Arrivé à la rentrée à la tête du groupe Air France-KLM, Benjamin Smith a tout de suite entamé le dialogue avec les syndicats © Air France
Benjamin Smith, arrivé à la présidence du groupe Air France-KLM depuis un mois, serait-il déjà en passe de trouver un compromis avec les syndicats ?
Samedi 6 octobre 2018, après une réunion avec l’intersyndicale qui aurait duré près de 9 heures, ce dernier a proposé d’augmenter les salaires de 4% au total.
Une première hausse de 2% serait effective dès 2018, une seconde hausse de 2% en 2019, et une nouvelle rencontre serait programmée en fin d’année 2019 pour décider de la suite.
Depuis cette offre qui a fuité en début de semaine, les syndicats de la première compagnie française (PNC, PNT et sol) donnent tour à tour leurs positions, laissant entrevoir la fin d’un conflit qui s’enlise depuis des mois et qui a déjà coûté sa place à Jean-Marc Janaillac.
Samedi 6 octobre 2018, après une réunion avec l’intersyndicale qui aurait duré près de 9 heures, ce dernier a proposé d’augmenter les salaires de 4% au total.
Une première hausse de 2% serait effective dès 2018, une seconde hausse de 2% en 2019, et une nouvelle rencontre serait programmée en fin d’année 2019 pour décider de la suite.
Depuis cette offre qui a fuité en début de semaine, les syndicats de la première compagnie française (PNC, PNT et sol) donnent tour à tour leurs positions, laissant entrevoir la fin d’un conflit qui s’enlise depuis des mois et qui a déjà coûté sa place à Jean-Marc Janaillac.
Les pilotes partagés
Autres articles
-
Air France - KLM : la Taxe Chirac va impacter de 90 à 170M€ le résultat d’exploitation
-
Air France : quelles sont les économies réalisées avec NDC ?
-
Air France et KLM : la surcharge GDS passera à 3€ en janvier
-
Emirates répercute à son tour la taxe de solidarité sans attendre le vote
-
Air France suspend le survol de la Mer Rouge jusqu'à nouvel ordre
Le principal syndicat de pilotes, le SNPL, avait tout de suite indiqué dans une communication interne que « le volume pourrait convenir » mais qu’il restait sur sa faim et qu’« une grosse incertitude » demeure au sujet des 2% au 1er janvier et du rattrapage de l’inflation des six années où les grilles de salaires avaient été gelées.
En interne, nombreux sont les pilotes à réclamer qu’on leur demande leur avis au sujet de cette proposition.
« La proposition de Ben Smith est très proche de celle de Jean-Marc Janaillac du 16 avril dernier. J’espère que, cette fois, le bureau du SNPL ne refusera pas de donner la parole aux adhérents. Cela nous a déjà coûté suffisamment de jours de grèves inutiles… », écrit un adhérent sur Twitter.
« Nombreux sont ceux qui réclament un référendum sur cette nouvelle proposition salariale. Le SNPL doit consulter ses adhérents ! », ajoute un autre.
Le deuxième syndicat de pilotes d’Air France, le Spaf, a de son côté décidé, dès mardi 9 octobre 2018, d’approuver la proposition salariale de Benjamin Smith.
« Nous pensons que la sortie d’une équipe directoriale déconfite doit permettre de mettre la suivante au défi dès son arrivée, sans aucunement faire table rase du passé », fait savoir le syndicat dans un communiqué, faisant référence aux départs récents de Franck Terner (DG) et Gilles Gâteau (DRH) de la direction.
« 4% c’est à la fois peu et beaucoup », écrit aussi le syndicat. « Le Spaf, syndicat revendicatif et combatif, cherche des solutions plutôt que des querelles. Entre l’inertie et le mouvement, nous avons choisi le second ».
En interne, nombreux sont les pilotes à réclamer qu’on leur demande leur avis au sujet de cette proposition.
« La proposition de Ben Smith est très proche de celle de Jean-Marc Janaillac du 16 avril dernier. J’espère que, cette fois, le bureau du SNPL ne refusera pas de donner la parole aux adhérents. Cela nous a déjà coûté suffisamment de jours de grèves inutiles… », écrit un adhérent sur Twitter.
« Nombreux sont ceux qui réclament un référendum sur cette nouvelle proposition salariale. Le SNPL doit consulter ses adhérents ! », ajoute un autre.
Le deuxième syndicat de pilotes d’Air France, le Spaf, a de son côté décidé, dès mardi 9 octobre 2018, d’approuver la proposition salariale de Benjamin Smith.
