Fin de partie pour le Golf Beach de Djerba.
L'hôtel exploité par Jasmin Tourisme Tunisie S.A., ex-filiale de FRAM, en difficultés financière depuis la liquidation judiciaire et la reprise du tour-opérateur, a fermé ses portes. (Lire : FRAM : les filiales étrangères ne savent pas à quelle sauce elles seront mangées...)
"J'ai fait de mon mieux pour résister jusqu'à maintenant. Mais, je n'ai plus aucun moyen, alors je suis obligé de mettre la clé sous la porte", confirme Foued Ben Farah, directeur général adjoint de Jasmin Tourisme Tunisie.
Jusqu'à dimanche 31 janvier 2016, l'établissement accueillait environ 120 clients de FRAM. Des seniors fidèles qui viennent chaque hiver au Golf Beach pour de longs séjours de 7 ou 8 semaines.
Pour la plupart, le voyage devait s'achever le 29 février 2016. Le DG adjoint a demandé aux nouveaux propriétaires et à l'administrateur judiciaire de FRAM de l'aider financièrement pour tenir jusque là. En vain.
Ils ont préféré reloger les clients encore présents dans l'hôtel au Meridiana. Celui-ci deviendra un Club Framissima dès avril 2016. Il est d'ailleurs présenté dans la nouvelle brochure printemps été 2016 de FRAM, sortie fin janvier 2016. Il est également vendu par PromoVacances.
Une solution qui ne semble pas satisfaire les clients. "Cela se passe mal, nous explique Albert Lescuyer, l'un d'entre eux, qui vient au Golf Beach tous les hivers depuis 7 ans.
Quand nous sommes arrivés à l'hôtel Meridiana, les chambres n'étaient pas faites. Nous avons trouvé des poils et des miettes dans nos lits. Par ailleurs, les clients déjà présents sur place, des Libyens, nous ont très mal accueillis."
L'hôtel exploité par Jasmin Tourisme Tunisie S.A., ex-filiale de FRAM, en difficultés financière depuis la liquidation judiciaire et la reprise du tour-opérateur, a fermé ses portes. (Lire : FRAM : les filiales étrangères ne savent pas à quelle sauce elles seront mangées...)
"J'ai fait de mon mieux pour résister jusqu'à maintenant. Mais, je n'ai plus aucun moyen, alors je suis obligé de mettre la clé sous la porte", confirme Foued Ben Farah, directeur général adjoint de Jasmin Tourisme Tunisie.
Jusqu'à dimanche 31 janvier 2016, l'établissement accueillait environ 120 clients de FRAM. Des seniors fidèles qui viennent chaque hiver au Golf Beach pour de longs séjours de 7 ou 8 semaines.
Pour la plupart, le voyage devait s'achever le 29 février 2016. Le DG adjoint a demandé aux nouveaux propriétaires et à l'administrateur judiciaire de FRAM de l'aider financièrement pour tenir jusque là. En vain.
Ils ont préféré reloger les clients encore présents dans l'hôtel au Meridiana. Celui-ci deviendra un Club Framissima dès avril 2016. Il est d'ailleurs présenté dans la nouvelle brochure printemps été 2016 de FRAM, sortie fin janvier 2016. Il est également vendu par PromoVacances.
Une solution qui ne semble pas satisfaire les clients. "Cela se passe mal, nous explique Albert Lescuyer, l'un d'entre eux, qui vient au Golf Beach tous les hivers depuis 7 ans.
Quand nous sommes arrivés à l'hôtel Meridiana, les chambres n'étaient pas faites. Nous avons trouvé des poils et des miettes dans nos lits. Par ailleurs, les clients déjà présents sur place, des Libyens, nous ont très mal accueillis."
"Professionnels et souriants jusqu'à la fin"
Beaucoup de larmes ont été versées au moment de leur départ forcé du Golf Beach. "Tout le monde pleurait, clients et salariés, raconte Albert. Aujourd'hui, les employés de l'hôtel se retrouvent au chômage. Ils ont été abandonnés, c'est une catastrophe."
