cette signature ».
Le service Transport et télécommunications du Conseil de l’UE explique en outre que le contenu de l’accord reste le même que celui paraphé par les deux parties en 2017. A savoir : une suppression des accords bilatéraux qui limitent l’accès de plusieurs compagnies européennes au ciel tunisien et ce sur tous les aéroports tunisiens à l’exception de celui de Tunis-Carthage.
A noter qu’un récent communiqué de la Commission européenne fait état d’un accord de voisinage dans le domaine de l’aviation avec la Tunisie qui a été « négocié » et qui « devrait être signé » dans un avenir non-déterminé.
Alors que des accords de coopération aérienne ont été signés récemment entre l’Union européenne et le Qatar ou encore l’Ukraine ou l’Arménie, le fameux accord de ciel ouvert avec la Tunisie continue de se faire attendre.
Après un nouveau "feu vert" donné en septembre par le Conseil de l’Union européenne, la signature définitive de l’accord devait être actée cet automne.
Contacté, le Conseil de l’UE indique que l’accord n’a pas encore été signé. Et précise surtout : « nous n’avons actuellement pas de date prévue pour cette signature ».
Le service Transport et télécommunications du Conseil de l’UE explique en outre que le contenu de l’accord reste le même que celui paraphé par les deux parties en 2017. A savoir : une suppression des accords bilatéraux qui limitent l’accès de plusieurs compagnies européennes au ciel tunisien et ce sur tous les aéroports tunisiens à l’exception de celui de Tunis-Carthage.
A noter qu’un récent communiqué de la Commission européenne fait état d’un accord de voisinage dans le domaine de l’aviation avec la Tunisie qui a été « négocié » et qui « devrait être signé » dans un avenir non-déterminé.
13 ans de négociations
Cette convention était le fruit de dizaines d’années de gestation et de négociations entre les deux parties qui duraient depuis 2008.
Elle avait été paraphée le 11 décembre 2017. Depuis, plus rien. Entre les raisons liées à la santé financière de Tunisair, au Brexit, puis au Covid-19… l’accord pourra-t-il être signé un jour ?
Il faut dire que les enjeux sont complexes. D’un côté, les tenants du développement du tourisme et plus largement de l’économie tunisienne sur le long terme.
D’après certaines estimations, l’accord de ciel ouvert se traduirait par 800 000 passagers supplémentaires cinq ans après sa mise en œuvre. Il pourrait générer 2,7% de croissance du PIB tunisien et accroître le trafic annuel de près de 13%.
Elle avait été paraphée le 11 décembre 2017. Depuis, plus rien. Entre les raisons liées à la santé financière de Tunisair, au Brexit, puis au Covid-19… l’accord pourra-t-il être signé un jour ?
Il faut dire que les enjeux sont complexes. D’un côté, les tenants du développement du tourisme et plus largement de l’économie tunisienne sur le long terme.
D’après certaines estimations, l’accord de ciel ouvert se traduirait par 800 000 passagers supplémentaires cinq ans après sa mise en œuvre. Il pourrait générer 2,7% de croissance du PIB tunisien et accroître le trafic annuel de près de 13%.
L’exemple marocain
De l’autre, les menaces pour la survie de Tunisair, la compagnie nationale tunisienne déjà en grande difficulté avant la pandémie, et qui serait automatiquement affaiblie par l’ouverture du ciel de manière dérégulée aux compagnies européennes.
Et ce, surtout, via l’arrivée jugée « incontrôlée » des compagnies low-cost sur le territoire tunisien. Ce qui fait aussi craindre aux professionnels du tourisme français comme tunisiens un phénomène de désintermédiation.
En 2016, en pleines négociations sur l’accord, Raouf Benslimane, directeur général de Ô Voyages et spécialiste de la Tunisie, estimait que « l’ouverture du ciel sur Marrakech a tué les tour-opérateurs sur la destination, car les clients se sont débrouillés seuls ».
A l’inverse, Jean-Pierre Mas, à la tête des Entreprises du Voyages répondait que « les tour-opérateurs auront plus d’agilité en utilisant les futures low-cost qui vont lancer des lignes en Tunisie, qu’avec des engagements aériens plus classiques ».
A noter que la signature d’un accord de ciel ouvert avec le Maroc, en 2006, avait vu le trafic aérien du royaume doubler, mais avait aussi forcé la Royal Air Maroc a se restructurer, après avoir perdu 25% de parts de marché.
Lire aussi :
- Ciel ouvert : "la Tunisie va accueillir de nouvelles compagnies en 2020", selon René Trabelsi (Vidéo)
- Tunisie : l’Open Sky évitera Tunis pour préserver Tunisair
- Tunisie : le risque existe-t-il de voir la clientèle échapper aux TO ?
Et ce, surtout, via l’arrivée jugée « incontrôlée » des compagnies low-cost sur le territoire tunisien. Ce qui fait aussi craindre aux professionnels du tourisme français comme tunisiens un phénomène de désintermédiation.
En 2016, en pleines négociations sur l’accord, Raouf Benslimane, directeur général de Ô Voyages et spécialiste de la Tunisie, estimait que « l’ouverture du ciel sur Marrakech a tué les tour-opérateurs sur la destination, car les clients se sont débrouillés seuls ».
A l’inverse, Jean-Pierre Mas, à la tête des Entreprises du Voyages répondait que « les tour-opérateurs auront plus d’agilité en utilisant les futures low-cost qui vont lancer des lignes en Tunisie, qu’avec des engagements aériens plus classiques ».
A noter que la signature d’un accord de ciel ouvert avec le Maroc, en 2006, avait vu le trafic aérien du royaume doubler, mais avait aussi forcé la Royal Air Maroc a se restructurer, après avoir perdu 25% de parts de marché.
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