« Nous pensons que la sortie d’une équipe directoriale déconfite doit permettre de mettre la suivante au défi dès son arrivée, sans aucunement faire table rase du passé », fait savoir le syndicat dans un communiqué, faisant référence aux départs récents de Franck Terner (DG) et Gilles Gâteau (DRH) de la direction.
« 4% c’est à la fois peu et beaucoup », écrit aussi le syndicat. « Le Spaf, syndicat revendicatif et combatif, cherche des solutions plutôt que des querelles. Entre l’inertie et le mouvement, nous avons choisi le second ».
Les autres syndicats en attente de "précisions"
Chez les autres syndicats d’Air France, l’ambiance générale est plutôt au scepticisme.
Dans un courrier envoyé à ses adhérents, le Snmsac Unsa aérien demande à la direction plus de précisions et rappelle les mesures salariales actuelles qu’elles qualifient de « minima non acceptable ».
Au sujet des propositions pour 2018, le syndicat demande à ses adhérents leur avis. « Si vous considérez que ces nouvelles propositions sont décevantes, faut-il organiser un mouvement social (grève ou autres actions) ? », leur est-il ainsi demandé.
Force Ouvrière, de son côté, réclame avant toute chose que la proposition de Ben Smith, pour l’instant uniquement orale, soit formulée et proposée officiellement par écrit.
C’est d’ailleurs le ton d’un communiqué envoyé par une dizaine de syndicats de la compagnie, dont le SNPNC, la CGT, la CFTC ou encore Sud aérien. « Nous avons demandé à la direction de confirmer que les 2% versés au 1er janvier 2019 ne constituent pas une avance sur les NAO 2019 mais qu’ils serviront bien à compenser l’inflation 2012-2018 », explique l’intersyndicale.
« Sans cette précision, et une formulation écrite de la proposition, il nous est impossible de nous prononcer. La direction doit être honnête avec ses salariés et clarifier ses intentions », est-il précisé.
Pour rappel, le SNPL, avec une dizaine d’autres syndicats de la compagnie tricolore, réclament, depuis février 2018, une augmentation générale des salaires de 6%, au titre de l’inflation des 6 dernières années, années durant lesquels les salaires étaient gelés.
Après des mois de grève en pointillés, de référendum, de consultations internes et de propositions, l’intersyndicale avait fini par baisser ses revendications à 5,1%, quand les pilotes réclament eux toujours 10% d’augmentation de leurs salaires.
En mai 2018, Jean-Marc Janaillac avait proposé une hausse de 2% en 2018, puis de 5% étalés sur les 3 années suivantes. Désavoué lors de la consultation des salariés, il avait démissionné respectant ce qu'il avait annoncé.
Dans un courrier envoyé à ses adhérents, le Snmsac Unsa aérien demande à la direction plus de précisions et rappelle les mesures salariales actuelles qu’elles qualifient de « minima non acceptable ».
Au sujet des propositions pour 2018, le syndicat demande à ses adhérents leur avis. « Si vous considérez que ces nouvelles propositions sont décevantes, faut-il organiser un mouvement social (grève ou autres actions) ? », leur est-il ainsi demandé.
Force Ouvrière, de son côté, réclame avant toute chose que la proposition de Ben Smith, pour l’instant uniquement orale, soit formulée et proposée officiellement par écrit.
C’est d’ailleurs le ton d’un communiqué envoyé par une dizaine de syndicats de la compagnie, dont le SNPNC, la CGT, la CFTC ou encore Sud aérien. « Nous avons demandé à la direction de confirmer que les 2% versés au 1er janvier 2019 ne constituent pas une avance sur les NAO 2019 mais qu’ils serviront bien à compenser l’inflation 2012-2018 », explique l’intersyndicale.
« Sans cette précision, et une formulation écrite de la proposition, il nous est impossible de nous prononcer. La direction doit être honnête avec ses salariés et clarifier ses intentions », est-il précisé.
Pour rappel, le SNPL, avec une dizaine d’autres syndicats de la compagnie tricolore, réclament, depuis février 2018, une augmentation générale des salaires de 6%, au titre de l’inflation des 6 dernières années, années durant lesquels les salaires étaient gelés.
Après des mois de grève en pointillés, de référendum, de consultations internes et de propositions, l’intersyndicale avait fini par baisser ses revendications à 5,1%, quand les pilotes réclament eux toujours 10% d’augmentation de leurs salaires.
En mai 2018, Jean-Marc Janaillac avait proposé une hausse de 2% en 2018, puis de 5% étalés sur les 3 années suivantes. Désavoué lors de la consultation des salariés, il avait démissionné respectant ce qu'il avait annoncé.