Pour soutenir les 121 membres du personnel de l'établissement et de Jasmin Tourisme Tunisie, les clients ont organisé une collecte. "Mais ce n'est pas grand chose", regrette le client qui salue des employés qui sont "restés professionnels et souriants jusqu'à la fin".
"Nous avons toujours été fidèles à nos clients qui sont comme des membres de notre famille, ajoute Mounir, responsable qualité du Golf Beach. Ils sont partis à 14 heures, dimanche, après avoir pris leur déjeuner."
Et pourtant tous savaient que quelques heures plus tard ils se retrouveraient sans emploi. "La moitié du personnel a plus de 50 ans et, en Tunisie comme en France, c'est très difficile de retrouver du travail à cet âge. Surtout qu'en Tunisie, nous ne bénéficions pas d'assurance chômage", déplore Mounir.
Tous se sentent trahis par les anciens actionnaires de FRAM. "Ils nous ont laissés tomber et maintenant nous sommes livrés à nous-mêmes", se plaint un employé du Golf Beach.
Pour se défendre, ils ont décidé de monter un dossier auprès de l'inspection du travail tunisienne. Ils sont également soutenus par l'Union des travailleurs tunisiens mais se retrouvent actuellement dans une impasse.
Pour soutenir les 121 membres du personnel de l'établissement et de Jasmin Tourisme Tunisie, les clients ont organisé une collecte. "Mais ce n'est pas grand chose", regrette le client qui salue des employés qui sont "restés professionnels et souriants jusqu'à la fin".
"Nous avons toujours été fidèles à nos clients qui sont comme des membres de notre famille, ajoute Mounir, responsable qualité du Golf Beach. Ils sont partis à 14 heures, dimanche, après avoir pris leur déjeuner."
Et pourtant tous savaient que quelques heures plus tard ils se retrouveraient sans emploi. "La moitié du personnel a plus de 50 ans et, en Tunisie comme en France, c'est très difficile de retrouver du travail à cet âge. Surtout qu'en Tunisie, nous ne bénéficions pas d'assurance chômage", déplore Mounir.
Tous se sentent trahis par les anciens actionnaires de FRAM. "Ils nous ont laissés tomber et maintenant nous sommes livrés à nous-mêmes", se plaint un employé du Golf Beach.
Pour se défendre, ils ont décidé de monter un dossier auprès de l'inspection du travail tunisienne. Ils sont également soutenus par l'Union des travailleurs tunisiens mais se retrouvent actuellement dans une impasse.
"Nous sommes fidèles à l'hôtel. Pas à FRAM"
Les 121 salariés du Golf Beach et de Jasmin Tourisme Tunisie ne savent pas ce qu'ils vont devenir - Photo : F.B.F
En effet, le président-directeur général (PDG) de Jasmin Tourisme Tunisie S.A., M. Baro, a démissionné fin 2015. Depuis, Foued Ben Farah, le DG adjoint, est seul aux commandes.
Les avocats de FRAM en France l'ont contacté pour organiser le dépôt de bilan et le placement en liquidation judiciaire de l'entreprise en Tunisie. Il lui a notamment été demandé de remplir un pouvoir pour autoriser Me Kamoun, avocat tunisien, à s'en occuper.
Le problème est qu'en sa qualité de DG adjoint, M. Ben Farah n'a pas la capacité légale de le faire. Pour y remédier, l'avocat français de FRAM lui a proposé de le nomme PDG pour lui permettre de signer les pouvoirs et ainsi engager la procédure de liquidation.
"J'ai l'impression qu'on me mène en bateau. Je ne parviens pas à joindre l'administrateur judiciaire de FRAM depuis des semaines et maintenant on me propose de devenir PDG de la société pour la liquider... C'est incompréhensible", déplore Foued Ben Farah.
Il ne sait pas ce que vont devenir ses 121 salariés et s'il sera un jour en mesure de rouvrir le Golf Beach. Ce qu'espèrent les nombreux fidèles de l'établissement.
"L'hiver prochain, nous n'irons pas au Meridiana, c'est certain, confirme Albert Lescuyer. Si jamais le Golf Beach rouvre un jour, nous irons sans hésiter. Même s'il faut passer par une autre agence ou tour-opérateur. Nous sommes fidèles à l'hôtel, à son esprit et son personnel. Pas à FRAM."
Certains clients ont contacté l'Ambassade de France en Tunisie pour l'alerter de la situation. Le cas du Golf Beach serait également pris très au sérieux par le gouvernement tunisien.
Selon nos informations, le ministre des Affaires étrangères de Tunisie se serait emparé du dossier. Il devrait très rapidement en discuter avec son homologue français.
Les avocats de FRAM en France l'ont contacté pour organiser le dépôt de bilan et le placement en liquidation judiciaire de l'entreprise en Tunisie. Il lui a notamment été demandé de remplir un pouvoir pour autoriser Me Kamoun, avocat tunisien, à s'en occuper.
Le problème est qu'en sa qualité de DG adjoint, M. Ben Farah n'a pas la capacité légale de le faire. Pour y remédier, l'avocat français de FRAM lui a proposé de le nomme PDG pour lui permettre de signer les pouvoirs et ainsi engager la procédure de liquidation.
"J'ai l'impression qu'on me mène en bateau. Je ne parviens pas à joindre l'administrateur judiciaire de FRAM depuis des semaines et maintenant on me propose de devenir PDG de la société pour la liquider... C'est incompréhensible", déplore Foued Ben Farah.
Il ne sait pas ce que vont devenir ses 121 salariés et s'il sera un jour en mesure de rouvrir le Golf Beach. Ce qu'espèrent les nombreux fidèles de l'établissement.
"L'hiver prochain, nous n'irons pas au Meridiana, c'est certain, confirme Albert Lescuyer. Si jamais le Golf Beach rouvre un jour, nous irons sans hésiter. Même s'il faut passer par une autre agence ou tour-opérateur. Nous sommes fidèles à l'hôtel, à son esprit et son personnel. Pas à FRAM."
Certains clients ont contacté l'Ambassade de France en Tunisie pour l'alerter de la situation. Le cas du Golf Beach serait également pris très au sérieux par le gouvernement tunisien.
Selon nos informations, le ministre des Affaires étrangères de Tunisie se serait emparé du dossier. Il devrait très rapidement en discuter avec son homologue français.
Réponse du Meridiana : Sabrine Jerbi, directrice commerciale de l'hôtel
"Nous sommes étonnés de lire certains témoignages relayés par cet article.
Nous avons essayé d'aider les clients de FRAM et notre intention était de les satisfaire et de leur fournir un service irréprochable.
A ce titre, nous avons dédié une équipe spécialement pour organiser leur arrivée.
Les clients sur place semblent satisfaits. Par ailleurs, le Meridiana a de bons retours et un très bons taux de satisfaction sur le marché français où il est en partenariat avec plusieurs tour-opérateurs.
Nous sommes de tout cœur avec le personnel du Golf Beach et nous comprenons l'attachement de leurs clients.
Si jamais ils ne sont pas satisfaits du service que nous leur proposons, ils peuvent demander à être relogés ailleurs."
"Nous sommes étonnés de lire certains témoignages relayés par cet article.
Nous avons essayé d'aider les clients de FRAM et notre intention était de les satisfaire et de leur fournir un service irréprochable.
A ce titre, nous avons dédié une équipe spécialement pour organiser leur arrivée.
Les clients sur place semblent satisfaits. Par ailleurs, le Meridiana a de bons retours et un très bons taux de satisfaction sur le marché français où il est en partenariat avec plusieurs tour-opérateurs.
Nous sommes de tout cœur avec le personnel du Golf Beach et nous comprenons l'attachement de leurs clients.
Si jamais ils ne sont pas satisfaits du service que nous leur proposons, ils peuvent demander à être relogés ailleurs."